J'ai encore la sensation de sa peau contre la mienne, son odeur que je ne cesse de respirer, sa puissance, sa prestance, nos corps en osmose, nos mouvements synchronisés, nos soufflent coordonnés. Je ne cesserais de le répéter : c'est la meilleure partie de jambes en l'air que j'ai eu de toute ma vie. Le désir que j'ai depuis le début y a contribué, je n'en doute pas. Sauf que maintenant je n'ai qu'une envie : recommencer. Surtout après avoir continué d'initié un bon nombre de pièces après le premier round.Aaron sautille comme un dingue dans le sable. Kat m'a déposé dans un parc pour que je garde son fils quelques heures, elle a un rendez-vous pour un local. Elle veut ouvrir une petite boutique avec ses créations. Jace et Bones sont partis essayer des costumes pour le mariage. Bien sûr, Bones ne sait pas que j'ai déserté la villa, c'est notre secret. Tant mieux, j'avais besoin de voir autre chose que le jardin – bien qu'il soit agréable à regarder. Parce que je suis en train de câbler.
— Hé ! Non ! Ne mange pas ça !
J'accours vers Aaron qui est en train de ramener une poignée de sable à sa bouche. Je tape sur sa main, il lâche les grains et me défie. Je hausse les sourcils quand il ramasse à nouveau du sable.
— Aaron, je l'appelle d'une voix menaçante.
Il ouvre grand la bouche, parvient à en verser quelques grains dedans avant que je ne l'arrête. Il explose de rire, fier de lui et je me tape le front. Qu'est-ce qui m'a pris d'accepter de le garder ce môme ? Je sais ! Kat est persuasive. Même trop. Je peux faire des efforts pour accepter et tolérer les effusions d'amour qu'il a par pulsion quand il n'est pas en colère mais on est à un autre niveau aujourd'hui.
— Viens jouer avec moi, Messy.
Seigneur, non. Pitié.
— Qu'est-ce qu'on fait ?
— Un château !
Et on essaye au mieux de le construire mais le sable est sec et s'accroche mal alors tout s'effondre à chaque tour qu'on monte.
— Il est pas beau, boude-t-il en se laissant tomber dans le bac.
— Aaron, merd... purée ! Tes cheveux vont être plein de sable. Lève-toi.
Je l'aide à se mettre debout tandis qu'il continu ouvertement de se foutre de moi. Il encercle ma jambe de ses bras et m'empêche de bouger, on dirait un petit singe. Mon Dieu !
— Hé ! Descends de ma jambe. On va partir si tu n'es pas sage !
Phrase que sa mère m'a dit de lui répéter s'il n'en fait qu'à sa tête. Et qui – concrètement – n'a pas l'air de fonctionner puisqu'il se tient plus fermement pendant que je secoue ma jambe. Son petit rire cristallin résonne dans le parc et je constate qu'il s'est vidé. C'est drôle, il n'est pas très tard pourtant.
Mon téléphone vibre dans ma poche et je décroche sans regarder qui m'appelle.
— Kat ? Ton monstre me rend folle, récupère-le !
— Kat ? Monstre ?
Oh putain.
— Bones ?
— Où est-ce que tu es, Mercy ?
Une excuse, n'importe quoi !
— Je... capte... mal... t... enten... ?
— Mercy, arrête tes conneries. Dis-moi où tu es !
— ... sous... train... grésille !
— Putain mais arrête de souffler dans ton portable, merde !
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Stone Cold
General FictionRésumé : On l'appelle Bones, le briseur d'os. Il casse chacune des pièces rigides qui composent le squelette de ses victimes avant de les achever. Sans pitié. Elle s'appelle Mercy mais elle est tout sauf clémente. Elle a connu les ténèbres, d...