On a changé de position.Le soleil s'est couché et la sécurité s'est dissipée, il ne reste plus que trois hommes à l'extérieur. Les deux devant les portes et un qui fait des rondes du bateau toutes les dix minutes pour surveiller les alentours. Il vient de retourner discuter avec un des gardes quand Bones et moi avons déployer la barque de sécurité avec les manches en bois. On pagaie rapidement et en synchronisation pour une fois. Encore quelques mètres et on sera à l'abri pour ne pas être vu quand l'énième ronde commencera. On attendra qu'il finisse pour se hisser sur le yacht.
— Tu n'as pas entendu ?
— Quoi ?
— Je ne sais pas j'ai cru entendre quelque chose.
Je fixe Bones qui reste neutre et continue de nous pousser le plus loin possible. Ils ont dû entendre les rames frapper l'eau, l'océan est assez calme se peut-il que nous fassions trop de bruit ? Pourtant, on s'apparente pratiquement aux vagues.
Des rires explosent dans l'air et le garde s'éclipse en soupirant.
— Ils en font du bruit, eux.
— J'ai dû me tromper.
Bones me regarde, hoche la tête, je réponds par le même mouvement. C'est le moment. Je maintiens le bord du yacht pendant qu'il saute sur le ponton. Il fait un nœud pour maintenir notre barque et me tend sa main. Je l'attrape et me hisse à ses côtés. Il commence à monter en mode furtif, on ne l'entend pas, on dirait qu'il fend l'air ou qu'il est léger comme une plume. Je le félicite intérieurement, avec ses grandes jambes et pieds, je l'aurais bien imaginé à faire un bruit monstre en montant les marches.
Il attrape par derrière le type des rondes et lui brise la nuque d'un coup sec, dépose son corps par terre dans le plus grand des silences. Il s'occupe du deuxième, celui près de la porte la plus proche en lui donnant un violent coup sur la nuque, il s'évanouit directement. Il fait le tour et réitère le même procédé, sans se faire repérer, en étant un putain de bon mercenaire. Je le suis toujours, avec une arme chargée à la main, prête à tirer au moindre souci.
Bones me fait signe d'être silencieuse et de faire attention à mes pas, il vient d'ouvrir la porte et commence à descendre les escaliers. Je me sens tirer en arrière, prise au piège. Une main couvre mon nez et ma bouche, j'écarquille les yeux et me débats. Bones se tourne et fait un mouvement vers moi. Pas besoin de toi, Bones. Je te l'ai dit, je peux me défendre.
J'envoie mon pied dans ses parties génitales, le garde se pli en deux en hurlant. Je plaque ma main contre sa bouche pour le faire taire, il me mord, je la retire brusquement et la secoue vivement sous la douleur. Mon genou se retrouve contre son visage et je crois entendre son nez craquer. Je pourrais presque reprendre la place de Bones. Mercy, briseuse d'os, n'a pas de pitié quand elle tue. Pas mal, non ?
Je coince sa tête sous mon bras et serre, il essaye de se dégager de ma prise mais j'augmente ma pression, je sens son pouls faiblir et il commence à perdre connaissance. Je le relâche et cogne son visage sur la barre de fer du bateau avant de rejoindre Bones.
Il sourit, presque fièrement.
— Avance, je murmure en faisant les gros yeux.
— Sexy, dit-il à voix basse en levant son pouce et reprenant notre course.
Arrivés en bas, tout s'enchaine.
Le vacancier hurle à ses hommes de nous tuer, papa me fusille du regard et serre les poings en voyant Bones. Il n'est pas serein, tant mieux. Les cinq autres gardes se jettent sur nous tandis que mon père et l'autre type s'enfuient. Nos regards s'arriment avec Bones, il m'attrape par la taille et me jette sur un des mecs, mon pied rencontre sa nuque et il tombe. Il les enchaine, les prenant par deux sans jamais recevoir de coups.
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Stone Cold
General FictionRésumé : On l'appelle Bones, le briseur d'os. Il casse chacune des pièces rigides qui composent le squelette de ses victimes avant de les achever. Sans pitié. Elle s'appelle Mercy mais elle est tout sauf clémente. Elle a connu les ténèbres, d...