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Cela fait plusieurs jours depuis mon mariage. Et je pense que je n'ai jamais été autant heureuse. Reza est un mari incroyable, il sait m'écouter, et agir convenablement à chaque instant. Il ne se passe un seul instant sans qu'il m'ait sourire. Cet homme m'apporte tellement...

L'annonce de notre mariage a été un véritable choc pour le monde. Beaucoup ont été surpris du changement soudain de Reza. Après tout, il avait une si mauvaise réputation... les pays ennemis ont bien-sûr critiqués notre union, disant que Reza m'aurait forcé à l'épouser, ou que notre union n'a été faite que pour me protéger.

Et au contraire, nos peuples respectifs ont été ravis. Le peuple de Reza m'ont très bien accueilli, et ont toujours voulus que je finisse avec leur émir. Et mon peuple, ils sont heureux de voir leur princesse devenir reine. J'ai eu tort de m'être inquiété et d'avoir faillis passer à côté de mon bonheur.

- L'économie du royaume de Sanaa a énormément augmenté ! Dis-je en regardant les rapports. Tout redevient comme avant, même mieux qu'avant.

Reza hoche la tête. Maintenant que je suis reine, je travaille souvent avec lui. J'ai encore beaucoup à apprendre, mais je suis ravis de soulager un peu le travail sur lui.

- Ton père peut être fier de lui, il a réussi à surmonter cette crise. Me dit Reza.

- Grâce à toi. Dis-je en souriant. Sans toi, nous ne serons même plus là.

Il m'embrasse la tête avant de prendre les rapports de mes mains et les pose sur le bureau.

- Tu travailles depuis ce matin, tu devrais te reposer un peu. Me dit-il.

- Alors repose-toi, toi aussi. Lui dis-je.

Il hoche la tête puis il s'assoit. J'allais m'asseoir aussi, avant qu'il ne m'arrête. Il m'attrape par la taille puis me tire vers lui, afin que je m'assois sur ses genoux. Je me mets à rire légèrement puis me laisse faire.

REZA

Je la regarde toujours avec émerveillement. Je n'arrive toujours pas à réaliser qu'elle est ma femme. La mienne. Je ne sais pas si je la mérite, mais je suis content qu'elle soit celle qui ait prit mon cœur. Elle m'a littéralement conquise.

Et ‏je comprends mon oncle lorsqu'il me disait que les femmes sont la faiblesse des hommes. Elle est ma seule faiblesse, et je ne cesse de penser à elle à n'importe quel moment. Je sais, et je le dis avec la plus grande des certitudes, que jamais je ne cesserais de l'aimer.

- D'ailleurs, je ne te l'ai jamais demandé, mais t'aimerais avoir un garçon ou une fille en premier ? Me demande-t-elle.

Je détourne le regard. C'est vrai que je n'y ai jamais pensé. Je n'ai jamais voulu d'enfants, à vrai dire. Je ne me suis jamais vu père...

- Je ne sais pas... Dis-je doucement.

Est-ce que je suis fais pour être père ? Je lève le regard sur elle, et elle me regarde comme si elle se demandait à quoi je pensais. Elle pose ensuite sa main sur ma joue, en me la caressant avec son pouce.

- Ne doute pas de toi, Reza. Me dit-elle en faisant un léger sourire. Tu es un parfait mari, alors tu seras un merveilleux père.

Je fais un petit sourire en coin. Elle a lu dans mes pensées. Elle prend alors ma main, et la pose légèrement sur son ventre.

- Imagine... un tout petit être, pas plus grand qu'un haricot, qui va grandir petit à petit neuf mois ici. Me dit-elle. Et cet enfant deviendra une copie de toi et moi. Cet enfant sera la fusion de nos deux corps. Son cœur battra à l'intérieur de moi, et ce petit être grandira tout en te considérant comme son héros.

Je garde l'œil rivé sur son ventre. Un être aussi minuscule m'appellera un jour "papa". Il attendra avec impatience mon arrivé, il sourira chaque fois que je serais avec lui. Puis je lève le regard sur Hiyam. Il l'appellera "maman". Mon cœur se met à battre. Est-ce que je veux cette vie ?

- Je ne sais pas comment ça marche... comment devenir père... Dis-je en grimaçant.

Elle me sourit innocemment.

- Je ne sais pas non plus comment être une mère... on va apprendre, tous les deux. M'assure-t-elle.

On va apprendre... Pour la première fois, je suis autant paniqué. Mais elle est là. Elle est là, alors je n'ai aucune raison de paniquer.

- Tu n'es pas enceinte, n'est-ce pas ? Lui demandais-je.

Elle secoue sa tête.

- Je pense que... je pense que je veux un enfant, aussi. Lui avouais-je. Mais pas tout de suite. Je veux profiter de ma femme, d'abord.

Elle sourit radieusement. Je ne la priverais pas de devenir mère, et peut-être que moi aussi, j'ai envie de devenir père. Je n'avais jamais voulu être aimé, mais cela doit changer... j'ai laissé Hiyam m'aimer et je l'ai aimé, je ne dois pas avoir peur qu'un enfant m'aime aussi. Et je ne dois pas avoir peur de l'aimer.

Si je deviens père, je ferais sûrement des erreurs, mais je serais à jamais présent pour mes enfants. Je leur donnerais tout ce dont ils rêveront, tout l'amour dont ils auront besoin. Et Hiyam sera là pour m'aider.

Je me mets à caresser ses cheveux, et elle me regarde amoureusement. Elle embellit mon présent, et elle va embellir mon futur. Mes nuits ne sont plus que belles avec elles, et mes journées aussi.

J'approche mon visage du sien, et je souris en entendant son cœur battre. Le mien aussi, il bat aussi fort qu'elle. Ils battent à l'unisson. Et ils ne peuvent plus battre l'un sans l'autre.

- Le plus beau cadeau qu'Allah m'ait donné est ta compagnie, tu es ma seule source de repos dans ce monde éprouvant, mon amour. Lui murmurais-je.

Puis sans plus attendre, je pose mes lèvres sur les siennes. Je ne m'en lasse jamais. J'en suis devenu dépendant dès le moment où je l'ai embrassé pour la première fois. Tout en continuant à l'embrasser, je la porte dans mes bras et l'amène dans notre chambre. C'est le cas de le dire, je suis épris de toi. Et à jamais, mon amour.

L'émir Des TénèbresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant