Une serviette accrochée autour de ma poitrine , j'ouvre la porte de la douche et me précipite les pieds nus et mouillés vers le téléphone qui n'arrête pas de sonner.- Allez ne raccroche pas, ne raccroche pas. Je dis comme si la personne à l'autre bout du file pouvait m'entendre et attrape le combiné posé sur ma table de nuit.
Je dégage mes longs cheveux noir mouillés de mon visage et porte l'appareil à mon oreille.
- Allô maman. Je dis
Je sais parfaitement que c'est elle qui se trouve à l'autre bout du file, c'est la seule personne qui m'appelle toute les semaines pour avoir de mes nouvelles.
- Léna ma chérie comment tu vas?
- Bien maman et toi, comment va papa?
- Nous allons bien, ne t'inquiète pas pour nous mon trésor, tu as pu trouver un travail depuis la semaine dernière?
Je souffle doucement et prend place sur le lit. Une semaine de plus sans aucun résultat concluant, je vais finir par croire que j'ai de la poisse.
- Non maman, toujours rien. Moscou est une grande ville, je sais que je vais finir par trouver un bon travail, d'ailleurs j'ai un rendez-vous tout à l'heure avec le responsable d'un grand hôtel au centre ville.
- C'est bien ma fille, je te souhaite bonne chance.
- Merci maman, j'en aurai vraiment besoin. Bientôt je n'aurai plus assez d'économie pour subvenir à mes besoins et le loyer est...
- Je t'ai déjà dit que si ça ne va pas là-bas, tu peux toujours rentrer à la maison, je serai ravie de t'avoir avec nous.
- Ça fait à peine trois mois que j'ai quitté la maison maman, je n'ai pas le droit d'abandonner maintenant. Et puis ce n'est pas comme si nous coulons sur l'or.
- Notre petite vie nous suffit à ton père et moi.
- Je sais maman, pardon je n'ai pas voulu dire ça. C'est juste que bientôt papa sera à la retraite, comment allez vous faire? Je me dois de prendre soin de vous.
- Ce n'est pas ton rôle de...
- Mais c'est mon devoir. Nous n'avons peut-être pas assez de moyen mais vous vous êtes battus pour que je puisse avoir une bonne éducation.
- Ma chérie...
- Bon maman, je vais être en retard, je te rappelle le soir, si tu veux bien.
- D'accord, biensur mon coeur, une dernière chose Léna, Nikolaï est encore venue hier soir.
Mon cœur se mets à battre très fort et je ne dis rien. J'attends qu'elle raccroche et dépose à mon tour le combiné.
Je n'ai pas de téléphone portable, je sais que pour une fille du vingt et unième siecles c'est étrange mais je viens d'une petite ville où tout le monde se connaît, si j'avais besoin d'un truc je n'avais qu'à me rendre chez la personne. Un temps j'ai utilisé un petit téléphone manuel et quand il s'est gâté, je n'ai pas eu la force d'en demandé un autre à mes parents. Heureusement que les secrétariats bureautiques existent, pour les recherches internet et les saisies.
Depuis que je suis ici, il n'y a que ma mère qui m'appelle et je parle aussi à mon père quand il est à la maison.
Je regarde une nouvelle fois la pièce dans laquelle je me trouve et je dois reconnaître quelle est encore plus petite que la chambre que j'occupais à la maison, elle est composée d'un petit lit une place, une table d'étude en bois, une petite armoire deux battants et des toilettes où seul une personne peut entrer à la fois. Voilà à quoi se résume mon budget.

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Enceinte de lui
RomansConnaissez vous le concept de mère porteuse ? Le milliardaire Dimitri Petrov est un homme d'une beauté froide qui ne croit plus en l'amour depuis bien des années. Malheureusement le temps passe et l'âge avance, maintenant âgé de trente cinq ans, il...