11. Les conditions.

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C'est sans surprise que je ressens la tension qui règne entre nous, pourtant j'ai pris mon courage à deux mains et je me suis assise à côté de lui. Nous avons mangé dans un silence gênant où le bruit de nos couverts fait office de conversation. J'appréhende beaucoup notre discussion, ce qu'il va me dire. Je ne sais pas s'il est vraiment passé à autre chose comme me l'avais dit Vladimir et je ne sais pas comment me comporter face à cette situation des plus étrange.

Une chose était sûre cependant, j'avais terriblement faim. Ça faisait longtemps je n'avais pas eu l'opportunité de manger un vrai repas, un repas fait maison et ce risotto au poulet était un délice.

Quand je dépose ma fourchette après ma dernière boucher de riz, je constate qu'il me regarde avec une expression indéchirable.

Je dois reconnaître qu'il est particulièrement beau, c'est rare de voir un homme aussi blond aussi beau. Je suis habituée à lire et à voir le typique homme brun au yeux ténébreux ou bleu, encore mieux le blond au yeux bleu. Lui il est blond certes mais au yeux gris, ce qui est par ailleurs assez troublant et captivant.

Je nettoie ma bouche avec un bout de mouchoir du rouleau poser prés de nous et vide mon verre d'eau. Durant le repas, je ne me suis pas privée de prendre de grosse quantité de riz dans ma bouche et de piocher de mes doigts le poulet légèrement doré qu'il a due faire passer dans de l'huile mais il en reste tout de même que cela ne fait pas de moi un monstre de foire.

Alors pourquoi me fixe t'il autant?

J'avais arrêté de me soucier de sa présence dès ma première boucher.

Je le regarde et il arbore une position droite, une main soutenant légèrement sa tête.

《Ne te gêne surtout pas.》Je me dis intérieurement

Il avait éloigné son assiette vide à une distance resonnable et positionné avec précision sa fourchette et son couteau. Afin de fuir définitivement son regard hypnotique, j'ai entrepris de nettoyer la cuisine en signe de remerciement pour son bon repas et tout ça sans rien dire.

Il m'a observé faire sans tousser, ni bouger de sa chaise. Je suis mal à l'aise mais je prend sur moi de lui lancer une remarque que je risque de regretter plus tard.

Quand je fini, je nettoie mes mains et me retourne et il est toujours là

- Bien. Commence t'il. On va maintenant mettre les choses au clair. Dit il le regard impassible.

Je le regarde surprise, ne comprennant pas où il veux en venir.

- Je ne vous comprends pas. M'hasarde de dire

Il se lève de sa chaise et de toute son imposante stature, il contourne le pas lent le grand plan de travail pour s'approcher de moi.

- J'espère que tu as apprécié ce que tu as mangé, parce que à partir de maintenant, c'est toi qui fera à manger ici. Bienvenue Mademoiselle Ivanova

- Mais...

- Tu croyais quoi? Que j'avais peut-être oublié qui tu étais et ce que tu m'as fait?

J'ouvre grand les yeux.

- Sache qu'aucune femme avant toi ne sait permise un tel affront.

- Je ne savais pas qui vous étiez. Je murmure la tête baissée

- Vois tu, je m'en fou des explications que tu pourras bien me donner. Tu ne veux pas être une mère porteuse? Mais tu as qu'à même prise mon argent? Cela prouve à quelle point les femmes sont toutes des matérialistes et tu ne fais pas la différence. Je serre mes doigts en point. Donc sache que tu as des engagements à tenir vis à vis de moi.

- Je vais vous rembourser. Dis je en le foudroyant du regards quand je remarque son petit sourire en coin.

Il me nargue de son argent, il m'humilie et se moque ouvertement de mon intégrité.

- Oh que oui, biensur que tu vas me rembourser. Laisse moi t'expliquer: Tu dormiras à partir d'aujourd'hui dans la maison des domestiques qui se trouve derrière la maison, tu entreras par cette porte. Dit il en montrant une porte à l'angle de la cuisine que je n'avais même pas remarqué. Tu feras le ménage ici à partir de six heures. Comme tu peux le constater, il n'y a pas de domestique.

- Je ne suis pas venu ici pour ça. Je m'exclame.

- Qu'est-ce que tu croyais? Que je laisserai une femme comme toi devenir la mère de mon enfant ?

Ces paroles me blesses. À quoi je m'attendais aussi?

- Tu vas faire tout ce que je te demande si tu veux rembourser ta dette et sache que tu n'as aucun moyen pour sortir d'ici.

- vous n'avez pas le droit, vous m'avez piégé.

- J'ai tout les droits, disons que que je t'ai acheté à dix milles euros? Penses tu vraiment que les autres candidats on eu se même privilège?

Une larme réussi à franchir la barrière de mes yeux.

- Tu viens de comprendre n'est ce pas? Les autres filles arriveront ici demain et tu feras tout ce qu'elles te demanderont de faire. Biensûr chaque Dimanche il y'aura une cérémonie d'élimination et tu y participera comme candidats car c'est le seul jour où je recevrai de la visite et c'est également ce jour que tu connaîtra si tu reste ou si tu en vas.

Mes mains se froissent de plus en plus.

- Je ne me laisserai pas faire, je te préviens. Je lui trache au visage.

Il lève un sourcil et me dévisage.

- Ça ne sera que plus intéressant. Mais sache que, un seul faux pas de ta part et tu en subiras de lourd conséquence. Bienvenue en enfer chaton.

Il se retourne et me laisse là. Je ne me retiens plus et mes larmes inondent mes joues.

Dans quoi je me suis engagée?

Enceinte de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant