5. Le diable que je suis

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Débout devant la fenêtre les mains entrées dans mes poches, j'observe le ciel noir. Il risque encore de pleuvoir cette nuit. L'envie de me retrouver entre les cuisses d'une catin s'estompe quand l'image de mon petit chaton apparaît devant moi.

Je me dirige vers mon bureau et reprends place sur la chaise confortable qui m'attend.

Il est déjà vingt heures et durant le reste de cette longue journée, je n'ai cessé d'imaginer la pire des manières de la punir de son impolitesse et de son acte osé, pourtant une seule me reviens constamment en tête.

Je dois trouver un moyen de la faire intégré la villa avec les autres femmes qu'elle s'est permise d'insulter ouvertement puis Briser chacune de ses croyances et de ses convictions et quand elle pensera qu'il ne la restera plus qu'à gagner cette maudite sélection.

Je la ferai dégager de ma villa. Je ne me mélange pas à ce genre de fille.

Pour une fille aussi irrespectueuse, sale caractère c'est tout ce qu'elle mérite. Il faut bien que quelqu'un se dévoue à l'apprendre le respect quand on est en présence d'une personne qu'on ne connaît pas et le savoir vivre.

J'attends avec impatience la venue de Vladimir.

Nous avons quitté l'hôtel ensemble sur les assauts des photographes désirant un scoop croustillant.

Je suis bien conscient qu'ils ont déjà eu à interviewé les qualifiées comme les éliminées à leurs sorties pour savoir en quoi ma sélection consistait.

Mais pour être honnête, peu importe que la fille que je choisirai est un doctorat ou un cap. Tout ce qui m'intéresse c'est qu'elle sache dans quoi elle s'engage. Mais surtout qu'elle soit mentalement saine d'esprit.

Elles auront jusqu'à mercredi matin pour faire leurs valises. Une voiture viendra chacune récupérer d'elle devant sa demeure et la ramenera directement à ma villa qui se trouve dans un domaine privé en dehors de la ville où elles passeront trois mois uniquement avec moi.

Étudier la personnalité de trente filles ne se fera pas en un jour vous l'avez deviné.
Elles sont trop vicieuses et malignes.

Pour connaître ce qui se cache réellement derrière la tête d'une femme, faut la mettre avec ses semblables. Un célèbre écrivain n'a t'il pas dit que:《l'Homme est un loup pour l'Homme ?》. Nous nous dévoilons toujours face à la concurrence.

Vladimir a certainement due leurs prévenir que les téléphones et tout trace d'appareils électroniques seront interdits.

En parlant de lui, il pénètre dans mon bureau en même temps qu'une domestique que j'ai fait appeler il y'a peu.

- Monsieur. Dit elle en se courbant

- Ramenez nous deux cafés s'il vous plaît.

- Tout de suite. Elle se courbe et ressort.

Il prend place en face de moi et sans un mot, retire de sa mallette une chemise qu'il me tends le visage neutre.

Quelque chose cloche.

Vladimir avant d'être mon bras droit dans mes affaires est mon meilleur ami. Nous gérons presque tout ensemble. Même si c'est moi qui détient le dernier mot.

Je serai absent pendant ces trois mois et c'est lui qui sera en charge de tout gérer, j'ai une totale confiance.

Je me chargerai de travailler à distance, sur mon téléphone et ordinateur à disposition.

Vous l'avez compris, je serai le seul en avoir possession.

Je ferme mon ordinateur et attrape la chemise.

- Alors?

- Tout est dedans, regarde par toi même.

- Parle. J'ouvre la chemise et tombe directement sur ses yeux noirs. Un portrait d'elle me fais face. Le genre de photo qu'on pose pour une pièce d'identité.

Il souffle avant de commencer.

- Léna Ivanova est la dernière fille de ses parents. Elle a vécu toute sa vie à Glazov. En faite, ça a été tellement facile de trouver des informations sur elle car elle n'a rien à cacher. Son père Monsieur Ivanov est Charpentier dans une agence de construction et partira bientôt en retraite. Sa mère est ménagère dans une maison de retraite.

- Elle a des grands frères ou sœurs ?

- Elle avait un grand frère mais il est mort dans un accident de voiture il y'a trois ans. Elle a fait des études de psychologie jusqu'en licence.

- Pourquoi n'a t'elle pas terminé?

- Ses parents n'avaient plus de moyens pour la permettre de continuer. Alors elle a enchaîné des petits boulots jusqu'à ce qu'elle se décide il ya trois mois de venir à Moscou pour mieux s'en sortir. Elle loge dans une petite chambre miteux pas très loin d'ici. Et d'après ce que j'ai entendu dire il lui manquerai quelques jours pour payer le loyer sinon elle vera mise à la porte.

- Bien

- Dimitri, c'est vrai qu'au début j'étais pour qu'elle intègre le petit groupe de femme mais cette fille, ça vie c'est de la merde, ne l'a mêlons pas à nos histoires. Laissons là chercher sa vie.

Mon regard devient subitement noir.

- Ça c'est à moi d'en décider. Je veux que tu envoies Igor voir son bailleur et qu'il lui mette la pression de payer dans les deux prochains jours sinon elle dégagera.

- Mais...

- Il faudra aussi mettre son père au chômage au plus vite et après ça, tu l'appelera pour lui refaire ta proposition et lui donnera approximativement le nombre de zéro qu'elle pourra gagner si elle accepte. Tu n'attendras pas sa réponse et tu lui dira juste qu'une voiture l'attendra devant son immeuble le lendemain matin. Elle va accepter. Même si c'est juste pour aider sa famille.

- Pourquoi cette jeune fille t'intéresse t'elle autant? Tu veux que ce soit elle ta mère porteuse ?

- Biensur que non, elle ne durera pas dans la villa, au plus tard la troisième cérémonie, elle sera éliminer.

- Pourquoi donc t'acharner à la faire entrer et qu'elle perde tout.

- Mais c'est simple Vladimir. Je retire mes yeux de sa photo que j'observe depuis un moment. C'est juste pour l'humillier. Faut bien que je lui présente à elle et aux autres le Diable que je suis.

Enceinte de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant