Enceinte de lui

4. Je la veux

Aussi longtemps que je me souviens, c'est la première fois qu'une personne a le courage de lever la main sur moi.

Elle m'a pourtant giflé.

Je la regarde me fuir le visage impassible, et me retiens de la rattraper et de lui faire payer cet affront. Pourtant si c'était quelqu'un d'autre, je...

Non je mettrais cela sur le compte de la chance, une chance qui se transformera très vite en un tourbillon où elle ne pourra plus s'en sortir.

Elle pense m'avoir échapper dans cette ville qui m'appartiens, pourtant sans le savoir, elle vient d'acheter son ticket pour les enfers.

Je ne laisse jamais personne me manquer de respect, qui qu'elle soit, elle devra apprendre de ses erreurs d'une manière où d'une autre et en subir les conséquences.

Ma cigarette coincée entre mon index et mon majeur, je la laisse tombée avec une nonchalance volontaire sur les pavés de cette rue peu fréquenter.

La dernière chose que je vois d'elle quand elle se retourne, c'est la peur dissimulé dans son regard, on aurait dit qu'elle a vue le diable en personne. C'est peut être vrai.
Ses longs cheveux d'un noir de jais descende en cascade sur
son dos, elle n'est pas aussi belle que les femmes que j'ai habitude de côtoyer, je la trouve même plutôt très jeune, pourtant mon instinct est au aguets et ne demande qu'à la traqué.

Sans vraiment me contrôler, un lent sourire vient fendre mes lèvres et je murmure:

- Tu peux bien courir mon petit chaton.

Je me retourne et pénètre comme à ma venue par la porte de service qui s'ouvre après que j'ai eu à cogner une fois sur un garde qui s'abaisse en signe de respect.
C'est le seul moyen que j'ai trouvé pour ne pas être harceler par les paparazzi.

J'ai décidé de passer ma journée dans la suite que je possède au dernier niveau afin de suivre les sélections menées par Vladimir et deux de mes amis proches Igor et Sofia sur mon ordinateur.
Mais très vite j'ai ressenti le besoin de me dégourdir les jambes et de prendre un peu d'air frais.

Voir toutes ces femmes auraient dû me faire plaisir mais tout ce que j'ai retenu c'est qu'une fois de plus j'ai eu raisons. Elles ne sont intéressés que par l'argents qu'elles pourront se faire.

Et c'est tant mieux pour moi.

Les femmes manquent de plus en plus de valeurs et de principes, même celle qui prétend en avoir, peut être facilement corrompu par quelques billets.

Je me serre un verre de whisky et décide de me pencher sur quelque chose de beaucoup plus distrayant.

Elle

Je prend mon téléphone enfouie au fond de la poche de mon pantalon et appelle la sécurité de l'hôtel

- Oui monsieur Petrov

- Je voudrais les vidéos de surveillance du hall de l'hôtel de ces deux derniers heures.

- Bien monsieur.

Il y'a pas de caméras dans cette rue, c'est d'ailleurs une des raisons pour laquelle j'aime bien m'y rendre. Pour être escorter vers la porte de service, il faut passer par un angle du hall, alors j'aurais avec un peu de chance d'avoir une capture d'elle, au mieux je la verrais entrer dans mon hôtel.

Cette situation m'amuse et me stimule, je pourrais facilement délégué cette tâche mais disons que ça va me permettre de penser à autre choses que toutes ses femmes qui n'attendent que me mettre la main dessus.

Elle, elle ne me connais pas.

Une heure plus tard, je reçois enfin les différentes copies des caméras et quand je m'apprête à les visionner, l'ascenseur s'ouvre de nouveau et c'est un Vladimir tout souriant qui entre directement dans mon salon.