52. J'ai ma réponse

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J'ouvre les yeux tout doucement, je crois que le calmant que m'a donné l'infirmière m'a fait avoir des allucinations. J'ai vu Dimitri, il était là, encore plus beau que la dernière fois que je l'ai vu.

Il n'a pas beaucoup changé. Mince, grand et un regard toujours aussi envoûtant, il me regardait d'une lueur mystérieuse  que je ne saurais décrire.

Il s'est approché de moi et ma murmuré quelques choses.

Je me lève, m'assois et fais descendre mes pieds du lit quand la porte s'ouvre sur Galina et Alek.

- Youpiiiii maman s'est enfin réveillée. Cri Alek en courant vers  moi.

Je regarde par la fenêtre et il doit être quinze heures ou peut-être seize heures. J'ai beaucoup dormi mais ma température est redescendue.

Alek se place devant moi et me regarde avec un grand sourire, je pense qu'il se demande s'il doit me toucher ou non. Galina est juste derrière lui.

- J'espère que tu ne t'es pas senti trop seul sans moi. Je demande doucement en le rapprochant de moi et en le serrant dans mes bras.

Je vois comment Galina nous regarde, elle est contente mais elle aimerait aussi que je lui présente dans mes bras alors je l'appele de mes mains et elle vient aussi rapidement se blottir dans mes bras.

Après ce petit câlin, il s'écarte de moi.

- Non ça va, j'ai passé toute la journée avec le papa de Galina, il est super gentil. Dit il fièrement.

Je fronce les sourcils

- Le papa de...

Je ressens une présence qui m'observe depuis un petit moment et je regarde vers la porte.

Il est là.

Adossé à l'embrasure de la porte, les bras croisés.

Je le regarde et il est comme dans mon rêve. À moins que...

Je baisse directement la tête et rougie.

Ce qu'il m'a dit dans mon rêve, ce n'était pas un rêve.

Oh mon dieu, après six ans sans le voir et le jour où il se tient devant moi je suis dans un piteux état, pas dans le meilleur de ma forme.

Pas que ça me fasse quelque chose ou que je veux qu'il me trouve belle, non, mais bon lui il est carrément à croquer.

Il se rapproche le pas lent de moi et insère une main dans sa poches, il porte un costume noir et une chemise blanche. Classique mais vous ai-je déjà dit que tout sur lui paraît trop sexy?

Mon cœur se mets à battre anormalement très vite. Ça doit être effet de la fièvre.

Je suis sûr

Une fois à ma hauteur, il lève ma tête de son pouce et de son index sur mon manteau et une décharge électrique traverse tout mon corp, je frisonne.

Je sais qu'il l'a senti

Il retire sa main de sa poche et vient la poser sur mon front et inconsciemment je ferme les yeux.

Le contact de sa peau sur la mienne me fais du bien, pourtant je devrais le détester.

- C'est bon les enfants, Léna ne chauffe plus.

- Supeeer.

L'entendre prononcer mon prénom de sa voix rauque, m'émoustille plus qu'il ne le faut.

- Léna respire. Me tone t'il avec un léger amusement dans sa voix en s'éloignant de moi.

En entendant cette phrase, je me rend compte que j'ai arrêté de respire au moment même où il m'a touché.

J'ouvre les yeux et fuis directement son regard. Il est beaucoup trop perçant pour moi.

Je n'arrive pas à l'affronter. Je ne l'explique pas, je me sens tout drôle et la présence des enfants n'arrange rien car je ne peux même pas le chasser.

- Maman on rentre maintenant? Me demande Alek.

- La journée porte ouverte est terminée, il est quelle heure?

Sans regarder sa montre, Dimitri répond 《seize heures, je pense qu'il manque la soirée des vétérans qui va commencer 》.

J'ai envie qu'il se taise et qu'il sorte de la pièce. Mon cœur n'arrête pas de tambouriner fort dans ma poitrine. Rien que sa présence me met dans tout mes états et en plus il y'a Alek

Alek

Oh mon dieu, je regarde mon petit garçon et le regarde. J'espère qu'il n'a rien remarqué, mon dieu je ne veux pas qu'il me rend mon enfant.

- Venez je vous raccompagne.

- Non c'est pas la peine, je peux conduire. Dis je précipitamment

- Je ne demandais pas ton autorisation.

Il se tourne et se dirige vers la sortie. Alek le suit et quand Dimitri le constate. Il se baisse et le porte

Depuis quand sont ils si proche ?

Je ne veux pas qu'il se rapproche de mon enfant.

Mon cœur cogne fort.

Galina est restée avec moi.

- Ah les hommes, ils passent leurs temps à donner des ordres.  Alek me fais constamment la même chose comme si j’étais sa petite sœur.

Depuis quand les petites filles de cinq ans réfléchissent elles comme ça ? J'ai dû me cogner sérieusement la tête en tombant,  je vais me réveiller, oui je vais me réveiller.

- Léna tu viens? Je porte ton sac.

Elle récupère mon sac à main qu'on a déposé près de moi et le porte bien qu'il soit trop grand pour elle.

Je me lève et sors de la pièce. Dehors Dimitri est devant une Mercedes BMW blanche. Il porte toujours Alek dans ses bras et semble téléphoner.

Dès qu'il nous voit arriver, il rapproche.

- Quelqu'un viendra récupérer ta voiture, pour la ramener chez toi. Maintenant montez.

Je souffle avant de me résigner à monter voyant Alek déjà assis sur les sièges passagers.

Je monte dans la cabine et à peine assise, Dimitri se penche vers moi et il me regarde.

- Arrêt il y'a les enfants. Je murmure.

Il se contente juste de tirer la ceinture de sécurisé et de la fermer et me murmure

- Ne soit pas pressé mon chaton. Il me fait un clin d’œil, sourit et démarre la voiture.

Je peux encore sentir son doux parfums musqué et boisé dans l'air, alors je ferme les yeux et respire fort .

Peut être je vais me réveiller dans un lit d'hôpital.

- Maman, on est déjà arrivé. J'ouvre les yeux et nous sommes devant ma maison, pourtant je ne l'ai pas donné l'adresse.

Je le regarde avec interrogations mais ce n'est pas le moment.

Je me tourne et Galina est entrain de dormir et Alek ouvre sa portière.

- Merci beaucoup le papa de Galina.

- Tu peux m'appeler Dimitri .

- D'accord. Il sort

Je m'apprête à faire de même quand il me retiens la main.

- Je sais que Alek est mon fils.

J'ouvre grand les yeux de peur et retire ma main de la sienne.

- J'ai ma réponse.

Enceinte de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant