51. Beaucoup trop

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Nous venons d'arriver à l'école avec Galina, je gare ma voiture et tout de suite elle sort et se dirige vers l'air de jeu.

J'ai envie de l'appeler mais elle est déjà beaucoup trop loin.

Je la regarde parler avec un petit garçon et quand je regarde bien, je le reconnais, c'est celui de la fête.

Ils ont l'air de vraiment bien s'entendre.

Quelques minutes après elle revient vers moi en le tirant par la main.

- Papa, papa, le voilà je te présente mon ami Alek.

- Alek voici mon papa

- C'est ce monsieur ton papa? Il demande en me regardant.

Mon visage est impassible et je me contente juste de le regarder.

- Tu vois que j'avais raison, tu as les mêmes yeux que lui, le même regard. Dit Galina à Alek.

C'est vrai que c'est assez frappant.

Le petit garçon me regarde encore quelques secondes et me tend la main.

- Bonjour monsieur.

Il abore une posture droite. Je me baisse et serre sa main

- Bonjour Alek, dis moi tu es venu avec qui ?

- Ma maman.

Puis on entend un cri provenir de l'intérieur et nous nous précipitons pour voir ce qui se passe. J'ai porté Galina et pris la main d'Alek.

Qui a été surpris autant que moi.

Leur maîtresse se dirige vers nous et se baisse vers l'Alek

- Ta maman a fait un malaise on l'a ramené à l'infirmerie.

- Elle va bien maman ?

- Oui, ça va aller.

- Je peux aller la voir?

- Quand l'infirmière aura fini de l'examiner. Tu veux rester avec moi?

- C'est bon, je m'occupe de lui. Dis je

Elle se redresse et me regarde, puis regarde Alek, fronce les sourcils mais ne dit rien.

Je suis conscient moi même que la ressemblance est assez troublante.

- Monsieur Petrov, quel plaisir de vous avoir parmi nous.

- Je suis là pour ma fille.

- Tout l'honneur est pour vous.

- Vous pouvez nous indiquer où se trouve l'infirmerie ?

- Bien évidemment. C'est la première porte au bout du couloir à votre gauche.

- Bien

Nous suivons les indications et nous arrivons à la dites porte.

Il y'a des chaises disposées au couloir.

Je regarde Alek et il a l'air vraiment inquiet pour sa mère.

- Tu veux qu'on appelle ton papa?

Je demande, je suppose que l'école à ce genre d'information.

- Non, je peux prendre soin de ma maman comme un grand, en plus mon papa n'est jamais à la maison.

Je le regarde mais ne dit rien.

La porte s'ouvre sur l'infirmière.

- Ah vous êtes là. Dit elle.

Elle regarde Alek avec un petit sourire chaleureux.

- Ta maman a juste eu une poussée de fièvre mais ça va aller, elle a besoin de beaucoup de repos d'accord ?

- On peut la voir ?

- Oui, elle te demandait même. Mais évite de la toucher ou de la fatiguer, n'oublie pas qu'elle est grippé d'accord ?

- Ok madame.

Il se précipite dans la pièce et j'entre avec ma princesse dans les bras.

La pièce est grande avec plusieurs  rangées de lit, séparer par des rideaux.

Elle est seule c'est facile de la repérer puisque les rideaux sont attachés.

- Dit papa tu penses que Léna va vite se rétablir?

J'ouvre les yeux à l'entente de ce prénom et regarde ma fille. Je me rapproche tout doucement du lit où Alek et monté pour s'assoir sur les jambes de sa mère.

Les enfants

Elle est légèrement assise sur le lit, elle est fatiguée mais sourit à son fils.

Je la regarde et il n'a aucun doute c'est elle. C'est ma Léna.

Malgré la malade, je la trouve toujours aussi belle

Elle lève la tête et quand son regard capte enfin le mien, elle ne bouge plus.

Maintenant que je suis en face d'elle, j'ai l'impression d'avoir trop tarder, trop patienter.

Elle me regarde sous le choc, alors s'esquise un léger sourire qui se veut rassurant

- Qu'est...qu'est-ce-ce...

Elle regarde la petite fille accrochée à moi et souffle.

Elle vient de comprendre.

- Elle est vraiment belle noor papa?

- Oui princesse.

Elle mets ses deux mains pour cacher sa bouche.

- Maman tu es sûr que ça va ? Demande Alek.

Elle le regard tendrement et caresse sa joue.

- Oui, je suis juste fatiguée.

- C'est à cause de moi?

- Biensur que non mon coeur. C'est cette grippe qui me fatigue autant.

Mon regard ne la lâche pas depuis , je n'arrive plus à détacher mon regard d'elle.

- Les enfants, sortons Léna doit se reposer, après je vous raccompagnerez.

- C'est pas la...

- J'insiste, tu me semble trop faible.

- Accepte maman, sinon je serai obligé d'appeler papa.

Elle le regard et soupir

- D'accord.

Elle essaie de se coucher correctement et Alek descend du lit. Je fais descendre Galina et ils se dirigent vers la sortie.

- Papa tu viens?

- J'arrive, une minute.

Ils sortent enfin et je me rapproche encore plus de Léna et touche sa joue chaude.

- Tu n'as rien à faire ici.

- pourtant je pense le contraire.

- Arrêt

Je rapproche mon visage du sien et quand mes lèvres sont prêts à toucher les siennes je m'arrête.

- Maintenant que je t'ai en face de moi, plus jamais je ne m'éloignerai de nouveau de toi. Je lui murmure avant de me retirer. Léna respire.

Je vois enfin sa poitrine effectué un mouvement d'inspiration et d'expiration. Elle ne dit rien.

-  Repose toi maintenant, je t'attendrai.

Je sors de la pièce.

Maintenant que je la vois, je me sens tellement bête d'avoir attendu tout ce temps. Je veux cette femme, Elle est à  moi.

- Papa ? C'est Galina.

Je regarde le petit garçon à côté d'elle et je me dis qu'on a beaucoup à parler.

Beaucoup trop

Enceinte de luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant