Chapitre 33

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Axel

-Bordel de merde ! Putain !

Je hurle beaucoup plus fort que je ne devrais. Mes dés m'ont une fois de plus porté préjudice et je perds bêtement 2000 dollars.

-Vous continuez ? Me demande le croupier ?

-Putain.. Dis-je en tâtant mes poches.

Je n'ai plus rien. J'ai liquidé les 5000 dollars que j'avais sur moi. J'observe les environs pour chercher mon ami que j'ai perdu au milieu de deux blondes aux seins faits de silicones. Julien semble aux anges et sirote sa boisson fraîche tandis que je demande une courte pause au croupier.

-Julien ?

-Oh. Dit-il en faisant pivoter son siège. Les filles, je vous présente Axel.

Elles gloussent en me saluant, mais je me gratte la nuque, gêné. Ce serait mentir que de dire que je n'aime pas me faire reluquer par des femmes, mais ce n'est pas le moment.

-Je peux te parler ?

Il fronce doucement les sourcils pour me faire comprendre que je l'interromps avant d'accepter.

Nous nous éloignons d'une centaine de mètres.

-Je n'ai plus rien. Avouais-je.

Il hausse un sourcil.

-Tu as dépensé les 5000 dollars ?

-Ouais. J'ai tout perdu.

-La poisse. Souffle-t-il. Laisse-moi conclure avec les deux blondes et on se casse.

Je grimace.

-Tu veux conclure avec les deux ?

Il hausse les épaules.

-Pourquoi ? Tu en veux une ?

Je grimace davantage. Pourquoi mes amis ont toujours la fâcheuse manie de traiter les femmes comme des objets ? J'ai beau avoir l'habitude, ça me choque toujours autant.

-Bien sûr que non.

Même si dans mon passé, j'enchainais les plans d'un soir, je n'ai jamais traité une femme comme un objet. J'ai toujours respecté les femmes avec qui je couchais.

-Tu devrais. Tu es tendu.

-Parce que je suis à sec. Soupirais-je.

-Et le coeur brisé.. Sérieux, baise un coup.

-Je ne veux pas baiser. M'agaçais-je.

Je passe nerveusement ma main dans mes cheveux humides. Ça me démange. Ça fuse dans mes veines à une vitesse folle pour me rappeler le manque et l'envie folle de jouer le papier entre mes doigts. J'ai besoin de plus de fric, mais ma carte ne me permettra pas de retirer des masses. Je n'ai que 1000 dollars sur mon compte et c'est pour payer le prochain loyer qui a lieu dans quelques jours.

Je laisse Julien avec ses blondes avant de composer le numéro de Noah.

-Axel ? Bordel. Ne me dit rien.

Je souffle en sortant du casino pour m'allumer une clope. Mon ami reprend.

-Tu ignores mes appels depuis des jours, mais aujourd'hui à une heure du matin, tu m'appelles ? Combien tu veux ?

J'allume ma clope, les nerfs à vif.

-J'ai perdu 5000 dollars.

-Bordel ! Tu déconnes ? Rentre chez ta mère et arrête de jouer.

Il s'énerve à travers le combiné et je tire sur ma cigarette.

-Je ne peux pas..

-Tu peux ! Jouer ne va pas te faire aller mieux et tu le sais tout aussi bien que moi.

Ma vie, et toi...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant