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Mon réveil sonne me faisant sortir de mon sommeil profond. Avec un effort surhumain, je me lève de mon lit et prends mon petit-déjeuner et me prépare. Après lui avoir envoyée mon adresse, j'attends que M. Evans vienne me chercher pour l'entretien le plus important de ma carrière. Ça doit faire facilement 10 minutes que je l'attends. Je commence à perdre espoir et croire de plus en plus que Dylan à raison, il ne viendra pas. Mais au moment où je retire ma veste, des coups se font entendre à la porte. Je vais ouvrir et trouve derrière cette dernière un homme d'une trentaine d'année, cheveux court et brun essoufflé, les mains sur les genoux. N'attendant personne à part M. Evans, je comprends donc que c'est lui. Je ris en le voyant aussi courbé. Il n'a sûrement pas l'habitude de monter autant de marches.

- Bonjour, Mlle Jones. Je suis vraiment navré pour mon grand retard, j'ai été ralenti par les embouteillages et par ces innombrables marches d'escaliers.
- Ce n'est rien, vous êtes désormais là, c'est l'essentiel.

Il me sourit en retour et se redresse pour me faire comprendre que l'on partait sans attendre une seconde. La première chose que je vois quand nous sortons de mon immeuble est la limousine garer devant nous. M. Evans s'avance vers elle confiant tandis que de mon côté je reste timidement à l'écart. Je n'ai jamais vu de limousine d'aussi près, normalement c'est pour les stars qui traversent le tapis rouge sans pression pas pour les pauvres auteurs cachés dans l'ombre, pas pour moi. M. Evans ouvre la porte du véhicule attendant que j'y rentre, c'est donc à contre coeur ou pas que j'y rentre.

Nous roulons pendant de nombreuse minutes, je ne saurais dire exactement combien. Le véhicule est silencieux, ce qui me gêne un peu. Mais ce blanc est vite coupé quand le chauffeur s'arrête devant un restaurant d'apparence très chic, trop chic. M. Evans sort de la limousine et telle un bon gentleman, me tient porte de cette dernière en me tendant son bras. Je prends son bras et nous avançons vers le restaurant. Des portiers nous ouvrent les portes le sourire au visage, c'est pour dire à quel point ce n'est pas un restaurant où l'on emmène sa famille sauf si on veut être ruiné rien qu'avec l'entrée. M. Evans donne son nom à la dame de l'accueil, un serveur nous demande de le suivre pour nous emmener à notre table, table où sont déjà installés deux hommes complètement différent. L'un des deux hommes a les cheveux mi-long brun et une barbe soignée, contrairement au deuxième homme qui lui a les cheveux court brun, une barbe de trois jours et le chiffre "28" tatoué sur le majeur et l'annulaire de la main gauche. M. Evans me tire la chaise qui se trouve en face du deuxième homme tandis que lui s'installe en face du premier, c'est à cet instant que les deux hommes nous remarquent. M. Evans tend sa main pour les saluer.

- Bonjour M. Vines. Nous nous sommes parlé parler par téléphone.

L'homme en face de M. Evans s'appelle donc M. Vines. Mais quel est le nom de celui face à moi, il me dit vaguement quelque chose.

- Oui, je m'en souviens. Nous avions parlé d'une possible biographie. C'est bien ça ?
- Absolument. J'aimerais vous présenter Mlle Jones, notre biographe.

M. Vines me tend sa main pour me saluer, geste que je lui retourne rapidement et maladroitement.

- Enchanté Mlle Jones. Je ne sais pas s'il y a besoin de présentation, mais voilà M. Tomlinson, votre potentiel sujet d'écriture.

Je tourne mon regard vers l'homme à ses côtés et le salue à son tour. Tomlinson ? Oh putain, je viens de comprendre. C'est Louis Tomlinson des One Direction, enfin ce qui en reste. Wouah, c'est fou comme je ne l'ai pas reconnue, je l'écoutais quand j'avais 17 ans, il a beaucoup changé.

- Enchantée, M. Tomlinson.

Je lui souris gentiment, mais lui préfère m'ignorer et détourner le regard vers la carte des menus. Sympa comme rencontre.

- M. Tomlinson n'est pas vraiment d'accord pour ce projet. Il pense que faire une biographie c'est comme biser l'intimité des artistes.
- Merci Matt pour cette merveilleuse info.

Répond agressivement Louis avec un regard noir, qu'il adresse à M. Vines. Ce dernier ne prend même pas la peine de lui adresser un regard en retour. Le serveur arrive à ce moment pour prendre nos commandes. Je n'ai absolument pas regardée le menu donc décide de prendre exactement la même chose que M. Evans. Lorsque le serveur repart, une ambiance tendue règne à notre table. M. Vines tousse pour s'éclaircir la voix.

- Je suis désolé pour ce petit imprévu. Mais ne vous inquiétez pas Mlle Jones cette imprévu disparaitre lorsque je m'entretiendrais avec M. Evans.
- Oui bien sûre, mais M. Tomlinson est d'accord avec ce projet ? Etant donné qu'il ne m'as pas paru enthousiasmé par l'idée.

Louis tourne son regard vers moi en roulant les yeux.

- Tu m'étonnes que je ne le suis pas.

Il l'a murmuré plus fort que prévu puisque M. Vines lui lance un regard noir et lui répond.

- Tu l'es peut-être, mais tu dois le faire pour tes fans.
- Tu auras beau le répété autant de fois que tu voudras, je ne serai jamais d'accord avec toi. Mes fans n'ont pas besoin de connaître ma vie dans les moindres recoins, ils en savent déjà beaucoup plus que je ne le veuille.
- Louis, nous avons déjà eu cette discussion. Je n'ai pas envie de recommencer ça avec toi.

Louis souffle et concentre son regard sur son assiette qui est, entre temps, arrivée. M. Evans essaye tant bien que mal de chasser ce silence qui c'était installé en prenant la parole.

- Mlle Jones, avez-vous des conditions que nous devons savoir avant de faire un quelconque contrat ?
- Je veux tout simplement pouvoir écrire ma biographie sans recevoir d'instruction ou d'interdiction.
- Si je vous ais contacté c'est pour votre style d'écriture et votre façon de mettre en valeur vos écrits. Malgré le fait que j'aime la manière dont vous abordez les sujets de vos textes, M. Vines voudra peut-être éviter certaines choses dans votre biographie.
- Effectivement, mais comme je l'ai déjà dis, je m'entretiendrais avec M. Evans pour toutes ces formalités, il vous les fera parvenir lorsque nous nous serons mis d'accord.

Je hoche doucement la tête. Je ne suis pas vraiment en position de marchander. Nous finissons notre repas dans une ambiance plutôt légère malgré Louis qui ne dit pas un mot de toute la soirée.

La biographe | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant