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Couchée dans un lit qui n'est pas le mien, j'essaye de me souvenir de la nuit, mais c'est comme si mon cerveau avait décidé de complètement l'effacer et plus j'essaye, plus mon mal de crâne persiste me faisant abandonner. Mais c'est à ce moment là qu'un torse se colle à mon dos. Les bras de cette personne, dont je ne connais pour l'instant pas l'identité, entoure mes hanches de manière protectrice faisant glisser ses doigts sur mon ventre. Surprise, je ne bouge pas pendant plusieurs secondes, mais c'est alors que je baisse les yeux pour observer ses doigts que je remarque le tatouage "28" y est inscrit. J'écarquille les yeux en me souvenant qu'une seule personne a exactement le même tatouage au même endroit, Louis. C'est donc maladroitement que je le repousse. Tellement maladroitement que je tombe du lit dans un bruit sourd. Ma chute est suivie d'un rire qui rempli toute la pièce. Ce rire est celui de cet individu tatoué. Je me relève pour essayer de le regarder sévèrement, mais perds tous mes moyens en voyant qu'il n'a pas de haut. Son rire diminue pour fini en un silence complet. Ce n'est pas pour autant que je relève les yeux.

- Qu'est ce qu'il s'est passée hier ?
- Comment ça ?
- Je ne me souviens plus de rien.

Je prononce cette phrase en fermant les yeux comme pour me souvenir une énième fois des événements de notre journée.

- Même si je sais que mon corps est nuisible à certaines personnes, je ne supporte pas lorsque l'on ne me regarde pas dans les yeux quand je parle.

Rapidement je relève la tête, me concentrant comme je peux sur ses yeux.

- Bien. Ensuite, moi non plus je ne me souviens pas d'une partie de notre journée. Donc, ce que je te propose est de me raconter ce dont tu souviens et je ferai de même.

Hochant la tête en fixant ses yeux, je commence mon monologue.

- Tout ce dont je me rappelle c'est que vous m'avez entraîné dans un bar pour boire je ne sais quoi tout en parlant de votre enfance. Je ne suis d'ailleurs incapable de me rappeler ce que vous m'avez dit sur cette dernière étant trop soule pour ça.
- C'est tout ?
- Absolument, je ne me souviens de rien à partir du troisième verre.

Louis me regarde en souriant et chuchote par la suite.

- Petite joueuse.

Ce qu'il ne sait pas c'est qu'il n'est clairement pas discret je l'ai donc entendu, mais préfère ne pas lui faire remarquer pour qu'il me raconte son point de vue.

- Moi, je me souviens de bien plus. Je ne dois pas être une petite nature.

Cette fois, je ne le laisse pas passer et lui balance mon oreiller en pleine tête.

- J'ai entendu.
- Je me serai inquiété du contraire.

Je souffle en secouant la tête de droite à gauche.

- Tu devais venir t'asseoir sur le lit, ça risque d'être un peu long.

Effectivement, je n'avais pas remarquée que j'étais toujours assise au sol dû à ma chute. Chute causée par cet idiot qui ne peut s'empêcher de me regarder avec arrogance. Ce qu'il peut être perturbant. Cependant, je me relève du sol et m'asseoir à ses côtés avec le plus de distance que le lit me le permet.

- Bien, je vais pouvoir commencer. Après nous êtres bourrés la gueule dans ce bar pendant toute une après midi, je me souviens d'être sortie pour prendre l'aire et d'être partie dans un autre bar. Ou c'était peut être une boite de nuit. Ou alors un-

Je le coupe n'ayant pas le temps pour ses suppositions bancales.

- Je pense qu'il serait préférable de retourner sur nos pas pour savoir précisément nos actions.
- Très bonne idée, tu n'as cas faire ça pendant que moi je reste ici au cas où.
- Comment ça "au cas où" ? Au cas où quoi ?

Pour seule réponse je n'ai qu'un haussement d'épaules de sa part. Je souffle désespérée en reprenant du ton le plus autoritaire que j'ai.

- Non, nous y allons tous les deux comme ça nous aurons peut être la possibilité de trouver plus vite.

Louis souffle et sortir par la suite du lit, par réflexe je tourne la tête pour ne pas le voir. Mais quelques minutes plus tard, Louis m'appelle pour attirer mon attention.

- Sans vouloir être radin ou égoïste, tu portes mon haut et j'aimerais bien le récupérer histoire de ne pas sortir à moitié nu.

C'est avec précipitation et les joues rouges que je retire son haut sans me préoccuper du fait que je n'ai que mon sous-vêtement en dessous. Je lui lance son haut sur le visage pour essayer de lui cacher son sourire en coin et me cache avec la couette du lit deux places.

- Est-ce que vous pouvez me retrouver mon haut s'il te plaît.

Je demande à Louis essayant de paraitre sereine malheureusement, on peut entendre dans ma voix que je le supplie presque. Le brun de tarde pas à remettre son haut sans retirer son sourire puis s'assoit sur le bord du lit me regardant comme l'on regarde une enfant.

- Et qu'est-ce que j'ai en retour ?
- Ce que vous voulez.
- Ce que je veux ?

Je hoche la tête pour approuver en le regardant fixement espérant que cette chose ne soit ni salace ni humiliante. Après d'interminables secondes, Louis ouvre grand les yeux prouvant qu'il a trouvé. Il se retourne vers moi le sourire aux lèvres.

- Je veux que tu arrêtes de me vouvoyer.

Quoi c'est tout ?

- Pourquoi ?
- Je te l'ai déjà dis pourquoi. J'ai l'impression d'avoir la quarantaine quand tu me vouvoies.
- Très bien, j'accepte, je peux avoir mon haut maintenant ?

Il sort l'objet que je convoite de derrière son dos et me le tend son éternel sourire aux lèvres.

- Il suffisait de demander.

Je lui arrache en lui lançant un regard noir pendant que lui attrape son portable qui n'arrêtait pas de vibrer pendant notre altercation et se retourne en l'amenant à son oreille. Et c'est au même moment où mon portable aussi vibre de manière répétitive me signalant que l'on tente de m'appeler. Cette personne qui m'appelle n'est personne d'autre que Dylan, ce qui est étonnant puisqu'il déteste parler au téléphone. Je réponds donc inquiète.

- Allô ?
- Soraya, tu réponds enfin. N'as tu jamais appris à répondre à la première tentative ?
- Je dormais, je n'ai pas entendu.
- Et bien j'espère que tu as bien profitée de ta nuit puisque tu vas en chier maintenant.
- Comment ça ?
- Soraya, tu as été prise en photo dans les bras de ton bel artiste.

La biographe | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant