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Je me réveille, le sourire aux lèvres, je suis de nouveau la biographe de Louis. Même si je le savais déjà, le fait que ce soit Louis qui me le dise rend la chose beaucoup plus concrète. En bâillant, je me redresse dans mon lit, puis me lève complètement de ce dernier après mette étirée. Je me déplace avec une lenteur que je ne me connaissais pas vers la cuisine dans le but de me faire le petit déjeuner. Mais lorsque je passe devant le salon, remarque une masse sur mon canapé. Bordel, je pensais que Louis serait parti bien plus tôt, au lieu de ça je le retrouve effondré dans mon canapé le bras pendant sur le sol. Je ne lui prête pas plus d'attention quand mon ventre se met à grogner. Je continue mon chemin vers la cuisine et me prépare des tartines et un jus d'orange. Louis se décide enfin à se lever dix minutes après moi, il me rejoins dans la cuisine en s'asseyant à mes côtés à la table placée dans la cuisine. Son premier réflexe est de me voler une de mes tartines.

- Hé c'est à moi ça.
- J'en ai rien à foutre.

Outch, monsieur est de mauvais poil.

- Tu peux me donner un truc pour me faire passer mon mal de crâne.

Oh, j'ai compris. Monsieur à surtout la gueule bois. Comme je suis une personne trop sympa, je vais lui donner ce qu'il désire. Je fouille dans mes placards et ressort une plaquette de médicament puis prend un verre, le remplie et le pose sur la table, je garde la plaquette dans mes mains.

- Je peux avoir les médicaments.
- Tu te souviens de ce que tu as dit ou fait hier soir ?
- Non puisque j'étais totalement torché.

Je hoche la tête en grimaçant.

- Vraiment rien, genre le trou noir.
- Oui le trou noir, pourquoi ? Qu'est-ce que j'ai fait.

Les yeux river sur le sol, je commence à lui raconter ses actions d'hier soir.

- Tu n'as pas fait grand chose à part, te frotter à moi, me demander de dormir avec toi et...
- Et quoi, Soraya ?
- Et me raconter l'histoire avec ton père.
- Bordel.

Louis murmure je ne sais quoi dans sa barbe en se massant la tête. Je pose timidement la plaquette en face du verre. Puis débarrasse la table et fait ma vaisselle. Après avoir fini la vaisselle, je pars dans ma chambre me changer, mais Louis crit de la cuisine.

- N'oublie pas l'écrivaine, on a un rendez-vous avec Matt.

Je lui cris en retour sans regarder derrière moi.

- Je n'ai pas oublié.

Merde, j'avais oublié.

***

Nous partons de l'immeuble à dix heures et demie pour notre rendez-vous qui lui est à onze heures. Louis a spécialement insisté pour partir avec beaucoup d'avance justifiant que cela adoucira M. Vines.

Évidemment dès lorsque nous sortons, Louis commence à se faire encercler par une foule de fan. N'étant pas à ma place, je m'éloigne de ce groupe de fan complètement fou et observe les alentours. Mon regard s'arrête sur un couple de gens qui ont l'air d'avoir la quarantaine voire la cinquantaine. Je fronce les sourcils, le couple regardent la foule réunie autour de Louis dans un sourire bienveillant. Je m'approche d'eux pour aller à leur rencontre. Le témoignage des parents d'un fan peut sûrement me servir. Je m'avance donc tout doucement du couple et me poste aux côtés de la femme avant de parler.

- Bonjour, excusez-moi de vous déranger, mais puis je vous posez une question ?

Le couple se tourne vers moi leurs sourires toujours présents. C'est la femme qui me répond.

- Évidemment, dites nous.
- Vous connaissez une personne dans cette foule ?

Je veux être sûre que mes impressions soit bonne avant de leur poser d'autre question hors sujet.

- Bien sûr, notre fille est dans cette foule.

Je hoche la tête pour tout acquiescer.

- Quels sont vos prénoms ?
- Mon prénom est Suzanne et le sien Franck.
- Enchantée, moi c'est Soraya. Je suis écrivaine et j'écris justement sur l'idole de votre fille, m'autorisez-vous de vous citer dans mon livre ?
- Oui bien sûr et nous acceptons aussi que vous nous posez plus de questions.

Me répond cette fois l'homme dont le prénom est Franck.

- Oh et bien merci.

S'en suit une série de questions sur leur fille, mais aussi sur eux. Lorsque j'ai finis de poser toutes les questions, je les salue et pars rejoindre Louis qui est désormais libéré de cette foule. Quand je le rejoins je peux voir que toute once de colère a disparu sur son visage comme si parler à ses fans lui fait faire éclipser toute sorte de colère. C'est donc souriant que je continue mon trajet avec Louis à mes côtés.

Mes yeux se perdent sur le petit parc pour enfant qui longe notre trottoir. Les enfants courent, sautent et s'amusent à glisser dans le toboggan prévu pour. Mais mon sourire heureux de déforme rapidement en grimace lorsque je vois Kévin marcher en plein milieu du trottoir d'en face. La première pensée qui me vient en tête est : 'qu'est-ce que ce connard fait à Londres, il est censé être Sheffield', la deuxième étant : 'il ne faut surtout pas que Louis le voit ou plutôt, il ne faut pas que Kévin me voit moi' et la troisième et dernière pensée me hurle : 'Bordel de merde, ce connard marche au milieu du trottoir comme si il lui appartenait, même quand une femme avec une poussette arrive face à lui, elle est contrainte de sortir du trottoir pour pouvoir passer, quel bouffon'.

- L'écrivaine !

Avec Louis soyez sûr que la discrétion n'existera plus. Heureusement, pour moi, Kévin n'a prêté aucune attention aux cris de Louis.

- Quoi ?
- Bah je sais pas tu ne me répondais pas quand je t'appelais donc j'ai crié.

Il m'explique dans les plus grands des calmes, comme si c'était normal.

- On dirai bien que ta gueule de bois a disparu.
- Évidemment, les gueules de bois c'est pour les faibles.

Je lui livre un coup de coude dans le ventre. Mais je n'avais pas prévu qu'il crie comme un enfant face à mon coup. Il faut vraiment penser moindre fait et geste de ce gamin si on ne veut pas se retrouver dans la merde comme dans mon cas.

- Aie ! Mais pourquoi t'as fait ça !?
- Louis, ferme-là.
- Pardon ?
- Ta gueule
- Je trouve que tu pends beaucoup la confiance depuis que tu me tutoi-
- Soraya ?

Merde, nous sommes repérés, abandonner toute mission soldat. Je sens que les minutes que vont suivre vont être catastrophique.

La biographe | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant