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- Louis ?

Je m'exclame ne m'attendant pas à le voir la.

- L'écrivaine ?
- Frérot !

Cette fois c'est Lottie.

- Frérot ?

Il sont donc frère et soeur et non pas mari et femme.

- Lottie.

Louis prononce son prénom avec une once de désespoir dans la voix. Puis viens s'asseoir face à moi à notre table.

- Je croyais que tu n'avais que des demis-soeurs ?
- Quand est-ce que je t'ai dit ça moi ?

Il fronce sourcils en tentant de se souvenir.

- Attendais vous vous connaissez ?

Lottie pose cette question en riant, la situation l'amuse visiblement. Mais avant que je ne puisse dire quoi que se soit et elle continue de parler cette fois les yeux grands ouverts.

- Oh putain. T'es la fille qui a été pris en vidéo avec Louis.

Je secoue la tête comme pour me convaincre moi-même, mais elle continue de me contredire.

- Si si, Soraya,  tu est celle qui tiens la main de Louis durant toute la vidéo.

Désespérée, je pose ma tête sur la table dans l'espoir de me faire un peu oublier. Et je pense avoir réussi, mais c'était sans compter sur la présence de Louis qui, lui, se met à rire d'un coup, sans raison. Je me tourne vers ce dernier dans l'incompréhension.

- Qu'est-ce qu'il te fais rire comme ça ?
- Toi.
- Moi ?
- Oui, toi. Ce que tu peux être gêner par un rien me fait rire.
- Je ne suis pas gêner par un rien.
- Oh vraiment ? Pourtant, tu l'es maintenant alors que je ne t'ai rien fait.

Sans que je m'en rende compte, je rougis. Bordel. Pour tenter de cacher les rougeurs sur mes joues, j'y plaque mes deux mains sur ces dernières.

- Tu- Tu es trop près de moi, recule s'il-te-plaît.
- Trop près ? Une table nous sépares, l'écrivaine.

Il se recule quand même dans un petit rire moqueur. Olivia, dont j'avais oublié l'existence, frappe sur la table de son point, ce qui ne manque pas de me faire sursauter.

- Et bah putain, si après ça vous continuez de dire qu'il n'y a rien entre vous deux, ce serait du foutage de gueule.

Lottie rit à sa remarque. Putain, j'avais potentiellement oublié le fait que nous soyons dans un endroit public. Cette fois-ci ce n'est pas seulement mes joues, mais bien l'entièreté de mon visage qui devient rouge.

- Arrête de rougir, bientôt on te confondra avec une plantation de tomate.

Heureusement pour moi, le serveur revient avec nos commandes et demande pas la même occasion la commande de Louis. Est-ce que ce serveur a été extrêmement long à arriver ou est-ce que tout ce qu'il s'est passé entre le moment où nous avons commandé et le moment où il nous a apporté nos commandes était très long ?

- Du coup, Soraya, tu es la biographe de mon frère.

Lottie change de sujet le sourire aux lèvres.

- Oui, c'est ça.
- Et rien d'autre ?

Tente cette fois-ci Olivia d'un ton plein d'espoir.

- Non rien d'autre.

Louis sourit, je sais que la situation lui fait rire, mais pas moi. Ma réponse froide nous fait tomber de nouveau dans le silence. Je sais que j'ai plomber l'ambiance, mais ce sujet me dérange, je ne sais pas pourquoi. Mon portable sonne nous faisant sortir de notre silence de plomb. Je décroche sans vérifier mon interlocuteur.

- Allô, c'est qui ?
- Ta mère, rentre à la maison.

Dylan, il n'y a que lui pour dire ce genre de choses.

- Et pour quelle raison.
- C'est à propos de ton père.

Je reste silencieuse, les yeux rivés sur la table, perdue. Mon monde s'effondre, mon présent se fige. D'une oreille, j'entends Dylan m'appeler tandis que de l'autre se sont plusieurs autres voix mélanger qui m'appelle. C'est finalement, une personne qui secoue mon épaule de sa main qui me sors de mon état de transe. Je tourne la tête vers cette personne et y trouve Louis agenouillé à ma gauche, la main toujours sur mon épaule et me regardant dans les yeux pour y délecter toutes sortes de messages.

- J'a- J'arrive tout de suite, Dylan.

Et je raccroche en rangeant mon portable dans la poche arrière de mon jean. Puis me lève de notre table, Louis suivant mon mouvement pour se positionner à mes côtés sans me quitter du regard.

- Je dois rentrer chez moi, Dylan m'a appelé en disant qu'il avait besoin de mon aide. Lottie, j'ai été heureuse de te rencontrer. Olivia, j'ai été contente de te revoir.

Je sais, je ne leur ai pas dit que la véritable raison pour laquelle je rentre chez moi est mon père, mais étant donné que je n'ai parlé à personne de cette histoire à part Dylan, je sais qu'Olivia me posera beaucoup plus de questions sur lui. Elle a toujours voulu savoir, mais je lui ai, à chaque fois, raconter que je n'étais pas encore prête pour lui en parler, ce qu'elle a toujours accepté jusqu'à maintenant. Je me prépare à partir, mais Olivia me retient, l'inquiétude inscrit sur le visage.

- Attends une minute. Dylan est ici ? Pourquoi tu ne l'as pas dit ? T'es sûre que tout va bien ? Soraya, tu es devenu pâle pendant l'appel.
- Je vais bien ne t'inquiète pas, mais je dois vraiment partir maintenant, Dylan a besoin de moi. À la prochaine, cette sortie a vraiment été bien.

Et je pars telle une voleuse, je n'ai même pas touché à ma commande. Je sais que ce n'est pas du tout polie de partir, mais je n'avais pas le choix. Dylan de m'appelle jamais pour rien et surtout quand la raison pour que je rentre est mon père. J'entends la clochette du café sonner quelques minutes après moi m'indiquant que quelqu'un vient de sortir. Sans y prêter attention, je me dirige tout droit vers ma voiture en me concentrant sur le bruit de mes talons sur le béton et non la voix qui hurle mon nom derrière moi. Je réussis à entrer dans ma voiture, démarrer et sortir du parking du Coffee&Tea avant que la personne, qui m'est encore mystérieuse, ne me rattrape.

La biographe | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant