- L'écrivaine !
Louis cri de la cuisine, je ne réponds pas. J'ai pris l'habitude de ne plus répondre depuis l'annonce de l'hôpital il y a une semaine. L'enterrement a déjà eu lieu, il y a eu beaucoup de personnes présentes la plupart inconnue pour moi. Louis m'a accompagné et m'a soutenu tout le long que ce soit pour mes pleures ou pour mes cris de rage, il était toujours là pour me calmer. Je suis couchée dans le canapé depuis... Je ne sais pas quand, j'ai perdu la notion du temps. Je ne dors pratiquement plus ou en tout cas je n'y arrive plus, la seule fois où j'ai agréablement dormi était dans les bras de Louis, mais je n'ai désormais plus le courage de m'incruster de nouveau dans son lit. Ce dernier me force d'ailleurs à manger. Je ne suis pas sortie depuis l'enterrement. Le brun se place devant moi je ne dis rien ne faisant que de le regarder.
- On bouge.
- Il est trop tôt.Louis regarde son portable avant de décaler en s'avançant vers moi.
- L'écrivaine, il n'est pas trop tôt, il est 18 heures. On sort, lève toi de ce canapé.
J'allais riposter, mais Louis me coupe en passant un de ses bras sous mes jambes pendant que le deuxième se glisse dans mon dos. Automatiquement, je porte mes bras à son cou.
- Bordel, mais qu'est-ce que tu fous ?
- J'en ai marre de te voir déprimer.
- Louis, j'ai perdu mon père, c'est normal. Tu devrais être le premier à me comprendre.
- Et je te comprends, mais je sais aussi ce que ça fait d'être dans ta situation et moi-même j'aurais aimé que l'on m'aide quand j'ai traversé la mienne.Louis me dépose doucement dans le siège passager de sa voiture et fait le tour pour prendre le volant.
- Où allons nous ?
Le brun aux yeux azure démarre la voiture sans lâcher la route des yeux.
- Dans un endroit qui te changera les idées.
***
- Nous sommes arrivés, l'écrivaine.
Je détourne le regard de la fenêtre pour poser mes yeux sur l'endroit en face de moi. Une fête foraine. Un endroit où tout le monde sourit et est heureux. Un endroit où je n'ai vraiment pas envie d'y mettre les pieds.
- Pas questions qu'on y aille.
- T'aimes pas les fêtes foraine ?
- J'ai pas la tête à ça.
- C'est justement pour ça que je t'ai emmené ici.Louis se tourne vers moi un sourire frère trône son visage.
- Allons-y.
Il ouvre sa portière sous mon regard vide de toute émotion et fait le tour du véhicule pour m'ouvrir la porte.
- Tu sors ?
- Non.
- S'il-te-plaît, l'écrivaine. Si je t'ai emmené ici c'est pour que tu reprennes goût à la vie, comme tu as réussi à m'aider avec ma mère.Je souffle en croisant les bras fuyant son regard. Il continu désespéré.
- Je te promets que si au bout d'une heure tu en as marre, on rentreras et je te laisserai tranquille.
En soufflant, je sors de la voiture sous le visage heureux de Louis. Ce dernier me prend joyeusement par le bras en me guidant vers l'entrée du parc.
Dès l'entrée, la musique résonne dans mes oreilles. Les enfants se courent après une barbe à papa dans les mains, les parents payent des tours de manège à leurs enfants tandis que les adolescents se baladent main dans la main entre eux. Je me tourne vers Louis ne me sentant pas vraiment à ma place entre les couples et les familles.
- Je pense pas que nous soyons à notre place.
Louis se tourne en retour vers moi un sourire aux lèvres et mettant une casquette noire sur sa tête.
- Au contraire, on se fond dans le décors.
Il me prend cette fois la main me prouvant ses dires. C'est donc main dans la main que nous nous déplacions vers le premier manège, le grand huit. C'est mon choix, à défaut d'avoir été traîner ici de force je veux au moins choisir mon premier manège, Louis a été totalement partant. Nous sommes dans la queue pour le grand huit, mais en voyant le manège de plus près je commence à changer d'avis.
- J'ai plus trop envie de le faire.
Louis se tourne vers moi, son sourire s'agrandit en voyant mon visage peu certain.
- T'as peur ?
- Non, pas du tout. Je dis ça pour toi.
- Oh, mais ne t'inquiète pas, l'écrivaine. Je n'ai pas peur, j'ai même hâte de le faire.
- Ouais, exactement pareil pour moi.Je déglutis la gorge serrée. On peut entendre les tremblements dans ma voix. Nous sommes maintenant les prochains à monter dans le manège. Louis porte son bras sur mes épaules me sortant par la même occasion de mes pensées.
- Si tu veux vraiment pas le faire je pense que l'on peut faire demi-tour.
A l'instant où je me retournais pour faire demi-tour, les wagons du manège s'arrête à notre hauteur.
- Je pense qu'il n'y a plus d'échappatoire.
Nous montons dans le wagon à deux places et attendons qu'une personne nous attache.
- Si tu as peur du grand huit, pourquoi vouloir le faire ?
- Je ne me rappelle pas avoir eu aussi peur quand j'avais dix ans. Et puis il avait l'air plus petit de loin.
Louis se tape la tête de sa paume juste après qu'une personne nous est attaché.
- Louis, je vais pas y arriver.
- Bien sûre que si, tu y arriveras. Donne moi ta main.Je lui obéis en mettant ma main dans la sienne et lui broie littéralement la main lorsque le manège démarre. Et c'est parti pour des cris pour moi. Tout le long du manège je serre la main de Louis comme si il était le seul à me tenir en vie sur le grand huit. Quand on sort du manège, je me retrouve sans voix pour ma part à force d'avoir hurlé à plein poumons et une main broyée par mes soins pour Louis. Ce dernier qui m'en veut beaucoup d'ailleurs commence, tout en se massant la main, ses reproches.
- Tu pouvais pas faire comme tout le monde et t'accrocher aux barres en métal ?
- Tu m'as proposé ta main.
- Je ne m'attendais pas à ce que tu la garde tout le long. Pourquoi tu ne l'as pas lâché ?D'un coup, la grimace qui trônait jusqu'à présent sur son visage se transforme en un sourire en coin.
- Je ne sais pas, l'idée de te lâcher n'a pas traversé mon esprit.
- Bien sûre, dis plutôt que tu adores avoir ma main dans la tienne.Je l'ignore en continuant mon chemin dans la fête foraine. Louis me rattrape rapidement en marchant à mes côtés me lançant quelques fois de petits regards.
VOUS LISEZ
La biographe | l.t
FanfictionSoraya, une jeune biographe, se voit, un jour, écrire sur Louis Tomlinson, lui, jeune chanteur. Au fur et à mesure de leur relation, ils apprendront à mieux se connaître jusqu'à même découvrir certaine chose impensable . Terminée le 18/07/2022