- Bordel de merde, je trouve pas !
Louis grogne tout en balançant son petit carnet rouge. Hier, nous sommes rentrés tard dans la soirée, Louis m'a gagné un petit ours en peluche dans un petit stand, je prends donc ce dernier dans les bras en lui ramasse son carnet et lui rendant. Je pose par la suite mon roman sur la table de chevet et me cale plus confortablement dans le lit.
- Qu'est-ce que tu ne trouves pas.
- Les paroles de ma chanson.
- De quoi parle cette chanson.
- De ma mère.Je ne dis rien ne faisant que de le regarder. Face à mon silence il poursuit en fuyant mon regard.
- Je veux réécrire une chanson pour ma mère. Une chanson qu'il ne parlerait pas d'elle, mais qu'il lui parlerai directement. Comme si... Tu sais, comme si elle était encore en-
- Je sais.Je le coupe voyant la douleur que cette vérité lui éprouve. Je comprends ce qu'il ressent désormais donc pourquoi ne pas l'aider maintenant que je le peux.
- Qu'est-ce que tu veux lui dire ?
Il hausse les épaules. Bordel ce qu'il peut être nul pour exprimer ses sentiments.
- Ok, je reformule. Qu'est-ce que tu voudrais lui dire maintenant qu'elle n'est plus présente ?
- Je voudrais lui dire qu'elle me manque, que jamais je ne l'oublierai, que je ferais tout pour qu'elle soit fière de moi malgré qu'elle ne soit plus là.J'entends sa voix trembler, c'est bizarre, les seules fois où j'entends sa voix trembler c'est quand il évoque sa maman. Pour lui remonter le moral je prends sa main dans la mienne. Il se retourne vers moi un faible sourire sur le visage, il se force à me sourire, ça se voir. Il enlace nos doigts me montrant qu'il me remercie pour mon soutien. Je lui rends son faible sourire en remontant la couette juste au dessous de mon menton l'ours entre mon bras libre et ma poitrine.
Pourquoi je dors dans son lit ? Je ne sais pas, ça s'est fait machinalement. Depuis la nuit d'hier, j'ai osée lui demander l'autorisation de dormir avec lui, il a accepté sans hésiter. La présence de Louis m'apaise, elle me prouve que même si mon père n'est plus de ce monde je ne suis pas seule. Certes ma mère et ma soeur me soutiennent et sont présentes pour moi, mais elles ne sont pas là 24h/24 tandis que Louis, oui. Et puis soyons honnêtes, Louis n'est pas une si mauvaise compagnie.
- L'écrivaine ?
Louis me sort de mes pensées. Il a les yeux rivés sur son carnet.
- Oui ?
Louis ne répond pas, il se mord la lèvre signe qu'il n'ose pas poser sa question.
- Louis, pose moi ta question.
- C'est quoi l'histoire avec ton père ?Merde, je ne m'attendais pas à ce qu'il pose cette question. Je déglutis en posant ma tête sur son épaule.
- Tu sais si tu ne veux pas me le dire, ce n'est pas très grave je comprendrais même.
- Non, c'est bon je vais te raconter puisque tu as fait de même avec ta mère.Je sens Louis hocher la tête attendant que je commence mon récit. Je me racle la gorge avant de commencer.
- Il est dans le coma. Enfin, il était dans le coma avant qu'il ne.. qu'il ne meurt.
Une boule dans ma gorge se forme au dernier mot de ma phrase, des larmes se versent lentement sur mes joues laissant une traînée rouge derrière elles. Louis passe un bras derrière mon dos pour me coller d'autant plus à lui. Sa main repose sur mon ventre tandis que je joue avec l'ourlet de mon haut d'une de mes mains. Reprenant mon souffle et passant une main sur mon visage rougie dans l'espoir d'effacer toute ombre de tristesse, je continue mon récit la voix tremblante.
- Avant de tomber dans le coma, mon père était gérant d'un supermarché réputé. Il travaillait toutes les journées et nous consacrait à ma soeur, ma mère et moi très peu de temps. Un soir, une dispute à éclater entre mon père et ma mère. Suite à cette dispute, mon père a prit sa voiture et est parti je ne sais où. Malheureusement, il n'a pas pu atteindre sa destination puisque sur la route il a croisé un camion donc le conducteur n'était pas totalement sobre pour ne pas dire totalement déchiré. La voiture de mon père a percuté le camion et s'est retrouvé dans un fossé. La police qui a retrouvé la voiture et mon père nous a annoncé que, dans la précipitation, mon père n'avait pas attaché sa ceinture, il a donc traversé le pare-brise la tête la première. L'hôpital l'a directement prit en charge essayant de nettoyer toutes ses blessures superficielles et recounant les plaies les plus importantes. Malheureusement, l'hôpital nous a annoncé qu'il était tombé dans le coma dû à un choque à la tête.
- C'est pour ça que tu voulais que j'attache la ceinture.Je hoche la tête tout en répondant oralement.
- J'avais peur que ça se reproduise.
J'essuie mes yeux et continue en stabilisant ma voix tremblante.
- Pendant neuf ans j'ai cru que la raison de la dispute était que mon père ne passait plus de temps avec sa famille, mais, il y a pas longtemps, ma mère m'a dit une phrase qui fausse cette supposition.
Louis penche sa tête contre la mienne, plongeant son visage dans mes cheveux.
- Qu'elle est cette phrase ?
- "Je n'aurais pas dû lui avouer".Louis ne dit rien et se contente de presser sa joue contre mon crâne.
- Il faut que je lui demande ce que cette phrase signifie. Je veux savoir pourquoi mon père s'est autant énervé. Je veux savoir la vérité.
- C'est compréhensible. Tu n'as cas proposer à ta mère de venir ici pour discuter au calme. Je partirai pour vous laissez seule à seule et reviendrai dès que vous aurez fini.
- Non, je veux que tu restes, que tu me soutiennes quelle que soit la vérité. Que tu sois à mes côtés.
- Dans ce cas, je resterai. Quelle que soit la vérité, je serai à tes côtés, je te soutiendrai. Et puis, entre nous...Il se rapproche de mon oreille et chuchote la phrase qui suit.
- Je n'aurais pas supporté te laisser seule.
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La biographe | l.t
Fiksi PenggemarSoraya, une jeune biographe, se voit, un jour, écrire sur Louis Tomlinson, lui, jeune chanteur. Au fur et à mesure de leur relation, ils apprendront à mieux se connaître jusqu'à même découvrir certaine chose impensable . Terminée le 18/07/2022