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M. Vines nous fixe Louis et moi depuis vingt minutes, je crois qu'il nous en veut un peu. Il est assit à son bureau les sourcils en 'v', les bras croisés devant lui et le visage penché vers nous. Tandis que Louis est assit à mes côtés sur les chaises déjà positionnées face au bureau à deux mètres. D'un coup, le poing de M. Vines rentre en contact avec son bureau nous faisant sortir immédiatement du silence pesant et me faire sursauter pour ma part.

- Pourquoi à chaque fois que vous sortez tous les deux ensembles ça termine souvent mal ?

Nous ne répondons pas, de mon côté, je garde la tête baissée.

Comme si c'était tout le temps de notre faute.

- Avez-vous vu la nouvelle vidéo qui tourne sur les réseaux, franchement vous devrez, vous êtes trop beau à vous tenir la main. Un vrai petit couple.

Il parle de manière ironique.

- Je ne rigole pas vous vous tenez la main pendant toute la vidéo, elle dure quand même sept minutes quinze. Je ne sais pas où vous allez, mais vous aviez l'air déterminer. Si vous saviez le nombre de vu qu'à récolter cette vidéo et le nombre de rumeur qui tourne. Soraya, je t'annonce officiellement qu'à partir de maintenant tu n'auras plus de vie privée.

Il souffle de colère en secouant la tête de droite à gauche, prend sa tête entre ses mains pour essayer de se 'calmer' puis souffle de nouveau, mais cette fois comme désespéré puis reprend la parole.

- Louis, la raison pour laquelle je t'ai demandé de ne plus sortir tous les deux était justement pour éviter ce genre d'incident. C'était pour son bien-être que je te l'ai demandé. Tu sais comment c'est compliqué d'être associé à une personne reconnue.

Louis ne m'a jamais fait par de cette demande de la part de son manager. Je tourne donc la tête vers lui et peux remarquer qu'il la tête baissée et semble plus intéresser par ses doigts que par les dires de M. Vines. Pourtant, il répond d'une petite voix que je ne lui connaissais pas.

- Pardon. Je ne pensais pas que ça irai aussi loin.
- Je te l'ai dit pourtant, mais encore une fois tu ne m'écoutes pas. Ce n'est pas pour vous emmerder que je vous demande ça, mais pour que vous ne soyez pas emmerdés. Enfin bon, le mal est fait et ce n'est pas pour ça que je vous ai demandé de venir.

Je relève la tête, visiblement en même temps que Louis, pour le regarder dans les yeux attendant qu'il s'explique. M. Vines comment tout d'abord par se tourner vers Louis.

- Louis, comme tous les ans, tu iras à ta maison Tomlinson, mais cette année comme Mlle Jones est là pour écrire sur toi, je veux qu'elle t'accompagne.
- Quoi ? Hors de question.
- Louis, ce n'est pas une question, ça a déjà été décidé.

Louis souffle en s'enfonçant dans son siège. Je me racle la gorge ne comprenant pas de quoi ils parlent.

- Excusez-moi ? C'est quoi cette histoire de maison familiale ?

M. Vines se tourne enfin vers moi se rappelant sûrement que je suis toujours présente.

- Tous les ans, Louis part dans une maison qui lui a été léguée par sa famille. Il y part souvent un ou deux mois pour composer ses musiques en étant au calme et seul, mais cette année tu lui tiendras compagnie pour pourvoir écrire la biographie. Le fait que vous vivrez ensemble pourras très probablement t'aider pour écrire.
- Mais si je l'accompagne comme vous avez dit avec lui à la maison léguée par sa famille, il ne sera plus au calme et seul ?
- Mais je compte sur vous pour vous faire la plus discrète possible pour ne pas le déranger dans son travail.

Il prend une pause nous contemplant tous les deux comme pensif.

- J'espère que ça aura permit aux fans d'oublier vos mésaventures, par la même occasion.

Il souffle pour lui-même fatigué, mais ne s'arrête pas pour autant dans son monologue.

- Vous partez dans deux semaines, avant ces deux semaines j'espère pour vous que vous ne vous ferez plus remarquer par les passants. Vous pouvez disposer.

Louis et moi nous levons en même temps et nous apprêtions à sortir, mais M. Vines m'appelle.

- Et Mlle Jones, j'espère qu'en revenant de votre séjour avec Louis vous aurez au moins écrit dix pages de la biographie.

Suite à sa phrase très peu encourageante, je me retourne et sors Louis ayant déjà pris ses jambes à son cou. En sortant du bureau, je peux le voir assit parterre non loin du bureau. Au moins, il m'a attendu. Je m'avance donc vers lui et m'assois à ses côtés pour enfin engager la conversation.

- Pourquoi tu ne veux pas que je viennes avec toi.
- Parce que.
- Ce n'est pas une réponse ça.

Il tourne sa tête vers moi pour me regarder dans les yeux. Ses yeux ne sont plus joyeux ou blagueur, mais en colère et déterminé.

- Et bien tu devras te contenter de ça.

Il se lève et part en me laissant seule assise parterre. Avant qu'il ne disparaisse de ma vision, je peux remarquer qu'il a les points formés en point et la tête baissée. Rapidement, je reçois, un message de ma mère que je lis sans hésiter.

« Ma chérie, j'espère vraiment que tu me présenteras ton nouveau copain. Sur la vidéo, il a vraiment l'air de ne pas vouloir te lâcher, que c'est mignon. Je t'aime. »

Ah, génial et je ne veux pas voir la réaction de Dylan. Il va sûrement péter un câble me faisant la morale comme quoi sortir dans un endroit public avec les personnes célèbres n'apporte rien de bon et j'avoue qu'une partie de moi appréhende ce moment qui sera sans pitié pour ma personne.

Mais malheureusement, à un moment donné je vais devoir rentrer, histoire de ne pas mourir de faim, de déshydratation ou encore de froid. Évidemment nous sommes venus à pied donc fatalement il faut que je rentre chez moi à pied. Merveilleux, cette journée est merveilleuse.

La biographe | l.tOù les histoires vivent. Découvrez maintenant