Le secret d'Emawari London

Chapitre 4

- Allo chérie ?

- Oui maman, comment tu vas ?

- Oh moi ça va super bien, on s'amuse bien ton père et moi sur cette île.
Et toi ? Tu tiens le coup ?

En FaceTime, elle ne put se retenir et lâcha un lourd sanglot, déchirant le cœur de sa mère

- Oh bébé

- C'est si dure maman.

- Si ce n'est ces parasites, j'aurai accouru chez toi dès demain, mais même toi, tu refuses que je vienne.
Tu refuses qu'on vienne te voir alors que tu es dans une phase si dure depuis si longtemps.
On n'a pas été vraiment présents pour toi depuis ces derniers temps.
Tu nous renvoyais limite chez nous, alors qu'on avait envie de te voir et maintenant ce voyage

- Je n'ai pas le droit d'être si heureuse et gâtée par vous, alors que lui, se meurt un peu plus chaque jour dans cette prison, à cause de ses abominables parents.
Treize longues années à enfermer un gamin de seize ans à cause des problèmes de ses parents, c'est impardonnable maman... dit-elle en pleure.

Sa mère versait aussi des larmes, tristes de voir sa fille ainsi

- Plus que deux années à tenir bébé.
Deux années et vous serez ensemble, tiens le coup trésor.
Que tu le veuilles ou non, on écourtera notre voyage pour revenir, paparazzi ou non.
Tu nous manques tellement

- Ne t'inquiètes pas maman, du moment que je peux le voir chaque mois, même si sa mine n'est pas des plus en forme, je suis quelque peu soulagée.
Je veux que vous vous amusiez. Ça fait à peine deux ans que vous m'avez quitté pour faire le tour du monde.
Vous avez assez pris soin de moi, en plus avec mon métier et tous les ennemies que je me fais, je ne veux pas vous mettre en danger. Vous perdre me serait fatale en cette période... dit-elle dans un sourire triste, alors que les larmes ne cessaient de couler.

- Je t'aime princesse

- Je t'aime aussi maman.
Et passe le bonjour à papa

- Oui à son retour, je le ferai princesse.
Bonne chance pour ton défilé et fais attention à toi.

- Merci maman.
C'est un grand soir aujourd'hui pour moi.
C'est pour ça que tu as appelé et au lieu de te rassurer, je t'ai inquiété, je suis désolée.
Tout se passera bien

- Je sais que tu ne seras en paix que quand il sortira et pour avoir supporté plus de dix ans, tu peux encore le faire.
Plus que deux ans et il sera libre

- Je ne veux pas me bercer d'illusion, mais de tout mon cœur, je l'espère maman

Elle put voir sa mère lui sourire tendrement

- Allez, j'y vais.
Je dois récupérer des affaires et m'apprêter pour ce soir

- On te regardera bébé.
Assure comme à chaque fois !!

- Promis maman bisou

- Bisou princesse

Elle mit fin à l'appel et retomba lourdement sur son lit, les cheveux en pétards et le visage rempli de larme.

Elle se sentait si vide depuis ce jour-là. Même l'amour de ses parents n'arrivait pas à fermer ce trou qu'elle avait dans le cœur

Peut-être parce que la personne qu'elle aimait était vivante, mais trop loin à souffrir, alors qu'elle avait plutôt bien réussi sa vie.

- J'ai réussi pour nous deux Edmon. J'ai hâte de te revoir... dit-elle dans un sanglot

Elle détestait tellement les parents d'Edmon. Elle se souvenait de ce jour où devant tous les lycéens, ils étaient venus l'arrêter pour enquête, car ses parents avaient été impliqués dans des histoires de terroriste ayant tué de nombreuses personnes.

C'était six ans après leur rencontre.

Donovan bien évidemment n'en savait rien tandis qu'elle, pour avoir vu ses parents très rarement, ne pouvait jamais imaginer cela d'eux.

Bien qu'ils soient étranges et jamais présents, ils étaient américains à deux cents pour cent, donc, à quel moment avait-il pu se retourner contre leur pays de la sorte ?

Elle avait bien évidemment appelé ses parents ce jour-là, pour qu'ils aillent soutenir avec elle Donovan avant que ses parents à lui ne viennent, mais

- Ils ne sont jamais venus.
Ces chiens ont abandonné leur fils et n'ont plus jamais refait surface !

Quel genre de parents sont-ils ? Cela a bien fait comprendre à tout le monde que ce n'était pas une erreur, mais de là à ne pas venir assumer quand les proches des victimes demandaient à faire enfermer leur enfant qui pouvait être leur complice, m'a dérouté.

Edmon en a pris pour quinze années de sa vie

Son avenir était fichu

Heureusement maintenant, j'ai assez d'argent pour que tous les deux, on s'en sortent

Heureusement aussi que mes parents l'ont soutenus avec un avocat, qui lui a fait échapper la peine de mort, comme l'avaient demandé les victimes des attentats de Monsieur et madame Donovan.

Il était si jeune et il avait fallu qu'on le prive ainsi de sa jeunesse à cause de

- Raaaaa!!!!! Cria-t-elle en balançant sa lampe de chevet, la rage au ventre

Elle pleurait tout le temps, se demandant ce qui allait se passer s'il n'était pas en prison

Sûrement que tous les deux se seraient mariés et auraient des enfants

Aussi beaux qu'eux.

Elle serra sa chaîne contre son cœur

Cette chaîne qu'il lui avait offerte le jour de son incarcération et qui comportait leur photo, lors de leur première sortie au parc.

Ses parents leur avaient donné ces photos, fiers, tandis qu'elle avait été gênée. Lui était tout heureux et disait qu'il allait la garder précieusement

Il n'avait que neuf ans, tandis qu'elle en avait treize. C'était la belle époque

Jusqu'à nos seize et vingt ans, on était en paix. On sortait même officiellement ensemble à ses quinze ans. Je me souviens, mes parents étaient tout heureux, s'étant habitués à lui et ayant vu le coup venir

Il avait été le premier homme de sa vie et l'avait rendu femme, alors qu'elle avait dix-neuf et lui quinze. Il était devenu un homme, un vrai. À quinze ans, c'était impossible de croire qu'elle était plus grande que lui, tant il la surplombait.

Il avait développé des muscles en plus et sa beauté.

Ce n'était plus un enfant, il était devenu un homme qui ne faisait pas du tout ses quinze ans. Un homme auquel elle s'était accrochée depuis l'enfance et qu'elle n'avait plus lâché malgré tout

Elle l'aimait tellement, qu'il lui était impossible de refaire sa vie. Si elle devait refaire sa vie, ce serait avec lui une deuxième fois. Personne d'autres ne pouvait lui retirer son amour de jeunesse, même pas les plus riches et elle savait de quoi il était question, pour avoir été courtisée par les plus grands et riches, mais rien n'y fait, Donovan occupait toutes ses pensées.

Elle entendit son téléphone vibrer la faisant revenir à elle et

- Purée, je suis en retard.