Chapitre 14

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Ce fut aux environs de sept heures du soir qu'Emawari se réveilla, seule dans sa chambre.

Elle regarda partout d'un coup et était prête à pleurer, croyant avoir rêvé. Sûrement qu'elle s'était endormie à sa descente en Louisiane, vu que cette chambre n'était pas la sienne, avant d'entendre des rires.

Elle sortit du drap et renifla légèrement ce coin du drap sentant un parfum d'homme.

Elle se souvenait parfaitement des événements de tout à l'heure, mais croyait avoir rêvé.

Surtout qu'ils s'étaient endormis sur le marbre et qu'elle se réveillait dans son lit.

Elle entendit encore des rires et descendit du lit cette fois, dans une robe de chambre qu'elle ne se souvenait pas avoir porté, nue en plus en dessous, avant d'ouvrir sa porte légèrement.

Elle sortit rapidement et déboula dans le salon, entendant encore ces rires. Ils n'étaient pas ici, mais plutôt à droite, comme dans la cuisine.

Elle y alla donc et le vit. Non, les vit.

- Tu es là... murmura-t-elle en courant, se jetant dans ses bras, faisant sourire tout le monde.
Je croyais avoir rêvé .. dit-elle tout bas, faisant sourire Edmon qui l'avait réceptionné.

- Tu ne devrais pas te balader toute nue comme ça ... murmura-t-il très bas et ce fut après analyse qu'elle comprit, la faisant rire toute rouge.

- Je ne me souviens pas avoir retiré quoi que ce soit pourtant... dit-elle, le faisant sourire sournois.

- Je n'ai rien fait, j'ai juste voulu que tu dormes plus couverte vu le froid.

- Et plus couverte pour toi, c'est retirer mes sous-vêtements ? Demanda-t-elle entre deux rires.

- Oui et te faire porter une robe de chambre, il faut que l'air passe.
Personne n'aime être coincé, tu sais... Et il faut aussi que ça balance par-ci et là, tu vois... dit-il, la faisant rire encore plus et tout ça sous le regard des deux parents, qui avaient comme effacé leur présence, les regardant se chuchoter des trucs encore et encore, jusqu'à ce que Edmon se reprenne.
Tes parents... dit-il entre deux raclements, lui faisant se reprendre direct.

- Désolée... dit-elle dans un sourire mignon, avant de venir embrasser ses parents.
Edmon a refusé de faire quoi que ce soit avec moi, tant qu'on n'a pas fait de bilan de santé.
Il veut s'assurer d'être sain

- Ema ! Intervint Edmon la faisant rire, accompagné de ses parents

- Elle nous raconte tout cette petite.
Même ce qu'on n'est pas censé entendre... dit monsieur London en les devançant avec la nourriture, alors qu'elle riait toute rouge de sa bourde.

- Et moi ça me fait plaisir de savoir tout sur ma fille.
Elle ne nous cache rien... et j'espère que ça ne changera pas... dit madame London en l'embrassant, avant de s'en aller aussi, dans la salle à manger.



Elle se tourna en se mordillant les lèvres, désolée.

- J'ai pris l'habitude de ne pas filtrer mes mots quand je parle à mes parents.
Je crois que maintenant que tu es là, je vais mettre une petite pincette pour ne pas m'emporter et leur raconter des choses que mon père ne voudra pas entendre... dit-elle, le faisant rire.

- Oui je te le conseil... dit-il en lui volant un baiser.

- Ce que tu es grand... dit-elle, ayant tiré les pieds pour approfondir leur baiser, malgré qu'il ait baissé sa tête pour l'aider.

- Je fais quand même un mètre quatre-vingt-dix huit maintenant... dit-il avec arrogance, la faisant rire.

- C'est réconfortant pour moi, adepte de câlin.
Si on est fâché, je pourrais faire un câlin à tes jambes, à défaut de te parler.

Il partit dans un fou rire la faisant rire encore plus, alors qu'il la conduisait à sa chambre.

- Ça n'arrivera pas, non. Dit-il entre deux rires la faisant rire aussi.

Il referma derrière eux avant de se reprendre.

- Tu veux qu'on prenne une douche ensemble ? Demanda-t-il la faisant rougir jusqu'aux oreilles.
Vous avez beau avoir la trentaine maintenant madame, mais votre petit visage d'ado ne vous a point quitté. Y compris votre innocence.
J'imagine que peu sont ceux qui connaissent ton véritable âge n'est-ce pas ? Demanda-t-il, la faisant sourire, alors qu'elle était toute rouge.

- C'est vrai.

- Je t'en donnerais vingt-quatre tout au plus si je ne connaissais pas ton âge.
Comment tu as fait pour rester aussi belle qu'à l'adolescence ? Tu n'as aucune ride ou même des signes avant-coureurs d'une éventuelle vieillesse en approche, c'est fou ! Et effrayant, j'avoue.

Elle eut un fou rire.

- Après, je n'ai que trente-deux ans maintenant. Il faut dire aussi qu'en tant que grand mannequin, j'ai des avantages surtout sur les produits de beauté. Aussi, j'ai des faveurs très spéciales que les créateurs m'accorde, notamment des crèmes anti-cerne, des sublimateur, des raviveurs, et plein d'autre sérum connu par un très petit public.

- Vraiment ??

- Oui.
Tu peux bien le voir sur maman et sur papa.
Malgré leur âge, leurs cernes et leurs rides sont presque invisible.

- C'est vrai. Je me disais que c'était l'effet de la fortune

- Oui, il y a ça, mais derrière, il y a un très grand entretien. Et à ça, toi aussi, tu auras droit... dit-elle toute souriante, l'inquiétant

- C'est quoi ce sourire de folle alliée... demanda-t-il, la faisant rire.

- Allé, je vais prendre ma douche et tu suivras. Ils doivent nous attendre pour le dîner... dit-elle dans un grand sourire en partant vers la salle de bain.

Elle s'y enferma et retira ses vêtements, alors qu'il était assis dans un canapé à l'attendre devant la télévision énorme qui diffusait un film d'action.

Il entendit l'eau jaillir, et ça ne fit qu'un tour dans sa tête qu'il retira ses vêtements aussi.

Il voulait prendre une douche avec elle, mais se stoppa net.

Il y avait trop de risques qu'il la fasse sienne pourtant, il ne voulait pas lui transmettre des trucs qu'il ne se savait pas avoir.

Cette remarque le fit se reprendre rapidement. Il reporta son pull, et s'assit mieux devant la télé, faisant le sourd et l'aveugle devant toute tentation et c'était tout ce qu'elle ne voulait pas.

Elle aurait voulu qu'il la rejoigne dans cette salle de bain... qu'il la possède... Ne serait-il plus attiré par elle ? Son corps ne lui plaisait-il pas ? Sans se vanter, elle avait une très belle forme pourtant... se dit-elle triste en pouffant.

En y repensant, il m'a demandé si je voulais qu'on prenne une douche de manière désintéressée et a refusé de faire l'amour avec moi sous prétexte qu'il voulait savoir s'il n'était pas un danger pour moi, pourtant, avant de sortir, il a dû faire un bilan de santé pour être situé non ?

Je...

Hum.

Le secret d'Emawari London Où les histoires vivent. Découvrez maintenant