Chapitre 47

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Emawari sortit de la penderie, ayant emprunté directement la porte dans la salle de bain pour y accéder, dans un gros pantalon, et un pull à capuche noir de même design





Elle put le voir assis à table à manipuler son téléphone, avant qu'il ne se tourne pour la voir venir, avec un petit sourire.





Elle put s'asseoir sur la chaise près de la sienne avant de lui sourire légèrement





- Ça va ? Demanda-t-il un peu inquiet, voyant qu'elle se forçait de sourire





- J'ai atrocement mal... dit-elle dans un soupir





Il s'abaissa près d'elle pour lui toucher le ventre





- Tu n'as pas des médicaments pour ça ?





- Je n'en prends plus depuis un certain temps. Ne t'inquiète pas, c'est juste le premier jour, les jours d'après, c'est comme si je n'avais rien... Mangeons plutôt, j'irai me coucher par la suite, j'ai un peu froid... dit-elle en lui caressant la joue





- Je peux te prendre au moins ? Demanda-t-il, la faisant sourire grandement



- Bien sûr que tu peux... dit-elle avant qu'il ne la soulève et l'installe sur ses cuisses, prenant soin de la savoir à ses aises



Il commença à la faire manger, en mangeant lui aussi, un peu de tout ce qu'il y avait sur la table.



- Je ne voulais pas me fâcher contre toi, tu sais... dit-il une heure plus tard, alors qu'elle était toujours dans ses bras, ayant fini de déjeuner



- Je sais que tu voulais que je jette cette chaîne, mais





- Tu aurais dû le faire tout simplement. Je t'ai demandé de la jeter, et toi, tu viens la mettre dans un cadre comme un précieux souvenir.





- Je n'arrivais pas à la jeter Edmon. Ça restait la seule chose qui appartenait à tes parents en ta possession





Il l'attrapa mieux et se leva, la conduisant dans son lit, l'y déposa doucereusement, avant de la couvrir et de la rejoindre.





- Je ne veux rien avoir avec eux... tu comprends ça ?
Dès que tu te sentiras mieux, je veux que tu fasses ce que tu aurais dû faire le jour où je t'ai remis cette chaîne. D'accord ?





- Tu ne veux donc pas la garder ?





- Ils ne méritent pas que je garde quoi que ce soit leur appartenant, après tout le mal qu'ils m'ont fait. Je croyais que tu me comprenais Ema



Elle se pelota un peu plus à lui en expirant





- Je suis désolée, je n'aurai pas dû la garder. Dès demain, je l'enverrai loin promis... dit-elle le faisant sourire légèrement



Il inclina la tête, avant de lui caresser les fesses, perdu un peu dans ses pensées





- Que feras-tu s'ils se montraient un jour ?



- La question à un milliard de dollars. Je me suis posé cette question tellement de fois, et j'imagine que toi aussi, mais je n'ai pas trouvé de réponse. Je ne sais vraiment pas ce qu'il se passera si je les revois. Peut-être même, qu'ils sont morts... dit-il tristement, la faisant sourire tristement





- Si j'étais à ta place, c'est sûr que je ne les donnerais pas à la police dans les premiers instants. Au moins avoir leur version d'abord





- Quelle version voudrais-tu dans ce cas de figure ? Ils m'ont laissé moisir en prison pendant tout ce temps, sans que j'aie entendu parler de leur appartenance religieuse douteuse. Ils m'ont menés en bateau depuis ma naissance et m'ont volé mon avenir, tu crois qu'il y a une version qui me fera rattraper tout ça ?
Qu'ils se présentent, comme ça, l'officier les prendra directement. Au mieux, qu'ils ne se montrent plus jamais parce que je n'ai réellement rien à leur dire. Ce sont justes des gens qui m'ont éduqué et qui ont abusé de moi par la suite.
Je doute que des parents réagissent ainsi.
Ceux qui sont des figures parentales pour moi sont bien tes parents, rien d'autres.





- Je te comprends, mais du coup, laisse-moi t'aider à rattraper ce coup. Pas pour eux, mais pour toi... Plus petit, tu disais ne pas savoir que faire et que plus grand, tu trouverais certainement





- Je veux devenir le garde du corps d'Emawari London... dit-il en lui baisant la tête la faisant sourire toute rouge



- Tu l'es déjà, mais pour la cuisine





- Dors bébé... repose-toi, on en parlera après. Je ne me suis pas encore habitué à mon nouveau travail, que tu veux m'en donner un autre avec une plus grande charge... dit-il, la faisant sourire


Trop têtu, papa devrait s'en charger ...

Le secret d'Emawari London Où les histoires vivent. Découvrez maintenant