Chapitre 63

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Emawari était sous la douche, tandis qu'Edmon était parti à sa réunion pour détenu en liberté conditionnelle





Ils avaient été contactés par l'officier Caleb qui leur avait dit qu'une réunion se tenait ce soir et qu'il ferait mieux de se présenter s'il ne voulait pas avoir à justifier son absence, devant un juge, à Atherton.





C'était soudain, mais c'était ainsi à chaque fois. Ils ne prévenaient pas, mais cela se passait toujours en fin du mois... avait pu lui dire l'officier.





Il y était allé depuis maintenant une heure et c'était maintenant qu'Emawari partait à son rendez-vous, espérant revenir vite, pour ne pas inquiéter Edmon.





Elle était toute belle, juste pour rencontrer son vieil ami avec qui elle n'avait pas eu de rendez-vous depuis si longtemps.





Au fond d'elle, elle savait qu'il se passait quelque chose entre eux d'eux, mais plus le temps passait, depuis l'arrivée d'Edmon, qu'elle comprenait mieux.





Ce soir serait sûrement leur dernière rencontre, s'il voulait toujours d'elle comme petite amie. Elle avait fini par prendre le dessus et ne voulait surtout pas mélanger sa vie avec Edmon. Elle l'aimait trop pour le perdre





Entre les deux donc, son choix était fait et elle regrettait de ne pas l'avoir vite fait







Oui, je l'ai beaucoup nié parce que je ne voulais pas donner l'occasion aux autres d'argumenter, notamment Ella. C'est peu de dire qu'elle me mettait en garde, mais je faisais la sourde oreille parce que je voulais voir de moi-même, s'il était possible d'avoir quelque chose entre moi et lui... mais maintenant qu'Edmon est là, je réalise que ce fut une grosse erreur de le garder auprès de moi, tout en sachant ses intentions. Je ne l'ai jamais repoussé, mais je n'ai jamais accepté aussi quoi que ce soit...





J'espère vraiment finir avec tout ça et rentrer avant Edmon.





Edmon était assis, ayant fait la connaissance de tout le monde





C'était comme il avait déjà vu en prison, une salle où tous faisaient une ronde, avec des femmes et des hommes. Ils étaient aux moins une quinzaine... pouvait-il voir et il y avait des amuses bouches



- Alors, étant le nouveau venu, voulez-vous nous parler de quelque chose, monsieur Donovan



- Moore. Mon nom, c'est Moore... dit-il d'une voix douce mais dangereuse



- Mais...





- Moore... redit-il en la fixant et cette dernière se reprit



- Excusez, ça doit être une erreur, vu qu'ici, c'est Donovan, mais ce n'est pas grave, on fera ce qu'il faut pour que vous vous sentiez à l'aise, monsieur Moore.





Edmon inclina simplement la tête sans rien dire





- Alors, avez-vous quelque chose à nous dire ? Vous voulez nous parler un peu de vous ?





- Tu nous as déjà fait un débriefing sur lui avant son arrivée, pourquoi faudrait-il entendre encore parler de lui, alors qu'il n'a clairement pas envie de parler ? On sait déjà qui il est, plus besoin de nous casser les tympans... entendit Edmon, le faisant se retourner vers un homme qui ne le regardait pas, mais avait l'air très énervé et pas du tout content d'être là.





- Monsieur Vanden





- Ça va... passons à autre chose, faites savoir au nouveau comment ça se passe. Comment vous nous casser les oreilles avec vos conseils qui ne nourrissent pas. C'est sûr qu'il aura envie de vous étrangler comme nous tous ici...



- Monsieur Vanden, vous aurez un autre avertissement si vous continuez ! S'énerva madame Turner





- Vous avez besoin d'un homme pour vous secouer un peu et... continua l'homme appelé Vanden





- Et c'est reparti... entendit encore Edmon, de l'homme assis près de lui





Il s'appelait Ramirez... se souvint Edmon, pour l'avoir entendu se présenter





Lui, il était le mexicain typique sorti de prison... remarqua-t-il





- Qu'est-ce qui recommence ? Demanda Edmon intéressé





- Ces deux-là vont s'embrouiller au moins une heure, ce qui nous laisse le temps de fumer un peu et de dévorer les petits fours... dit ce dernier en se levant, et contre toute attente, il vit tout le monde en faire autant, se dirigeant vers les amuses bouches posées sur la grande table devant, tandis que la meneuse et cet homme Vanden, continuaient leur dispute





On aurait dit un vieux couple





- Eh le nouveau, viens en prendre, sinon il n'aura plus rien... entendit-il dans son dos, lui faisant se retourner, tombant sur son voisin





- Ça va, ne vous gênez pas... dit ce dernier sans que son voisin n'insiste





- Continuez ainsi et vous retournerez en prison... entendit Edmon de la part de madame Turner





- Pour avoir voulu vous sauter ? Vous en avez autant envie que moi, je vous le dis, vous avez besoins de quelqu'un pour décoincer tous les





- Arrêtez monsieur Vanden, je n'en peux plus ! Ça fera le troisième avertissement pour manque de respect si vous continuez



- Bah, chassez-moi, comme ça je n'aurai plus à venir. Répondit ce dernier et ça continuait ainsi pendant de longues minutes, avant que Vanden n'arrête de parler, comme s'il avait atteint son nombre de paroles.





Il ne répondait plus





Edmon le regardait et essayait de le cerner. Cet homme avait une certaine personnalité qui le troublait





- Le nouveau, avez-vous un problème ? Entendit-il venant de lui, alors qu'il venait s'asseoir près de lui





- Non, pas vraiment





- Tu as l'air bien trop doux pour tout ce gabarit frère. Bien que tu fasses peur quand tu ne parles pas, une fois que tu l'ouvres, on sent ta fragilité.
J'imagine que tu as été en prison pour seulement une semaine... tu dois être un de ses riches libérés sous caution grâce à son argent.





- J'ai été en prison pendant douze ans. Ne te fie pas aux apparences...





- Ah oui, voilà comment tu dois te comporter quand tu es avec nous... prends cette voix et cette expression, c'est beaucoup mieux.
Alors quoi ? Tu es un de ses mafieux riches surveillés ?
Non mais douze ans, c'est long, tu as quel âge ?





- La trentaine





- Quoi ? Tu es resté toute ta jeunesse là-bas ?? Qu'as-tu pu faire ??





- Tu n'as pas envie de le savoir, et je n'ai pas envie de le dire... répondit Edmon, faisant sourire Vanden





- C'est bien... dit ce dernier en se retirant, alors que les autres revenaient.







- Attends... dit Edmon l'arrêtant





- Hum ?





- Tu as une voiture ? Demanda Edmon

Le secret d'Emawari London Où les histoires vivent. Découvrez maintenant