Chapitre 66

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Bonus*



- Que s'est-il passé là-bas pour que tu sois autant furieux ? Demanda Vanden sans avoir de réponse, alors qu'il continuait de rouler.
Si j'étais suicidaire, je t'aurais proposé de te défouler avec moi, vu comment j'ai tout le temps envie de me battre, mais bon... ça te dit un combat de rue ?
Les riches comme toi ne doivent pas connaître, si tu y vas, on se fera un paquet d'argent avec ton humeur actuelle.





- C'est une idée qui me plaît, mais je ne peux pas... murmura Edmon en inspirant, expirant





- Pourquoi ? J'ai des connaissances là-bas si tu... dit Vanden avant de se taire.
Putain mec, qu'est-ce que tu as fait pour qu'on soit suivit par un flic !





Edmon regarda derrière et vit la voiture de police avec une sirène en haut, le faisant tiquer.





Il pouvait voir le policier leur demander de se garer, tandis que Vanden ne semblait pas être d'avis





- Calme-toi, gare-toi... c'est sûrement un contrôle normal... dit Edmon énervé.





Vanden le regarda comme pour être sûre, avant de se garer sur le côté, et comme le voulait la procédure, ils restèrent dans la voiture, attendant le policier qui venait







- Deux anciens détenus en liberté conditionnelle qui se font arrêter comme ça... tu ferais mieux de sourire parce que ton humeur meurtrière ne nous arrangera pas... dit Vanden en cherchant ses papiers, alors qu'Edmon attendait de voir les traits de ce policier, pour voir si c'était l'officier Caleb, et surprise, c'était lui





- Monsieur Donovan...





- Moo... voulut-il dire, mais il se tut





- Il connaît même ton nom frère, tu as volé un sénateur ou quoi ??!







- Officier Caleb... souffla-t-il, irrité









- Ah ! Vous vous connaissez ? C'est tant mieux parce que là... je n'ai pas mes papiers







- La maison se trouve de l'autre côté... où allez-vous aussi tard ?





- J'imagine que vous me suivez depuis...
Bref, je vais rester avec Vanden ce soir





- Ne dis pas mon nom à ce flic, tu es malade ? Et tu crois que je suis ta pute ou quoi





- Non, c'est impossible, vous n'êtes pas sans savoir que vous devez rentrer soit chez mademoiselle Emawari, soit chez monsieur et madame London







- Il a dit qu'il dormait avec moi, ce n'est pas comme si on allait se réveiller et fuir le matin, vu comment vous le suivez





- N'interférez pas, monsieur Vanden, au risque de







- Laissez-moi une heure pour prendre un pot, et je rentrerai chez monsieur et madame London





- Ne tentez rien de dangereux si vous ne voulez pas retournez, monsieur...







- Au point où j'en suis, je pense que je serai plus heureux là-bas qu'ici... dit-il, faisant soupirer l'officier Caleb





- Vous avez trop bataillé pour dire ça. Ce n'est pas à la plus petite erreur que vous allez gâcher votre vie, profitez de cette deuxième chance pour vous construire...





- C'est le mari de Turner ou quoi celui-là... murmura Vanden, faisant sourire Edmon





- C'est noté. Ne donnez mon emplacement à personnes s'il vous plaît... je rentrerai... dit Edmon et l'officier fit simplement Oui de la tête, avant de retourner à sa voiture.







- Faisons demi-tour... tu connais un coin pour boire pas loin ?





- Évidemment... dit Vanden en démarrant.





Ils roulaient donc, alors que le téléphone d'Edmon commençait à sonner encore et encore





Il finit par l'éteindre, et le balança sur la banquette arrière, s'enfonçant un peu plus dans son siège, sans que Vanden le dérange.





Il semblait vraiment pas bien... nota-t-il







Ils arrivèrent dans un bar de la place, et rentraient s'asseoir directement au bar où Vanden commanda deux shots





Dès que le barman déposa, il vit Edmon en prendre rapidement cul sec





- Du calme... c'est très fort ce truc





- Alors un deuxième, j'ai envie d'oublier un peu, rien que pour ce soir... dit Edmon en regardant les gens danser sur cette piste, heureux, joyeux, chantant et dansant au rythme de la musique





- Qu'est-ce qu'il s'est passé dans ce restaurant de bourgeois pour que tu veuilles oublier à ce point ?





- Ma petite amie m'a dit venir à un dîner avec ses collègues, mais en réalité, elle était avec un ex que je ne savais même pas exister, qui lui faisait des bisous sur la main, dans un salon privé...
Tu sais, c'est quoi le pire dans tout ça ??





- Hum ??





- Je ne peux pas quitter sous son emprise parce que ses parents se sont portés garant lors de ma liberté conditionnelle et donc, je suis condamné à rester avec eux durant ces deux prochaines années, avant de sortir de leur emprise.
Je suis obligé de rentrer et dormir chez eux, me réveiller chez eux, manger chez eux...
Heureusement qu'elle ne vie pas avec eux...







- Ah ça, ce sera énervant et en même temps soûlant de revoir sa tête tout ce temps pendant deux ans





- Je ne te le fais pas dire.
J'ai juste envie de faire une connerie et repartir en prison.
Là-bas au moins, j'ai Joe et les autres qui n'ont jamais abusé de ma confiance





- Ç'aurait été judicieux de te laisser avec moi ce soir, mais bon, le policier a dit non... je ne savais pas que tu avais un policier qui te suivait constamment comme ça...





- Oui, il me surveille.
Au moindre débordement, il interviendra et me ramènera à Atherton





- Vaut mieux donc que tu rentres chez ta belle-famille, parce que dans ton état, tu ne peux faire que des conneries et je ne serai pas celui qui t'en empêchera





Edmon sourit





- J'ai la tête qui tourne là...





- Je t'ai dit que c'était fort... dit Vanden en aidant Edmon à marcher.



Il l'installa sur la banquette arrière, avant de se souvenir que lui-même ne savait où il habitait





- C'est quoi l'adresse ? Demanda-t-il à Edmon





- Regarde dans mon répertoire, tu verras monsieur London, tout y est... dit lentement Edmon et Vanden le fit, allumant le téléphone







- Oh tout ça !?? Demanda Vanden, voyant les appels manqués à n'en point finir





Il alla donc dans le répertoire et ce fut facile, vu que ce numéro avait essayé de le joindre plusieurs fois.





- Ils doivent tenir à toi... ces gens... murmura-t-il, avant de démarrer, se rendant à l'adresse indiquée

Le secret d'Emawari London Où les histoires vivent. Découvrez maintenant