Le secret d'Emawari London

Chapitre 2

- Comme par hasard, on est dans le même collège... entendit Emawari, assise seule dans sa nouvelle classe, ne connaissant personne

- Toi ???
Euh... je veux dire vous ??

Il sourit en venant à elle

- À cet âge tu es au collège ?

- Oui, il faut dire que je suis plus intelligent que j'en ai l'air... dit-il dans un sourire arrogant, la faisant sourire légèrement.
Je te fais visiter l'école ?

- Parce que tu la connais ?

- Oui, mon cousin y est.
Je venais le voir très souvent ici

- Pourquoi ?

- Donovan Edmon ! Votre classe, c'est bien dans l'aile plus bas en CM ! Entendirent tous, faisant sourire ce dernier, alors que tout le monde s'étaient levés à la vue du proviseur qu'elle connaissait aussi, pour être venue avec ses parents, faire son inscription

- Ne l'écoute pas... Il veut juste te faire croire que je suis en CM.  Je suis au collège pourtant.
La preuve, regarde, je suis en uniforme... dit-il, alors qu'elle s'était levée et que le proviseur venait dangereusement vers eux.
D'accord, c'est bon, j'y vais... abdiqua Donovan en s'en allant, faisant rire tout le monde.

- Il ne changera jamais ce gamin.
À peine le premier jour qu'il embête déjà les nouveaux venus... dit le proviseur en venant à elle, alors que ce dernier s'en allait, saluant au passage des garçons plus grands que lui, qui semblaient très bien le connaître, et qui riaient même avec lui, ce qui l'étonnait un peu.
Il faut dire qu'il est un peu le trouble-fête de l'école.
Il n'a aucune limite, mais est aimable et très doué. Tu t'y feras... dit le proviseur lui faisant hocher la tête, avant qu'il ne laisse des consignes et ne s'en aille.

Tous se rassirent

- Vous vous connaissez ? Demanda une fille derrière elle.
Toi et Donovan

- Euh.
Oui, on peut dire ça.
Je l'ai vu une fois dans ma rue.
On est dans le même secteur.

- La chance !
Donovan parle avec tous les beaux gosses de l'école, même ceux du lycée. Tu as beaucoup de chance, il pourra te donner le numéro de certains !! Je t'envie trop... dit cette dernière la faisant sourire, quand même confuse

- Il y a un lycée et une école primaire tout près ? Demanda-t-elle légèrement

- Cette école est aussi primaire, et a aussi un collège dans lequel nous sommes.
Le lycée se trouve un peu plus loin à droite.
Les filles n'y ont pas accès, mais les garçons y vont comme ils veulent

- Je vois.
Il est donc en CM.

- Oui, il rentrera au collège l'année prochaine, et je suis sûre qu'il voudra rester ici.
Un peu comme nous tous.
Cette école est bien trop bonne pour vouloir changer, en plus, c'est la seule de la commune.
Je m'appelle Nalhia... Nalhia McKensi

- Moi, c'est Emawari London

- Ravis de faire ta connaissance.
Tu es super belle.
Tous les garçons te regardent déjà de loin... Cette année promet.
En plus, tu es nouvelle.
Fait attention à toi, des pestes, il y en a.

Cette phrase la fit rire légèrement, voyant vraiment tous les regards sur elle, la rendant toute rouge

C'est vrai qu'elle était nouvelle en quatrième et qu'il leur restait deux ans pour rentrer au lycée.

Contrairement à elle, tous semblaient se connaître et c'était logique s'ils avaient fait la sixième ensemble jusqu'à maintenant.

Peut-être même depuis l'école primaire

Elle sourit encore au regard de Donovan.

Elle y avait cru pourtant.

Les cours purent vite se terminer vu que c'était le premier jour, et contre toute attente, voulant appeler ses parents pour venir la chercher, elle put voir Donovan lui faire signe de venir, arrêté au portail.

Elle sourit en le regardant, confuse, avant qu'il ne cours vers elle

- On rentre ?
Tu visiteras les environs par la même occasion.
Nous ne sommes pas bien loin de la maison... dit-il

Elle n'était pas cent pour cent réceptive du fait qu'ils ne se connaissaient pas vraiment, mais se laissa faire.

Ce n'est qu'un enfant.

- Alors ? Où étiez-vous avant d'arriver ici ?

- Déjà donc tu es en CM ? Demanda-t-elle dans un rire, le faisant sourire gêné

- Oui, mais à peine.
Je rentre au collège l'année prochaine, donc j'anticipe.

- Tu anticipes... répéta-t-elle dans un rire, le faisant sourire aussi

-  Tu ne m'as toujours pas dit ton nom

- Emawari. Emawari London.

- Emawari... qu'est-ce que c'est ?

- C'est mon prénom... dit-elle le regardant, avec un sourire moqueur

- Arrête de te payer ma tête, tu sais de quoi je parle.
Ça m'a l'air d'avoir une signification.
Comme un nom africain, je ne sais pas.

- C'était le prénom de la meilleure amie de ma mère, décédée à ses seize ans.
Elle était malaisienne... dit-elle en se pinçant les lèvres

- Je suis désolé.
Je ne voulais pas te rappeler des souvenirs tristes

- Ne t'inquiètes pas.
Je ne l'ai pas connue, mais elle était très belle. J'ai vu ses photos et c'était une femme très belle avec les cheveux, tu vois les hawaïennes... 

- Oui, Vaiana

- Tu es sérieux de dire ça fièrement ?

- Quoi ? Ce n'est écrit nulle part que cet animé est dédié qu'aux filles.
Non mais qu'est-ce qu'il ne faut pas entendre... dit-il la faisant rire encore plus

Elle découvrait leur rue sous un autre jour, pour elle qui ne l'avait vu qu'en voiture

- C'est... C'est bien chez nous non ? Demanda-t-elle surprise de se retrouver chez elle si vite, pourtant le trajet en véhicule avait été plus long ce matin

- Oui, ici, les véhicules ne circulent pas.
Cette rue, en prenant derrière l'école, est dédiée seulement aux élèves et étudiants qui rentrent à pied.
Les véhicules sont obligés de faire le tour pour regagner l'école, ou aller en ville et autre

- Je vois c'est super.
Au moins comme ça il y a moins de risque d'accident

- Oui. Au pire, tu te fais renverser par un vélo... dit-il, la faisant sourire

- Il y a un parc devant ? Demanda-t-elle, voyant des enfants plus loin dans un espace vert

- Oui... 
On viendra après s'être débarbouillés si tu veux... dit-il, la faisant sourire

- Comme tu veux... dit-elle le faisant sourire aussi

Plus elle le regardait et plus, elle se sentait bien. Il était tout doux comme fragile, mais sous une carapace.

Bien qu'il soit plus petit qu'elle, il avait un langage soigné et s'exprimait vraiment bien, pouvait-elle constater et ça lui faisait plaisir en quelque sorte.

- On se dit quatre heures du soir ?

- C'est noté... dit-elle en rentrant chez elle, après lui avoir fait un au revoir

Il la regarda rentrer, avant de lui-même se retourner, pour deux minutes plus tard, rentrer chez lui