Chapitre 61

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- Je comprends tout à fait ce que vous voulez, et j'y penserai, promis. Mais ça ne se fera pas dans l'immédiat, j'ai tellement d'affaire que je n'ai pas encore commencé, vous savez




- De quoi il s'agit ? Demanda monsieur London, alors qu'ils prenaient tous le petit déjeuner




- Les rendez-vous chaque mois pour les prisonniers en liberté conditionnelle, rendez-vous à l'hôpital pour surveiller mon développement, les cours de cuisines qui me prendront énormément de temps, passer le permis de conduire, et la protection d'Emawari... puis maintenant, je dois prendre une formation pour savoir comment gérer une entreprise... je repasserai l'examen du baccalauréat pour l'obtenir et mieux reprendre les choses où je les ai laissés



- Je suis désolée chéri, je ne te savais pas si chargé. Ne t'inquiètes pas pour l'entreprise, on finira par trouver quelqu'un de confiance pour la gérer... dit Madame London




- Non, je vais le faire.
J'ai bien besoin de m'occuper, c'est donc oui, je prendrai cette offre.
Vu le discourt que vous avez déroulés, ça se voit que vous avez toujours eu en tête de me confier cette affaire, ce qui me surprend quand même.





Il put voir monsieur London sourire, qui sentait une question venir






- Pourquoi avez-vous autant confiance en moi, et faites tout ça pour moi ? Je suis un homme, qui plus est votre gendre, mais depuis le début, il n'y a que vous qui preniez soin de moi, sans que j'arrive à vous rembourser la plus petite part.



- Tout ne se résumé pas à l'argent, tu sais, mon garçon. De nos jours, être heureux est devenu si coûteux, que même l'argent n'arrive pas à le remplacer.
Bien avant que tu sois notre gendre, tu es ce petit garçon qui depuis le bas-âge prenait soin de notre petite fille, quand on était absent... sans le vouloir, inconsciemment, quand on était au boulot, on s'inquiétait moins, parce qu'on savait que tu étais avec Emawari à la maison.
On t'a vu grandir, on a veillé sur vous deux, de telle sorte que rien ne puisse ébranler votre amitié.
On avait confiance en toi depuis le début, parce que tu as toujours eu cette aura protectrice envers notre bien le plus précieux.
Quand il y a donc eu cet enchaînement d'événement malheureux, on ne le faisait pas pour l'ami d'Emawari, mais pour le petit garçon innocent qui passait la récupérer à la maison pour l'école.
Celui-là même qui faisait sourire notre fille, celui-là même que nous avons commencé à considérer comme notre deuxième enfant, parce qu'il a toujours été là, près de nous.



- Tu es d'une gentillesse hors pair et remplie de bonnes intentions.
J'ai été tellement surprise de voir que la prison n'avait pas pu te prendre ces qualités qui te feront grandir dans cette société... 
Tu sais, un parent ce n'est pas seulement celui qui donne la vie, c'est aussi celui qui éduque son enfant à être quelqu'un de bien, malgré l'injustice de cette vie. C'est celui qui donne de l'amour et de sa présence.
On t'a toujours considéré comme le garçon que nous avons toujours voulu avoir après Emawari. On voulait tellement qu'elle ait un petit frère pour se sentir moins seule, que quand tu es arrivé dans sa vie, on a tout de suite compris que c'était ce petit bébé qu'on n'allait pas avoir qui était là, devant nous.
Du coup, comme tout bon parent, on a préparé quelque chose pour qu'à ta sortie, tu puisses être à mesure de te sentir bien, et ce projet, c'était bien de prendre la tête de l'entreprise pour nous représenter, afin qu'on se repose un peu... tu comprends ?
Nous sommes obligés de te faire confiance vu que tu es aussi notre enfant.
Nous te devons beaucoup plus, pour tout le bonheur que tu nous apportes




Edmon souriait simplement.





Il n'avait pas les mots, tant il était surpris par cette confession de monsieur et madame London




- Merci... dit-Il simplement, faisant sourire les deux parents présents.
Je ferai vite pour prendre ce que vous avez prévu pour moi... dit-il les faisant sourire



*





Ce fut à huit heures du soir qu'Emawari arriva chez ses parents, pour dîner, et rentrer avec Edmon


Elle le trouva dans le grand salon et partit dans un fou rire, en le voyant dans le canapé avec sa mère assise sur une chaise en face de lui, et son père qui regardait la télé.





- Mais qu'est-ce que vous faites tous les trois... dit-elle en venant embrasser son père, alors qu'Edmon ne pouvait pas bouger





- Ta mère a décidé, ce soir, parce qu'elle s'ennuyait, d'appliquer un masque à Edmon, après que toute la journée, elle ait passé son temps à lui faire les ongles





- Roooo n'abuse pas, c'est bien toi qui as refusé qu'on parte chez l'esthéticienne pour tout ça ... dit Madame London avant que sa fille ne l'embrasse toujours dans un rire.
Comment tu vas bébé ?




- Ah là, je sus extrêmement jalouse, je n'ai jamais eu droit à tout ça moi... dit-elle en embrassant Edmon qui souriait



Elle avait un parfum d'homme sur elle, qu'il remarqua vite, mais ne dit mot




- Peut-être parce que tu viens ici par saison et que tu ne nous laisses pas venir te voir comme on veut... murmura sa mère la faisant rire.
Vu que tu voyages à la fin de cette semaine... dit Madame London en se levant, alors qu'Emawari était assis près d'Edmon.
On va dîner à ton honneur ce soir, et à ce beau contrat que tu as décroché au Japon



- Corée chérie... dit Monsieur London les faisant rire





- Oui Corée... dit cette dernière en retirant le masque, permettant à Edmon de voir Emawari, qui lui sourit grandement



- Il s'est fait chouchouter comme pas possible celui-là... dit-elle le faisant rire




- J'ai l'impression de ne plus toucher le sol, madame Maman aurait dû s'orienter aussi vers ce métier, elle aurait été parfaite





- Oh, c'est à force de se faire masser qu'elle a appris les secrets, sinon avant, elle pouvait te déboîter l'épaule avec un pseudo massage relaxant





Tous partis dans un fou rire, avant que la concernée ne les foudroie d'un regard meurtrier, leur faisant ravaler leur rire



- Allez, le dîner est prêt, allons-y

Le secret d'Emawari London Où les histoires vivent. Découvrez maintenant