- Prenez soin de vous je vous aime... put dire Emawari à ses parents toute souriante, heureux de la savoir revenue saine et sauveElle mit fin à l'appel, avant de se coucher lourdement dans un des canapés de sa chambre
Elle lâcha un premier sanglot, puis un deuxième
Voir cette maison si vide lui faisait tellement de peine. Elle avait une si grande maison et la seule personne qu'elle désirait voir dedans, était dans une cellule n'ayant même plus d'intimité, car il la partageait à trois et ce n'était pas facile.
Elle pleurait lourdement, recroquevillée sur elle-même, insultant tout ce qui avait joué dans la condamnation de Edmon
On ne pouvait pas condamner un enfant à cause des problèmes de ses parents. Surtout quand ceux-ci n'assumaient pas ainsi
Elle était tellement triste et avait si mal
Elle était rentrée et on était déjà le soir ici. Elle n'avait envie de rien. C'était ainsi à chaque fois qu'elle voyageait et revenait
Cette grande maison était si vide. Personne pour l'accueillir. Du moins, celui pour qui elle se battait et pour qui elle s'était battue depuis tout ce temps jusqu'à maintenant, n'était toujours pas près d'elle, et ça ne risquait pas d'arriver d'aussi tôt. Pas un jour ne passait sans qu'elle ait peur de recevoir un coup de fil, qui lui annoncerait la mort d'Edmon dans cette prison. Et ça depuis maintenant treize ans. Elle était tout le temps nerveuse quand elle recevait un coup de fil d'appel anonyme. Elle savait que si ça venait de la prison cela s'afficherait, mais l'angoisse était de trop. Elle n'y pouvait rien
Elle pleurait sans pouvoir s'arrêter. Elle était si seule. Elle passa ses bras autour d'elle comme pour se réconforter. Elle avait tellement mal et était tellement fatiguée de tout ça. Mais elle ne pouvait pas abandonner. Elle se devait de tenir le coup pour Edmon et ses parents. Elle se devait d'être forte. Elle ne devait montrer ses faiblesses à personne. Personne ne devait avoir pitié d'elle et la consoler plus que de raison. Elle n'avait pas à recevoir d'amour, alors que lui, n'en avait pas et était malheureux. Il était devenu si dur et fragile en même temps. Quand elle lui rendait visite, elle avait l'impression qu'il tenait le coup, qu'il se raccrochait à la vie.
Elle pouvait voir cette lueur d'espoir dans ses pupilles quand il la regardait. Comme s'il lui demandait de ne pas le laisser et elle lui disait toujours pour le rassurer, qu'elle ne l'abandonnerait jamais
Physiquement, elle le savait fort, mais mentalement, après tout ce qui s'était passé, elle craignait qu'il ne se renferme et qu'il ne commette des erreurs, mais jusque-là, il s'en sortait.
Il n'avait jamais eu d'embrouille à tel point d'être en isolement ou de sorte à empirer sa situation et elle le félicitait toujours pour ça
À chaque fois qu'elle revoyait son visage d'enfant, elle pleurait, car l'enfant rempli d'innocence, l'ados toujours souriant qu'elle avait connu, était devenu un homme brisé et vendu par les siens. Par ceux qu'il considérait comme ses parents. Ces seuls parents. Il était si seul. Elle était devenue sa seule famille et il le lui disait toujours, la remerciant d'être encore là
Je suis désolée Edmon... Je suis si désolée
Elle pleurait tellement qu'elle n'entendît pas sa porte s'ouvrir
- Bébé... entendit-elle d'une voix cassée, la faisant frémir, alors qu'elle essayait de se calmer rapidement, en essuyant ses larmes
Elle se retourna violemment de son canapé, et vit sa mère venir presque en courant, alors que son père n'arrivait pas à s'approcher tant les larmes menaçaient de couler.
Elle se vit encercler par les bras réconfortant de sa mère
- Ne te retient surtout pas... vas-y.
Je suis là... entendit-elle de sa mère, la faisant sangloter lourdement- J'y arrive plus maman.
Je me sens... je me sens si mal. J'ai... j'ai tellement mal maman... dit-elle en pleure en serrant sa mère de toutes ses forces, faisant pleurer sa mère qui ne la lâchait pas.Elles entendirent la porte se refermer et madame London ne lui permis pas de voir qui s'était, car elle savait que c'était son mari qui ne voulait pas leur montrer ses larmes.
Il détestait voir sa femme pleurer et sa fille, c'était encore pire. Il s'en voulait d'être si impuissant face à cette situation qui rendait sa fille si malheureuse
Madame London serra sa fille ainsi dans ses bras, allongé dans ses bras de maman, alors qu'elle lui chuchotait des phrases réconfortantes, pour l'apaiser et l'aider à s'endormir comme quand elle était adolescente
- Ça m'avait tant manqué... de pouvoir te réconforter ainsi princesse.
Je ne regrette pas d'être venue... murmura Madame London en sombrant, allongée dans le canapé avec sa fille contre sa poitrine qui dormait à point fermé
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Le secret d'Emawari London
RomanceEmawari, grand mannequin très prisée, est source d'inspiration pour nombreuses filles, notamment celles passionnées par la mode. Autant une source d'admiration, elle est aussi très enviée par certaines, surtout dans le métier, étant le chouchou de...