Chapitre 23

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- Une bombe ??????

- Drew avait une fille... et sa fille avait une insuffisance rénale détectée très tard. Elle devait donc se faire opérer dans les heures qui suivaient.
La somme était très élevée, mais il demanda au médecin de commencer, le temps qu'il aille chercher ses économies et prendre sa paye en avance, expliquant à son patron ce qui était en train de se passer. Les médecins lui ont fait comprendre qu'il devait se dépêcher, sans dire oui ou non, qu'ils allaient commencer. Lui, croyant s'être fait entendre et sa fille entre de bonne main à se faire opérer, réussit à réunir la somme cinq heures plus tard et ce fut avec le sourire qu'il vint la remettre au médecin, mais hélas, ils ne l'avaient pas pris en charge et la petite Egel s'en est allée, sans voir son papa qui lui avait promis de revenir vite. Il lui avait dit qu'elle guérirait, mais n'avait pas respecté sa promesse

- C'est affreux.
Ce n'était pas sa faute à lui, mais

- C'est un père, tout père se sentirait ainsi. Pour extérioriser tout ça, il a choisi le mauvais chemin et a tué des gosses qui n'avaient rien demandé.
Voici la terrible histoire de Drew. Sa fille était sa seule famille et les médecins par négligence et absurdité, l'ont laissé mourir. Ça devrait être très dure, parce que même moi à imaginer cet enfant souffrir sans son père, qui se débattait pour avoir l'argent jusqu'à mourir, me fait beaucoup de peine et me rebute à un point.

- C'est vrai. Mais ça n'excuse pas ses actes. Il a infligé sa souffrance à des parents tout comme lui

- C'est tout ce qu'il voulait... murmura Edmon tristement

- On n'a pourtant pas entendu parler de cette histoire. Ça

- Cela s'est passé au Canada, et ils ont voulu lui donner une grande peine, donc l'ont ramenés à son pays d'origine qu'est notre pays.

- Je vois.
Mais pourquoi avec ce crime, il est dans la même cellule que toi ?

- C'est un terroriste comme moi en quelque sorte, selon eux. Du simple fait qu'il ait placé des bombes dans des écoles et tués surtout. On avait le même statut là-bas, seulement que moi, ce n'était pas vérifié.

Elle sourit tristement

- J'ai partagé sa cellule et il a dit que c'était mieux ainsi, parce que s'il sortait, il n'hésiterait pas à attaquer l'hôpital cette fois.
En ce temps, c'était bien trop grand pour que la bombe qu'il avait, fasse de grands dégâts, mais maintenant, disait-il, il y avait des bombes capables de raser un pays entier. Ainsi, dès sa sortie, il mettrait tout en œuvre pour avoir un genre, et réduire l'hôpital à néant

- Il n'en a donc pas fini...

- Pas le moins du monde, raison pour laquelle il fera toute sa vie là-bas et ne s'en plaint pas.



- Je ne savais pas que tu partageais ta cellule avec pareil détraqué. Comment tu dormais ? Tu n'avais pas peur qu'il te tue dans ton sommeil ou quelque chose du genre ?

- Oh non. Bien au contraire, il veillait en quelque sorte sur moi. Il n'avait aucun clan, et était des plus solitaires, mais quand on a eu à partager la même cellule, j'ai réussi à le faire rire plus d'une fois. Juste pour ça, il ne m'a pas aimé, mais m'a apprécié en un sens, et vu qu'il dormait très rarement les nuits, il veillait sur moi en même temps, faisant échouer toute tentative de piège venant des autres cartels. Aussi, avec ce qu'il a fait, il aurait dû se faire tuer en prison, car les prisonniers sont mis aux parfums des crimes de tous ceux qui entre, donc lui, ne devait même pas fait une année et ils ont essayé, mais hélas pour eux, ce vieil homme avait une force physique et un mental hors pair.

- C'est dommage... pensa-t-elle à haute voix le faisant sourire

- Ce n'est pas pour autant qu'ils abandonnent, tu sais. Ils cherchaient la moindre faille pour l'avoir et jusqu'à ma sortie, ils n'en avaient pas trouvé.
Il m'a souhaité bonne chance pour la suite quand je sortais. Toujours aussi inexpressif, mais il était sincère et ça m'a fait plaisir.

- Mais et toi ?

- Quoi ?

- Quand tu es arrivé là-bas pour la première fois, qu'ont-ils dit ? Tu ne m'as pas tout expliqué quand je te l'ai demandé la première fois

- Oh, ils ont été compréhensifs. Surtout avec l'âge que j'avais. Ils avaient plutôt pitié pour moi. Tu vois ?

- Oui.
Et c'est tant mieux... Dit-elle dans un sourire le faisant sourire aussi

- Mademoiselle... entendirent-ils du chauffeur, les faisant revenir à eux

- Monsieur Brad ?

- Nous sommes suivis

Le secret d'Emawari London Où les histoires vivent. Découvrez maintenant