Le secret d'Emawari London

Chapitre 22

Après avoir pris le déjeuner ensemble, Edmon reprit une douche avant d'en sortir cinq minutes plus tard et de la voir arrêtée là.

- Tu pouvais donc faire ça quand tu venais me voir au lieu des tonnes de maquillage que tu mettais... dit-il en serviette en venant à elle, la faisant sourire, alors qu'elle semblait déjà prête, dans une perruque noire coupe carrée, et un léger gloss, rien de plus.

Elle était d'une beauté hors pair. Tout semblait lui aller.

- C'était pour qu'on ne me reconnaisse pas et aussi, j'étais obligée de faire ça, vu que j'ai commencé à venir te voir ainsi depuis le début. Je devais garder la même tête pour éviter trop de question. Quand ils voyaient une femme extravagante venir après Edmon, il savait que c'était moi. Seulement la perruque qui changeait... dit-elle dans un sourire le faisant rire

- J'avais même cru que tu avais refait tes lèvres et autres... dit-il la faisant rire, avant qu'il ne fonce sur elle, du moins dans son cou.

C'était la première fois depuis son retour qu'il la mettait dans cet état. Elle rejeta sa tête en arrière, dans un petit gémissement, alors qu'il lui faisait des suçons dans le cou.

Elle perdit ses mains dans ses cheveux l'intimant de ne pas s'arrêter, tant elle sentait tout remonter en elle. C'était divin.

Elle se sentait tellement bien et en même temps surchargée par les émotions. Il arrêta en lui faisant un petit baiser sur cette zone qu'il avait rendu rouge, avant de se redresser, s'essuyant les lèvres tel un vampire après avoir mordu sa proie, la faisant rire.

- Toujours aussi délicieuse... murmura-t-il contre ses lèvres, alors qu'elle était toute rouge et haletante

- Tu peux me prendre là maintenant, tu sais. Il y a des préservatifs... murmura-t-elle le faisant sourire

- Je ne veux pas te faire l'amour avec un préservatif. C'est bien tout le problème trésor... répondit-il contre ses lèvres.
Plus vite, on ira faire ces tests, plus vite, je pourrai te prendre jusqu'à t'arracher la capacité de marcher.

- Il.
Il fait trop chaud du coup. Je m'étouffe ... dit-elle le faisant rire, avant qu'il ne se détache d'elle, la faisant sourire.
Je t'ai trouvé un pull et un gros pantalon.
On ira faire tes courses, tu n'as rien à te mettre. Aussi, je ne veux pas que tu mettes des vêtements que tu as portés en prison. C'est de l'histoire ancienne.

- Je ne les ai même pas apportés. Si ce n'est ce que j'ai mis pour venir. Je les ai donnés à Joe et à mon coloc. De même que tous les mets qui sont restés.
Il était un peu jaloux de partager avec un coloc qui ne m'appréciait pas beaucoup, mais, ça restait celui avec qui je suis resté tout ce temps, avant même que Joe n'arrive, et il s'en est passé des choses où il m'a sauvé la mise ce vieux Drew.

- Raconte-moi. Je veux savoir ce qu'il s'est passé là-bas. Comment tu as rencontré Joe, et ce Drew.
Quand est-ce qu'ils sortent ? Demanda-t-elle alors qu'il s'habillait

Il retira sa serviette lui faisant fermer les yeux à la seconde, le faisant rire

- Edmon, il y a une penderie pour ça !!! Dit-elle rouge jusqu'aux cuirs chevelure, le faisant rire

- Ici, c'est plus rapide... dit-il en enfilant ces vêtements la faisant rire légèrement

Il marcha tout doucement derrière elle, et lui pinça légèrement les fesses dans ce grand jogging à capuche noir, identique à ce qu'il portait, la faisant rire.

- Pour vu qu'ils ne nous prennent pas pour des voleurs... dit-il la faisant rire encore plus

- Ne t'inquiètes pas pour ça. Maintenant, on peut même se balader avec une cagoule sur la tête qu'on croira que c'est un effet de mode... dit-elle, alors qu'ils sortaient de la chambre.

- Vraiment ?

- Oui, donc ce n'est pas porté du "tout noir" comme ça, qui va nous créer des problèmes, ne t'inquiètes pas. Dit-elle alors que l'ascenseur s'ouvrait.
Maintenant, raconte-moi plutôt pour Joe et ton coloc

- Drew... murmura-t-il en souriant, alors que l'ascenseur se refermait pour mieux les emmener en bas

Elle était tout ouïe.

- Joe est venu six ans après mon incarcération et en a pris pour dix ans de prison pour vol à main armée. Il est noir.
Entre américain noir, ils ont un avis bien tranché sur nous Américains blancs... tu vois ce que je veux dire ?

- Oui, je vois oui.

- De ce fait, en prison, c'est réellement difficile vu que les quatre-vingt pour-cent sont noirs. Néanmoins, quand il est venu, en plus du fait de s'être très bien intégré dans les gangs et auprès des autres, il ne regardait personne avec sa couleur de peau. Il voyait l'homme au lieu de la race. Il faisait ami ami avec tout le monde. C'est ainsi qu'on s'est rapproché. Juste parce qu'il n'avait pas un avis sur moi en tant qu'américain Blanc. Il s'est certe rapproché de tout le monde en prison, mais tous les deux, on s'est lié d'amitié plus que quiconque, surtout que lui, avait une famille qui venait le voir tout le temps, dès les visites. Sa mère et son père l'appelaient tout le temps pour avoir de ses nouvelles et ça me réchauffait de savoir que lui au moins, avait ses parents avec lui, malgré qu'il était en faute... tu vois

- Je vois... murmura-t-elle dans un sourire réconfortant le faisant sourire

- Drew quant à lui, en a pour toute sa vie. Et je crains qu'il ne lui reste pas beaucoup à vivre là-bas.

- Comment ça ??

- Drew y était deux ans avant moi et avait déjà la cinquantaine. Tu vois que si on ajoute toutes ces années, il est maintenant dans plus de la soixantaine.

- Oui... répondit tristement Ema, alors qu'ils sortaient du hall pour une voiture qui semblait les attendre

Il pouvait reconnaître le garde devant les attendre

Il ouvrit de lui- même la portière, laissant passer Ema, avant de lui-même entrer, la faisant rire

- Quand tu tiens la portière à une femme, celle par où elle est entrée ne devrait pas être aussi ton entrée.
Tu la fermes donc, et passe par l'autre portière. En termes de voiture pour un gentleman, c'est ainsi que ça marche... dit-elle dans un sourire

- C'est noté demoiselle. Je m'en souviendrai et n'hésitez surtout pas à m'en donner. Ce genre de conseil me seront très utiles dans cette vie luxueuse surtout. Dit-il dans un rire la faisant rire aussi

- Comptez sur moi mon cher... dit-elle alors qu'il la tirait à lui, entraînant son fou rire

- Où en étions-nous sinon ? Demanda-t-il d'une grande voix de majordome, alors que leur voiture démarrait, les faisant rire encore plus

- Sur Drew. Tu parlais de lui

- Voilà qui est claire.
Drew donc dans la soixantaine, en a encore pour cinquante ans. Il a été condamné à soixante-six ans de prison ferme.

- Soixante-six ans ??????

- Oui, et il y est entré à la cinquantaine. Si ce n'est une manière de le condamner à vie, je ne vois pas d'autres explications.

- Mais qu'a bien t-il put faire pour être condamné ainsi ???

- Ta pitié te quittera.

- Raconte.

- Il a placé une bombe dans deux écoles primaires et il y a eu aucun survivant