Chapitre 58

688 107 3
                                    




Emawari rentra à huit heures du soir, tombant sur Edmon dans le salon du bas





- Hey... put-elle lui dire, alors qu'il semblait être au téléphone, l'étonnant.
Avec qui tu parles ?



Il la voyait venir à lui, mettant fin à son appel



- Tu rentres bien tard. Ce n'est pas habituel de ce que j'ai compris... dit-il en la serrant dans ses bras





- Oui, après tout ce temps d'absence, j'avais des petits contrats à honorer. J'ai donc fait la moitié, aujourd'hui...
Avec qui tu parlais ?





- Je vois.
C'était ma mère.





- Hein ???





- Quoi ? Je suis ton cousin non ? Ma mère, ta mère ou ta tante, m'a appelé pour prendre de mes nouvelles... dit-il, la faisant rire.





- Tu m'as fait peur ! Dit-elle le faisant rire.





- Montons... dit-il en lui laissant le passage





Elle s'y hâta donc, avec lui derrière, très près





- De quoi vous parliez ? C'est toi qui l'as appelé ?



- Non, elle m'a plutôt appelé et c'était un peu honteux, vu que c'est moi qui devais le faire. Ça m'est un peu sorti de la tête... dit-il, la faisant rire légèrement





- Elle ne doit pas t'en vouloir si elle t'a appelé





- Oh que si, elle m'en veut. Demain, j'irai la voir.



- Mais c'est prévu que tu fasses partie de l'équipe qui ira avec moi demain... Jine ne te l'a pas dit ?





- Non, j'ai déjà un rendez-vous. Dit-il la faisant rire



- C'est un peu ça, le pouvoir d'un petit copain garde ? Je vois... dit-elle le faisant rire, avant qu'il n'ouvre la porte de leur chambre



- J'ai juste envie de dormir... dit-elle en voulant se jeter sur le lit, mais il la rattrapa aussitôt, la faisant rire



- Tu dois prendre une douche, dîner, et après dormir, si tu ne veux pas voir le travail qu'a fait monsieur Lawson et son équipe





- Roooooooooo... dit-elle en boudant.
J'irai voir ça demain, je suis épuisée.
Tu as passé une bonne journée ici ? Comment ça s'est passé ? Demanda-t-elle en rentrant dans la penderie, retirant un peu de tout ce qu'elle avait, pour mettre un peignoir





Edmon la vit sortir



- Oui, c'était plutôt tranquille





J'ai passé toute la journée à repousser gentillement deux femmes très entreprenantes qui ne voulaient rien lâcher. Rien d'extra sinon









- Il a été rapide monsieur Lawson, ça fait plaisir... dit-elle devant la porte de la salle de bain.
Tu aimes ?





- Aimer, c'est peu dire, cette pièce est devenue un musée.
Ils n'ont pas lésiné sur les moyens, tes fans. Ce que j'ai le plus aimé ce sont les peintures de toi, notamment un qui s'est démarqué





- Tu me donnes envie d'aller voir tout ça







- Pas avant de t'être douchée et avoir dîné en tout cas





- Demain alors... dit-elle en rentrant dans la salle de bain, refermant derrière elle, le faisant rire





Il fut coupé dans ses pensées, par la sonnerie de son téléphone





Il était toujours surpris du fait qu'on l'appel comme ça, alors qu'il n'avait donné son numéro à personne... du moins pas ici.





Il regarda l'indicatif, et ce n'était pas celui qu'il y avait sur le numéro de madame London, le faisant réfléchir.





Qui cela pouvait bien être ? Se demandait-il sérieusement, avant que la sonnerie ne se taise définitivement





En vrai, il n'aimait pas quand on appelait. Entendre son téléphone sonner l'irritait, peu importe qui s'était.





Sûrement c'était le fait de savoir qu'il pouvait être recontacté facilement par ses parents, qui le mettait dans cet état





Sont-ils encore en vie ?



Que font-ils ?





Ont-ils eu un enfant ? Je n'espère pas, parce qu'avoir des parents comme eux, soit tu finis en prison, soit on t'exécute.





Pour la première fois depuis son incarcération, au plus profond de lui, il avait envie de les revoir. Il se demandait comment serait sa vie si tout s'était passé autrement





Il avait envie de les voir, de rentrer à la maison et voir sa mère lui sourire, comme quand il était petit. Ils n'étaient pas les plus expressifs, mais avec des gestes, ils savaient lui montrer qu'ils étaient là





Plus petit, il ne voyait pas les choses de cette manière, mais maintenant, il se rendait compte de la chance qu'il avait de les avoir auprès de lui.





Qu'est-ce qui n'a pas marché ? Comment tout a pu se passer ainsi ?





Il les aimait pourtant... et eux aussi semblaient l'aimer





Il sentit comme des petites tapes, mais était bien trop loin pour revenir d'un coup... surtout que ses vraies préoccupations faisaient surface.







C'était beau de parler, mais la vérité était que là tout de suite, s'il voyait sa mère, il cherchera à la prendre dans ses bras. Il cherchera à ressentir sa chaleur de mère, car elle était sienne et donc, il pouvait se permettre de demander encore et encore de l'attention... il n'en avait pas eu depuis si longtemps... cette aura de mère.



Il s'en voulait tellement d'être aussi faible, qu'il ne vit pas le coup partir, et entendit seulement des gémissements de douleur, le faisant revenir à lui.





Ce qu'il vit le tétanisa à la seconde





- Ema

Le secret d'Emawari London Où les histoires vivent. Découvrez maintenant