Sourire avec le cœur [BXB]

Chapitre 39

- MATTHYYYYYYY !

Je me réveille en sursautant, et j'ai du mal à réaliser ce qu'il se passe. Un gros truc vient de se jeter sur moi... Heureusement, je reconnais cette voix et cette odeur : c'est celle de mon meilleur ami.

Je le serre fort contre moi, en fermant les yeux, et je me mets à sangloter.

- Oh non !, s'exclame-t-il. Mais pleure pas, ça... ça va me faire... aussi...

Il se met à pleurer aussi, ce qui me fait rire. C'est bien, il arrive à me faire changer tellement rapidement d'humeur... Mais je trouve vraiment sa réaction adorable et super mignonne. Enfin, c'est Isalis, quoi.

- Qu'est-ce que tu fais là ?, je lui demande.

- Comment ça "qu'est-ce que je fais là" ?

- Tu n'es pas censé être en vacances...?

- Mais ça va pas la tête ?! T’as cru que j'allais rester loin de toi alors que t'es à l'hôpital ?

Je hausse les épaules, et il me donne une toute petit mini pas forte claque, en gonflant les joues.

- Jamais je ne t'abandonnerais, tu sais.

- C'est gentil de ta part...

- Mais c'est vrai ! Regarde, on est tous  là pour toi, me dit-il en s'écartant.

Et effectivement, je vois son papa avec Enzo et Jules, plantés devant la porte. Je leur souris, et je me lève de mon lit pour aller leur dire bonjour. Greg, le père de mon meilleur ami, me prend dans ses bras et me serre aussi dans ses bras, un peu trop fort peut être.

- Tu m'as fait peur, m'avoue-t-il.

Décidément, c'est la phrase que j'entends le plus en ce moment.

- Je n'ai pas fait grand chose, je lui réponds. C'était juste un malaise...

Je serre la main de Jules puis embrasse mon petit ami, en le serrant fort contre moi. Je ferme les yeux et enfouis ma tête dans son cou, en prenant une grande inspiration.

Même si je le vois tous les jours, j'ai l'impression d'avoir littéralement besoin de lui. C'est bizarre, comme sensation, de se sentir aussi dépendant d'une personne. Heureusement qu'il s'agit d'Enzo, et que ce n'est pas quelqu'un de mauvais. Je pense que d'autres auraient pu me la mettre à l'envers.

En même temps, voir qu'ils restent tous là pour moi malgré tout me réchauffe le cœur... Cœur qui je pensais allait s'éteindre, après le... Après la disparition de ma sœur. Elle a quand même décidé de mettre fin à ses jours en prenant une boîte entière des médocs de ma mère... Je ne comprends pas son geste. Je ne le comprendrais jamais d'ailleurs, malheureusement. Je ne peux pas lui demander pourquoi elle a fait ça. Même si je me pose la question... Pourquoi ? Vraiment, pourquoi ? J'ai tout fait pour être là pour elle, j'ai toujours essayé de prendre soin d'elle du mieux que je le pouvais. Elle a toujours repoussé mon aide... Mais pourquoi, si elle en avait tant besoin ? Je ne comprends vraiment pas.

Mon petit ami me ramène à la réalité en me tapotant le dos, et en déposant un petit bisou sur le bout de mon nez.

- Ça va aller, me dit-il en souriant, avant de me pousser jusqu'à mon lit pour que je me rassois.

- Je peux très bien rester debout, je râle.

- Non, tu dois prendre soin de moi et te reposer.