Sourire avec le cœur [BXB]

Chapitre 21

- Ne t'inquiète pas, me dit mon copain, tu vas réussir.

- J'ai peur...

- Tu veux un câlin ?

Je hoche la tête et me blottis contre Enzo, qui referme ses bras sur moi. Il me serre fort contre lui, et je ferme les yeux pour essayer de calmer mon angoisse. Je me rends compte que j'aurais dû plus réviser que ça. J'ai énormément travailler le français, et je pense avoir réussi cette épreuve, que j'ai passé hier. Mais je sens que je vais me rétamer pour les sciences. Ça ne compte pas beaucoup, mais quand même.

- Ça ne te gêne pas qu'on me voit dans tes bras ?

- Si ça t'aide à avoir ton bac, je m'en fiche.

Je souris, et je fais un effort surhumain pour me retenir de l'embrasser. Quand un professeur arrive pour nous faire entrer dans la salle où aura lieu l'épreuve, je laisse mon petit ami et entre avec Isalis. Nous ne sommes pas tous dans la même pièce, mais j'ai eu la chance d'être avec mon meilleur ami.

- Bonne chance, on se dit en même temps.

*

Je sors du lycée, en souriant. Finalement, je me suis plutôt bien débrouillé. Je cherche mon petit ami du regard, et je le vois appuyé contre un poteau, un peu plus loin. Il a la tête baissée, et il est avec... Le père d'Isalis ?

Je cligne plusieurs fois des yeux, puis je m'approche d'eux en fronçant les sourcils.

- Bonjour Matthieu, me dit Grégoire, le père de mon meilleur ami, alors, cette épreuve ?

- Ça va, je pense l'avoir réussi.

- Tu vois, me lance Enzo, je te l'avais dis.

On se sourit mutuellement, avant que je ne leur demande ce qu'ils font ensemble. Grégoire rigole, tandis que mon copain devient tout rouge.

- J'ai fait ce que tu m'as dis, m'explique ce dernier, j'ai envoyé un message à Isalis pour lui dire que je l'attendrais devant le lycée. Sauf que ce n'est pas à Isalis que je l'ai envoyé.

- Bah non, il n'a pas de téléphone.

- Bah je sais, tu m'as donné le numéro de son père !

J'ouvre la bouche pour lui répondre, avant de rigoler aussi. Oups. J'avais oublié ce détail.

- C'est pas drôle, râle-t-il, c'était super gênant.

- Comme je n'ai pas trop compris qui pouvait m'envoyer ça, rajoute Grégoire, je suis venu au lycée.

J'ai du mal à m'arrêter de rire, car j'imagine la tête d'Enzo quand il l'a vu arriver. Le connaissant, il a dû paniquer.

- En tout cas, reprend l'adulte, je vous remercie tous les deux pour ce que vous avez prévu de faire. Isalis va être content.

Je lui souris, et il me tend un billet de dix euros. Je refuse de le prendre, mais il me force la main. Ça m'énerve, parce que je sais qu'ils n'ont pas beaucoup d'argent. C'est pour ça que j'ai payé la place d'Isalis, et que j'ai fait un virement à son père pour qu'il puisse régler sa facture d'électricité.