Chapitre 28

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Le bruit de la sonnerie me fait sursauter. Je ne vais plus pouvoir me défiler. Il faut que je lui parle, mais je reste collée à mon siège. La salle commence à se vider peu à peu, Mary-Laure rentre sans perdre de temps pace que son chauffeur doit passer la chercher mais Keyra reste un peu avec moi... fin elle reste pour se moquer de moi, c'est ça le mot. Mais à un moment elle aussi s'en va. Je pense qu'elle traîne pour éviter au maximum de rester dans l'ambiance de sa maison et je la comprends.

La salle est désormais quasiment vide, il ne reste plus que deux élèves, Samuel et comme d'habitude le trio de la mort qui tue avec leurs groupies. Petite différence, Jelena n'est pas parmi eux... qu'est ce qu'il s'est passé entre temps ? Anyway c'est pas mon problème.

Samuel est assis à sa place, son sac est fait mais il ne bouge pas. Il attend sûrement que je vienne lui parler, et peut-être qu'il m'en veux de ne lui avoir pas adressé la parole durant cette journée... ça me ferait bien rire. Je récupère mon sac et me dirige vers la deuxième rangée, au fond de la classe. Je m'assois sur sa table et le salue mais il ne répond pas. Ekieu... il est sérieux là ? Je réitère mes salutations mais toujours aucune réponse... c'est clair, il boude.

— Samuel bonsoir.

Samuel : si on faisait vite! Dis moi ce que tu as à me dire tu te barres.

— ehhh contrôle la façon dont tu me parles, je ne suis pas ton sopalin. Tu m'as d'abord saluée ? Le respect est mutuel hein !

Il inspire profondément, comme si il essayait de se retenir ou un truc du genre. C'est moi qui me retiens.

Samuel : bonsoir. Si maintenant tu me disais ce que tu as à me dire, que se soit fait une bonne fois pour toute.

— on dirait que tu t'attends à ce que je te dise un truc précisément.

Samuel : c'est exactement ça.

— okay... comme tu sembles être prêt, j'ai beaucoup réfléchi... bon laisse le beaucoup. J'ai réfléchi pendant ces congés et je pense sincèrement que toi et moi on devrait arrêter. Je ne veux plus sortir avec toi.

Il commence à rire, mais pas un rire de joie hein, un rire nerveux bizarre là...

Samuel : et pourquoi ? Parce que Bidjeck baise mieux que moi c'est ça ?

— pardon? De quoi tu parles ? Et qu'est-ce qu'il vient faire dans notre conversation!?

Samuel : [se levant] ne joue pas à ça avec moi. Tu crois que je ne sais pas que tu baises avec ce connard?

— elle est bien bonne celle là. Et après tu vas m'accuser de quoi? NON je ne couche pas avec lui. Tu es culotté hein. Donc c'est pour ça que tu serrais ton visage depuis ? Parce que tu penses que je couche avec lui? Et même si je couchais avec lui ou alors que je le suçais en défiant les lois de la gravité tu te crois bien placé pour me faire des reproches ? Ne fais pas ma tension monte. En venant te parler j'avais pour seul but rompre dans la paix et le silence.

Samuel : il y'a certaines personnes ici qui sans même te connaître te traitaient de pute... et je t'ai défendu alors que c'est la stricte vérité. Tu n...

— que tu penses que je suis une pute ou non, que tu crois que j'ai deviergé tous les membres de ta famille ou non, je m'en fous royalement. Tu crois que si tu t'ajoutes à la longue liste des personnes qui ont des idées toutes arrêtées à mon sujet ça sera la fin du monde !? C'est même quel tintin ici!?

Et si on jouait...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant