Chapitre 17

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« Il est un lieu là-bas qu'attristent les ténèbres,
mais non les peines,
et où les plaintes ne résonnent pas en cris,
mais en soupirs. »
- Dante Alighieri, Le Purgatoire.

Calliope

Depuis le dîner surprise d'Hadès, pas un jour ne passe sans que l'on se voit. Souvent, Pandore est présente et détend l'atmosphère entre nous deux. Parce que oui, je n'ose pas aborder avec lui la véritable raison de ses venues et lui n'est pas très entreprenant. Je crois qu'il ne sait tout simplement pas comment faire pour draguer et je trouve ça adorable. Mais j'avoue que j'aimerai qu'il passe la seconde sinon c'est moi qui le ferais. Quitte à me prendre un vent monumental. Auquel cas, je dirai deux mots à Pandore et ses idées farfelues sans queue ni tête. J'ai comme l'impression que ses synapses ont été un peu trop vites quand ils lui ont fait comprendre qu'Hadès voulait de moi.

Ce soir ne déroge pas à la règle, Hadès est dans notre salon et mon cœur, en le voyant, a un raté. Bon sang qu'est-ce qu'il est beau. J'ai envie de me blottir contre lui et de frotter ma tête contre son torse comme un petit chat. Et puis j'ai envie qu'il fasse deux trois trucs avec mon corps aussi. Rien qu'à cette idée, j'ai l'entre jambe en feu. Je rougis et détourne le regard, de peur de me faire prendre.

Je me dirige vers la cuisine et demande s'il veut boire quelque chose.

– Un soda s'il te plaît. J'ai découvert que mon palais apprécié les bulles qui pétillent.

– Hadès, ce n'est pas ton palais qui apprécie. C'est toi tu sais, dis-je en rigolant.

Il est vraiment mignon. Il fronce les sourcils et semble réfléchir à ce que je viens de dire. Mais d'où sort-il ? Il n'est pas resté enfermé pendant trois mille ans dans les Enfers quand même ? Il a quand même diversifier sa nourriture non ? Parce qu'à le voir, on ne dirait pas.

Je lui sers son soda et lui tends le verre. Il le saisit et s'assoit sur un des tabourets du bar. Parfait, je vais pouvoir rester dans la cuisine, protégée par le long panneau de bois.

C'est parfait.

Je regarde ma montre et constate que Pandore ne sera pas là avant au moins 30 minutes. Qu'est-ce que l'on va bien pouvoir se dire ? Et faire ?

Depuis qu'elle m'a avouer qu'il voulait plus, je ne sais pas comment me comporter avec lui, et je crois que c'est pareil de son côté. On est devenus super timides tous les deux et on ne se regarde plus dans le blanc des yeux depuis un bail. Il serait peut-être temps de changer ça.

– Tu as...

– Il faut...

– Oh. Pardon, je t'en prie, dis-je à Hadès

– Non, toi d'abord.

Je prends une grande respiration. On doit absolument avoir une conversation. Entre les deux adultes que nous sommes.

– Il faut que l'on parle.

– De quoi ? dit-il en se redressant sur sa chaise, l'air soudain soucieux.

– Pandore a craché le morceau l'autre soir.

– J'ai peur de comprendre.

Il a peur. Oh mon Dieu ! Pandore a dû mal comprendre et maintenant je suis effectivement dans une merde totale. Qu'est-ce que je vais faire ? J'ai envie de devenir une souris et de m'enfuir en courant pour échapper au regard acier d'Hadès.

Je vois qu'il se déplace pour venir à côté de moi. Il me prend les mains et les pose sur son torse. Je peux sentir son cœur battre à toute vitesse.

Les dieux de l'Olympe - T1 Perséphone (1ère personne) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant