Chapitre 27

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« Nous nous approchons de la vérité
que dans la mesure où nous nous éloignons de la vie. »
- Socrate.

Calliope

Je suis assise face à Pandore, le carnet vert ouvert posé entre nous. Cela fait maintenant deux jours que les Moires sont venues me rendre visite. Alors depuis hier, on tente de déchiffrer avec Pandore ce que ça peut bien dire tout ce charabia.

J'ai passé ma nuit à rêver de cette étrange prophétie. Des serpents rampaient sur moi et je tournais et tournais sans fin. Je me suis réveillée le cœur battant la chamade et le front en sueur. J'ai tenté de me rendormir en vain. Je suis allée dans le salon, avec une tasse de café et j'ai regardé les dessins animés jusqu'à ce que Pandore se réveille.

Maintenant, ça fait bien trente minutes qu'on fixe les mots écrits sur le carnet d'un regard noir. On essaie de leur faire peur, de leur faire dire leur vrai sens mais ils ne veulent rien nous apprendre.

Qu'est-ce que cette prophétie veut dire à la fin ?

Je vois bien que Pandore aussi à le cerveau en surchauffe et on est incapables de réfléchir plus longtemps. On s'adosse en même temps sur nos chaises et on souffle. Je me lève, j'ai trop besoin de me dégourdir les fesses.

– Tu veux quelque chose à boire ?

– De l'eau s'il te plaît.

Je reviens cinq minutes après avec son verre d'eau et une nouvelle tasse à café pour moi.

– Merci.

On prend une gorgée et on se regarde dépitées.

– C'est dingue ça ! Pourquoi on n'arrive pas à trouver ? S'exclame Pandore.

– Je ne sais pas.

Je m'avance et pose ma tasse avant de reprendre.

– Peut-être qu'on ne cherche pas du bon côté ?

– Peut-être...

Pandore ne semble, elle aussi, pas sûre de ce que je viens de dire. Mais des indices laissent à penser qu'on fait fausse route depuis le départ.

– Tiens, par exemple. Le « serpent », c'est certainement un personnage important, comme la « belle voix ». Il faut qu'on arrive à trouver qui ils peuvent être. Nous verrons ensuite pour les événement.

Pandore acquiesce et on se remet à nos recherches. Si les Moires sont venues apporter ce message, ça ne peut que toucher les dieux et déesses grecques je pense. Peut-être que je fais fausse route. Et puis il y a toujours cette histoire d'origines. Je ne réalise pas encore que dans mes veines coule du sang divin.

Faites attention, je risque de péter plus haut que mes fesses maintenant.

Je souris faiblement. On repassera sur le côté humour. Je bois une gorgée de café et essaie de me concentrer sur autre chose que mes origines. J'aurai le temps d'y penser après.

Je lis et relis les mots des Moires mais mon esprit est déjà loin derrière moi. Je me force à ne pas penser à Hadès, mais c'est la chose la plus dure que je dois faire en ce moment. Je sens les vagues fracasser mon cœur. Déjà mes poumons sont comprimés. Ma respiration saccadée.

Subitement, un élément me revient en mémoire. Je me lève précipitamment, sans un mot pour Pandore, et fonce dans ma chambre.

Je fouille rapidement le premier tiroir de mon bureau pour en extraire un calepin rose bonbon avant de retourner au salon, le poing en l'air montrant fièrement mon carnet.

Les dieux de l'Olympe - T1 Perséphone (1ère personne) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant