Chapitre 31

144 13 0
                                    

« J'admire ceux qui continuent à danser
même lorsque la musique s'est arrêtée,
car se sont ceux qui continuent d'avancer
lorsque tout espoir est perdu. »
- Auteur inconnu.

Calliope

La sonnerie du réveil me sort d'un sommeil sans rêve. J'ai eu du mal à m'endormir et j'ai l'impression de n'avoir fermé les yeux qu'une dizaine de minutes. Je pousse un soupir de regret et me lève.

Je suis épuisée et la perspective d'aller travailler ne m'enchante pas, tout comme de côtoyer du monde. J'ai envie de rester en boule sous la couette et de dormir toute la journée.

Malheureusement, je suis déjà debout et ne peux pas me permettre de louper une journée de travail. J'allume la bouilloire et vais me chercher des céréales et un yaourt à la grec. Je termine de verser le muesli dans le yaourt quand la bouilloire siffle.

J'espère que je n'ai pas réveillé Pandore.

Je m'installe dans le canapé et allume la télé pour regarder les dessins animés.

J'ai décidé d'aller au travail à pied mais je regrette vite mon choix. La pluie commence à tomber seulement cinq minutes après avoir mis un pied dehors. Je sors rapidement le parapluie qui ne quitte jamais mon sac et me protège de l'averse. Les rayons du soleil se mêlent aux perles d'eau et je presse le pas. C'est le temps idéal pour admirer la coupole de la bibliothèque. La lumière est telle que les plus beaux reflets s'épanouissent sur les murs et les étalages.

Déjà, la journée s'annonce moins terne.

Ma matinée s'est plutôt bien passée. J'ai eu pas mal de monde à la vente de livre et je n'ai pas eu le temps de souffler. Je rentre à l'appartement, une poche de légumes dans les mains. Je tourne à l'angle de ma rue quand je sens une présence. Je me stoppe, ce qui provoque la fureur des passants derrière moi. Je me retourne mais ne vois personne.

Étrange.

Je suis pourtant persuadée d'avoir senti le malaise qui annonce qu'une divinité se camoufle. Les paroles d'avertissement d'Apollon résonnent dans ma tête mais le malaise a disparu aussi vite qu'il est apparu. Je secoue la tête et me remets en route.

Pandore doit s'impatienter de m'attendre pour notre après-midi au spa. La veille, on a convenues qu'on irait manger dans un fast-food juste avant. Toutes les deux, on a besoin de cette pause. On va enfin pouvoir souffler et penser à autre chose que les problèmes qu'on a sur le dos.

Je m'empresse d'atteindre les portes de l'immeuble et grimpe dans l'ascenseur. En entrant dans l'appartement, je retrouve Pandore scotchée devant sa montre.

– On avait dit treize heures jeune fille. Il est treize heures deux, on est déjà en retard sur le programme.

Je secoue la tête en rigolant. Je range les légumes et demande à Pandore deux minutes supplémentaires pour aller me changer. En sortant de ma chambre en short, tee-shirt noir et veste blazer, j'entends quelqu'un toquer à la porte.

– Tu attends quelqu'un ? Je demande en enfilant mes bottines.

– Non, et toi ?

En s'approchant de la porte, mon malaise revient au galop. Je comprends qui est devant la porte avant même de l'avoir ouverte.

Devant moi se tient Déméter, identique à mes souvenirs. Je recule de quelques pas m'apprête à lui fermer la porte au nez mais elle me devance et entre dans l'appartement.

– C'est mal poli d'entrer sans être invitée.

– Pandore, quel plaisir de te revoir ! S'exclame faussement Déméter.

Les dieux de l'Olympe - T1 Perséphone (1ère personne) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant