« Nous entrâmes dans un bois
où nul sentier n'était tracé. »
- Dante Alighieri, L'Enfer, Chant XIII.Hadès
Finalement, j'ai laissé moins de temps à Cerbère pour réunir ses affaire avant de l'envoyer pourrir dans la chaleur du Tartare. Je suis peut-être cruel mais elle mérite sa punition. Elle m'a supplié et j'ai dû la traîner mais honnêtement, je n'ai rien ressenti de tout le trajet. Aucune pitié, aucun regret. Je regarde Cerbère être engloutie derrière le haut mur de flammes du Phlégéthon et me retourne. Elle ne causera de tord à plus personne. Peut-être qu'un jour elle en sortira. Peut-être que je la pardonnerais d'avoir choisi Déméter que moi.
Puis, j'ai décidé d'organiser une réunion pour préparer notre plan d'attaque. Une guerre ne se gagne jamais sans stratégie. J'ai réussi à contacter Arès et Apollon de manière discrète qui ne laisse pas de trace.
Je me suis camouflé et j'ai introduit le Mont Olympe incognito, sans que personne ne devine ma présence. J'ai trouvé Arès en train de s'entraîner et n'ai juste eu qu'à diriger ses flèches pour qu'elles forment le chiffre 6.
Il a hoché la tête et je suis repartie aussi vite. Je n'ai pas de temps à perdre, au risque de me faire repérer.
Arès est le premier à arriver, suivi de près par Apollon. Je les salue d'un hochement de tête et ouvre les portes qui mène à la pièce circulaire de marbre noir. Je me stoppe sur le palier quand je vois que Pandore et Calliope nous attendent, déjà confortablement installées dans les fauteuils.
– Qu'est-ce que vous faites là ?
– Vous êtes trop des brutes. Vous allez foncer dans le tas. On est là pour vous aider à pas vous faire tuer.
Je regarde, interloqué, Calliope se rasseoir un peu plus loin dans le siège pourpre et blanc en marbre destiné à la souveraine des Enfers.
L'ancienne place de Perséphone.
À cette pensée, je ne ressens plus grand-chose. Je crois que je suis enfin guéris. Désormais la seule femme qui mérite toute la place dans mon cœur et dans ma tête se trouve devant moi.
– Tu comptes rester figer encore longtemps ? Me demande Pandore.
– Non. Pardon.
Je m'avance vers mon fauteuil puis prends la main de Calliope dans la mienne. Ses yeux bleus orageux se posent sur moi et mon cœur bat à toute vitesse.
Je ne suis pas sûr de la mériter mais je ferai tout pour la combler.
Je vois Pandore se relever de son siège, interdite. Les pas d'Arès résonne dans la salle et il s'arrête à quelques mètres d'elle. Ils s'observent. Se cherchent. Se retrouvent.
– J'ai toujours trouvé cette décision stupide.
Arès et Pandore me regardent, intrigués.
– Vous êtes dans les Enfers. Aucune loi olympienne n'y règne.
Ils se précipitent dans les bras l'un de l'autre et je sens la main de Calliope serrer la mienne.
– Tu m'as tellement manquée.
– Toi aussi Arès.
Je n'ose imaginer la douleur qu'ils ont dû ressentir durant des millénaires. Je les regarde se sourire puis prendre place, tous les deux, sur le siège d'Arès.
– C'est bien, ce que tu as fait, me murmure Calliope dont le sourire est immense.
– J'en ai plus qu'assez des gens qui souffrent à cause d'eux.
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Les dieux de l'Olympe - T1 Perséphone (1ère personne) [terminé]
Storie d'amoreRoman Perséphone, retravaillé à la première personne (il y a quelques modifications). Je voulais votre avis pour savoir lequel vous préfériez :) Et si Perséphone n'était pas le grand amour d'Hadès ? Et s'il y avait quelqu'un d'autre ? Calliope, 21...