Chapitre 32

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« Vous transpercez mon âme. Je suis partagé entre l'angoisse et l'espoir. Non, ne me dites pas qu'il est trop tard, que ces précieux sentiments ont disparu à jamais. Je vous offre de nouveau un cœur qui vous appartient encore plus totalement que lorsque vous l'avez brisé. »
- Jane Austen, Persuasion.

Calliope

J'ai finalement accepté de suivre Hadès dans les Enfers, juste parce que Pandore y aller. Et aussi parce que je n'ai pas trop envie de le laisser partir sans moi.

Apollon nous a aussi suivi. On a besoin de chaque dieu de notre côté pour mettre au point notre plan. Mais c'est risqué, si Cerbère le voit, elle va le dénoncer à Déméter et adieu notre idée d'espion infiltré.

Hadès doit aussi confronter Cerbère. Je vois dans son regard qu'il a envie de découvrir la vérité et ne serait satisfait qu'une fois qu'elle aura éclatée.

Je suis tendue. Je ne sais pas comment Hadès va réagir et ça m'inquiète. J'ai envie de l'épauler mais il peut avoir tellement de réactions différentes. Il faut juste que je sois là pour l'aider à supporter la peine de la trahison.

Allongée sur le lit immense de Pandore dans les Enfers, je découvre la guérison express des dieux. J'avais quelques égratignures il y a encore cinq minutes. Maintenant, c'est comme s'il ne s'était rien passé.

La magie, ça a du bon. Si on peut appeler ça de la magie. Je n'en suis pas vraiment sûre.

Déjà, mes pensées s'égarent. Vite Pandore, revient pour m'aider à ne pas délirer. Elle a dû s'absenter pour aller chercher nos affaires. J'allais passer la première dans le miroir quand les trois divinités m'ont stoppée net. Je me suis un peu énervée, je n'aime pas qu'on me dicte ma conduite, mais j'ai terminé par abandonner.

Ils sont trop persuasifs.

Un jour, peut-être que je serai me faire entendre. J'ai alors été confinée dans la chambre de Pandore et je m'ennuie déjà. Je roule sur le ventre et souffle d'ennui. Je n'arrive pas à me reposer, ni à penser qu'à autre chose qu'Hadès qui est en train de dire ses quatre vérités à Cerbère.

J'ai besoin d'air. Je me lève et me dirige vers la fenêtre. En voyant le champ de fleurs mortes, mon cœur se comprime. Si Pandore a raison, si vraiment les fleurs suivent les humeurs d'Hadès, alors il doit souffrir le martyr. Voire se sentir mort de l'intérieur.

La nouvelle de la fausse grossesse de Cerbère ne va pas arranger les choses. Le moral encore un peu plus dans les chaussettes, je retourne sur le lit.

Je déteste les dieux. Ils nous ont trop faits souffrir et continueront encore longtemps.

Parce que je suis une abomination pour eux.

Et qu'Hadès est leur souffre douleur.

Je me laisse tomber en arrière est rebondie sur le matelas. Il faut vraiment que j'arrête de penser.

C'est officiel, je ne tiens plus en place. Je fais les cent pas comme un lion en cage. Ça fait une heure qu'on m'a laissée en plan dans la chambre.

Une heure que je cogite à toute vitesse.

Je sais que c'est pour ne pas me faire étriper par Cerbère que je suis là, mais je sais aussi que je suis capable de me défendre. J'ai bien tenu bon face à Déméter.

Soudain, j'entends des cris au loin. Je cours vers la porte et plaque mon oreille dessus. Je tente de comprendre la conversation, du moins la dispute, mais même si elles sont toutes proches, le bois m'empêche d'entendre distinctement les deux voix.

Les dieux de l'Olympe - T1 Perséphone (1ère personne) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant