Les dieux de l'Olympe - T1 Perséphone (1ère personne) [terminé]

Epilogue

5 ans plus tard

Calliope

Jamais je n'ai été plus heureuse dans ma vie. Rencontrer Hadès a été la meilleure chose que j'aurai pu espérer. Et je dois tout ça à ma meilleure amie Pandore.

– Tu es sûre qu'elle ne me grossit pas ? Me demande cette dernière.

– Mais non, tu es parfaite Pandore.

Je ris. Cinq ans plus tard, les rôles sont inversés. Pandore est sur le point de se marier avec Arès, dans les Enfers. Depuis la cérémonie de la Grenade, le palais ne s'est jamais reposé. Les deux amoureux ont décidé de vivre avec nous et pas un jour ne passe sans qu'une divinité vienne nous voir. Quand je vois que mon mari ne quitte jamais son sourire, je me dis que les épreuves que l'ont a traversées ont été dures mais que ça en valait la peine.

Depuis leur bannissement, Déméter, Hermès et Cerbère ne se font plus entendre et je pense que cette petite introspection sur eux-même leur fera le plus grand bien.

– T'es vraiment sûre ?

Pandore me sors de mes pensées et je la regarde. Sa robe bleu lavande et orange lui va à ravir. Elle irradie tellement que je ne peux empêcher les larmes de me monter aux yeux. Je suis tellement contente pour elle. Elle aussi elle a droit à son bonheur après tant d'années à se le voir refuser.

– Oui, je suis sûre.

Je m'essuie une larme. Hors de question que pour ce mariage là je ruine mon maquillage.

– Ne pleure pas sinon je vais pleurer à mon tour ! Et ne me dis pas que ce sont les hormones.

Je passe une main sur mon ventre arrondi, endroit où la vie grandit en moi. Je continue de le caresser et répond tristement que ce n'est pas de ma faute mais de la sienne.

On explosent très vite de rire. Je m'assois quelques secondes, les chevilles en feu. Pandore continue de se regarder dans la glace et rajoute un peu de rouge à lèvres.

– Il était parfait juste avant et le sera encore Pandore, pas besoin de retouche.

– Tu as sans doute raison mais je ne sais pas quoi faire.

Finalement, c'est un coup sur la porte qui nous sauve d'une crise extrême. Je me lève pour aller ouvrir et l'entrouvre légèrement. Juste assez pour passer ma tête.

– Arès vous attend les filles.

Hadès se tient devant moi, dans un beau costume noir. Je souris à mon mari avant de lui claquer la porte au nez.

– On arrive !

Je prend la main de Pandore, essuie une larme sur son visage puis j'ouvre la porte. Hadès nous attend toujours au même endroit, encore sous le choc de s'être pris la porte sur le bout du nez.

– C'est toi qui va nous mettre en retard Hadès.

Il se secoue la tête puis nous rejoint en quelques foulées. Il passe son bras autour de ma taille avant de faire retomber sa main sur mon ventre, qu'il caresse instinctivement.

Je passe ma main libre sur la sienne et croise nos doigts. On se regarde et se sourit. On ne fait que ça depuis cinq ans. Il pose son regard sur mon ventre et je sens mon cœur battre plus fort. On a hâte que le petit bout de chou pointe son nez.

Hâte d'agrandir notre famille.

Hâte de vivre de nouvelles aventures jusqu'à la fin de l'humanité.

Notre union nous a apporté la vie au royaume des morts. Et désormais, des milliers d'étoiles ont envahi le ciel des Enfers. Les âmes ont une nouvelle maison.

On dépasse la porte en bois des Champs Élysées et Pandore, incapable d'attendre plus longtemps, se précipite dans les bras d'Arès. Il la fait tournoyer avant de la reposer au sol et de l'embrasser tendrement.

Pour l'occasion, Poseidon, Apollon, Athéna et Artémis, nos fidèles amis, ont fait le déplacement. Mais également Héphaïstos, le père de Pandore. Si au début l'entente n'a pas été évidente, maintenant, il ne veut que le bonheur de sa fille.

Héphaïstos se tient devant les deux amoureux et tente de les empêcher de s'embrasser à nouveau. On rit tous face à cette scène. Un rire qui résonne en écho au bonheur présent dans les Enfers.

Je souris et ne peux empêcher une larme de rouler sur ma joue.

– Fichues hormones, je grommelle.

Hadès me fait un baiser sur le front et me caresse la main. Ensemble, on se dirige vers l'arche. À notre tour de marier nos amis.

Le mariage de Pandore et Arès se déroule plus ou moins sans accro mais avec beaucoup de rires et de larmes.

Il n'y a plus aucune trace de tristesse dans les regards, les sourires. Les Enfers, malgré leur semi-obscurité, sont éclatants.

Je regarde Hadès et vois qu'il est déjà en train de fixer mon visage. Il me sourit et je le lui rends. Et on continuera de se sourire, de rire et de s'aimer jusqu'à la fin. Jusqu'à ce que le chaos rencontre le soleil.

Entourer des nôtres.

La tête hors de l'eau.