Chapitre 11

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« L'espoir est la chose la plus importante
dans la vie. Elle procure aux êtres humains
le sentiment d'avoir un but et leur donne l'énergie
d'aller de l'avant. »
- Norman Cousins.

Calliope

Je me réveille subitement en sentant la Présence à mes côtés. La pénombre éloignée par le faible faisceau de la télévision me permet de voir que la pièce est vide. Je me relève sur mes mains, me surprenant à espérer voir surgir des ténèbres une silhouette masculine. Mais la seule chose que je vois c'est ma détresse. Ma détresse face à l'absurdité de mon acte.

Mon subconscient me joue des tours. Je souffle un bon coup, chassant par la même occasion tous les faux espoirs que je me fais. Je positionne un plaid sur les épaules de Pandore et part me chercher un verre d'eau avant d'aller dans ma chambre.

Il est à peu près onze heures et je n'ai toujours pas refermé les yeux depuis mon réveil improbable cette nuit. La fatigue commence à se faire ressentir et les mots qui défilent sur l'écran de l'ordinateur de la bibliothèques deviennent de plus en plus illisibles.

Lasse de tenter de décrypter les lettres s'alignant devant moi, je ferme un instant les yeux et me les masse. Si je ne me bouge pas au plus vite, je risque de me faire renvoyer. Et c'est vraiment la dernière chose que je veux. J'adore mon boulot et je sais qu'ici c'est dur de trouver des horaires aussi arrangeants. Les yeux encore clos, je ne m'attends pas à ce qu'une personne pose des livres sur le bureau. Pourtant on est dans une bibliothèque.

Une fois la surprise passée, je prends les livres et les passe sous le scanne pour les retrouver dans la base de données. Trois ouvrages les plus détaillés sur la mythologie grecque. Voilà quelqu'un qui veut se spécialiser. Sans relever les yeux de mon écran, je lui demande sa carte de bibliothèque que je passe scanne également.

Hélios Olympus.

Vraiment bizarre comme nom, mais je suis vite sortie de mes pensées par une voix grave et suave.

– Je me suis laissé dire que ces ouvrages étaient les meilleurs pour m'aider sur mes recherches sur la mythologie grecque. Est-ce le cas Calliope ?

Il a prononcé mon prénom en appuyant sur chaque syllabe, si bien qu'à mes oreilles, il chante avec sa langue. Je suis subjuguée par cette voix et quand je relève les yeux je suis frappée par la beauté pure du jeune homme qui se tient devant moi. Son regard vairon me coupe le souffle. Un œil du bleu le plus pur. Un autre d'un profond jaune. Aussi beau que déstabilisant.

Pourtant ce qui me dérange le plus c'est le fait qu'il connaît mon prénom. Comment est-ce possible ? Je dois froncer les sourcils car le jeune homme qui me fait face sourit en coin.

Un de mes collègues a dû lui donner par inadvertance je pense. Je me racle la gorge, autant pour chasser mon trouble que pour répondre à l'apollon qui est devant moi.

– Oui, la personne qui vous a renseigné vous a donné de très bonnes références. On ne peut pas faire mieux en la matière.

– Merci beaucoup alors.

Je vais pour répondre quand mon ventre sors un monstrueux gargouillis. Rouge de honte, je baisse la tête et commence à tourner mon fauteuil dans me cacher un peu plus quand je suis stoppée dans mon élan. Une main masculine retient le siège et la voix chantante de mon interlocuteur reprend de plus belle. Quand il parle, j'ai l'impression de goûter à du miel.

– Il est midi dans un peu moins de dix minutes. Vous pouvez prendre votre pause maintenant ? Je vous invite à déjeuner, vous semblez avoir assez faim.

Les dieux de l'Olympe - T1 Perséphone (1ère personne) [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant