Aucune limite à notre pouvoir

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Je me réveille, j'ai mal au cou... je me redresse sur mon siège, nous sommes sur le périph'. Antoine me dit alors :

- Bien dormi, la Belle au bois dormant ?

Je me frotte les yeux et lui réponds que j'ai hâte d'arriver dans mon lit pour terminer ma nuit. Il sourit, lui aussi est crevé de la route.

Je me dépêche de prendre ma valise dans le coffre de la voiture et remercie Antoine de m'avoir déposée.

Je pose mes affaires dans l'entrée, je file sous la douche et prépare ma tenue pour demain. Ça y est ! Je commence à Tool's Time.

Je suis stressée mais en même temps, j'ai hâte. Il faut que je sois à la hauteur, pour l'entreprise, pour Élise et aussi pour Paul. Je leur dois. Mais j'ai peur aussi. Passer de nombreuses heures avec Édouard me terrifie.

Je ne sais que trop bien que mon coup de foudre n'est pas réciproque, C'est comme si on vous mettait ce que vous chérissez le plus, mais que vous ne pouvimez pas y toucher, y goûter ou même vous en approchez...

C'est frustrant, et ça me met un sacré coup à mon amour propre ! Mais je dois me faire une raison. Je dois essayer de passer à autre chose.

Je sais aussi que j'ai déconné à Saint Tropez, je n'aurai pas dû me rapprocher de lui comme je l'ai fait... Mais merde, je suis plus accro à cet homme qu'à mes pétards...

Je m'endors donc en me demandant si mon cœur arrivera à tenir le choc...

La nuit a été courte et en plus mon réveil sonne que dans trente minutes alors que je suis déjà totalement réveillée.

En buvant mon café, l'envie me prend d'aller courir. Je vais pouvoir évacuer un peu mon stress. J'enfile ma tenue de sport. Elle m'a déjà servie deux fois en moins d'un mois, c'est un record !

Mon quartier est encore endormi, c'est agréable Paris, tôt le matin. Je trottine sur de nombreux mètres en écoutant une playlist de Pink.

Je m'aperçois sur l'horloge d'une pharmacie que l'heure tourne, il faut que je me dépêche.
Je fais demi-tour et prends une douche express avant de partir.

J'arrive dans les locaux chers à mon cœur, il y a plein de nouvelles personnes que je ne connais pas. Paul me montre mon bureau, enfin, le bureau que je vais partager avec Édouard.

Je pose mon sac et nous faisons le tour des services. Je me présente et je suis plutôt bien accueillie. Nous terminons par Élise qui vient d'arriver à son poste.

Mon nouveau patron m'indique que nous avons une réunion dans quinze minutes pour faire le point sur la construction en cours à Naples, et celles à venir.

Après avoir récupérer un calepin et un stylo, je me dirige vers la salle de réunion. Merde, mes lunettes. Je fais l'aller retour jusqu'à mon bureau pour les récupérer.

Quand je pousse la porte de la salle, Édouard est assis, plongé dans un dossier. Je m'approche et lui dit bonjour timidement.

Il est à tomber aujourd'hui. Ces derniers temps, nous nous sommes côtoyés dans le cadre privé, il était plus décontracté dans ses tenues.

Mais ce matin, il porte une chemise blanche, une magnifique montre dont je ne saurai dire la marque, et un pantalon chino bleu marine.

Jai des envies pas très catholiques lorsqu'il relève la tête avec un sourire éclatant. Je prends place à ses côtés et Paul arrive.

Nous commençons la réunion et nous apprenons à Paul que l'usine de Naples est terminée. La session de recrutement est lancée. Il faudra que nous y retournions d'ici trois mois pour faire le point sur les méthodes de travail, et connaître la tendance du chiffre d'affaires.

Coup de foudre à ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant