La Porsche

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Il s'approche, et comme à son habitude,  il me fait un bisou sur la joue. Je rougis, comme à chaque fois en sa présence.

Il me dit que je suis très jolie sous le soleil Napolitain. J'exquisse un mini sourire gêné afin de le remercier et il m'invite à avancer.

Nous parlons de la démolition, il me dit qu'il connaît une entreprise sur Naples. On les contactera à notre retour à la villa.

Attendez, quoiii ? NOTRE retour à la villa ??? Bordel, je vais devoir cohabiter avec lui, pincez moi, je rêve.

Je fais abstraction de la malédiction qui me traque jusqu'en Italie et nous faisons un tour général. Il y a du travail, l'électricité et la plomberie sont à refaire. Les lignes téléphoniques et fibre optique n'alimentent pas le bâtiment. Il faudra que nous trouvions des artisans.

M'étant renseignée sur la ville, j'ai cru comprendre que le traitement des déchets était un problème. Je propose donc de conserver un espace dans le bâtiment pour créer un point recyclage.

Il semble ravi par l'idée, et m'incite à créer une présentation financière et organisationnelle que nous présenterons à Paul et à la ville de Naples pour des subventions. Ce n'est pas prévu dans le budget du bâtiment, mais ce peut être un bon investissement sur le long terme. Les perspectives d'évolution sont énormes et la ville pourrait être enfin débarrasser de ce fléau si Tool's Time venait à créer des points recyclage dans  tout Naples.

Nous continuons notre tour et lui explique que je verrai bien une gigantesque enseigne lumineuse face au port, pour être visible de loin, mais aussi une plus traditionnelle côté rue à l'opposé pour être vus également.

Il sourit et me dit que je ne semble pas avoir besoin de lui sur le ton de l'humour.

J'en profite pour lui lancer un pique en lui disant qu'en effet, il doit avoir d'autres préoccupations avec la naissance de sa fille. Je conclu en lui disant qu'il peut rentrer en France et qu'on peut travailler à distance pour Tool's Time mais aussi pour le mariage d'Élise et Paul.

Il se renfrogne quelques secondes puis me chuchote à l'oreille :

- Vous ne vous débarraserez pas de moi aussi facilement.

Son souffle dans mon oreille me provoque des frissons dans tout le corps. Je continue d'avancer, en colère contre mon corps de trahir mes désirs mais surtout en colère contre lui d'en jouer.

Il me propose qu'on aille prendre un café pour effectuer des recherches sur le net pour trouver nos artisans.

Je le suis et arrive vers une Porsche 911 noire flambant neuve. Il m'ouvre la portière et met sa main sous mon menton pour refermer ma bouche grande ouverte. Je suis tellement fan de cette marque de voiture. C'est un rêve pour moi de monter à l'intérieur.

Il rigole face à mon visage abasourdi.
Je retire mes chaussures afin de ne pas salir l'intérieur et monte. Il referme ma portière, fait le tour et monte côté conducteur.

Je ne peux m'empêcher de lui demander si elle est à lui. Il démarre et le bruit du moteur me berce. C'est un rêve éveillé. Il me répond que ce petit bijoux lui appartient sans s'étaler.

Je suis dans mes pensées, et je réalise soudainement qu'en avançant mon départ pour Naples, je n'ai pas réfléchis aux conséquences et que je l'empêche de profiter des premiers jours de sa fille.

Je suis égoïste, je n'ai pensé qu'à moi. Il faut que je m'excuse. J'attendrai le bon moment. Nous arrivons sur la Via Toledo, une rue commerçante gigantesque et pleine de monde. Il y des enseignes de grandes marques mais aussi des galeries d'art et des boutiques d'antiquités.

Coup de foudre à ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant