3 ans plus tard
Bip, bip, bip ....
J'ouvre un œil difficilement, collé par le maquillage que je n'ai pas eu le courage de retirer la veille. Je me lève et me dirige vers la cuisine pour me préparer un café.
Je crie à Antoine : Debouuuuuuttt ! Il ronfle encore malgré nos tonnes de réveils.
Je manque sur le chemin de me cogner le gros orteil sur la table basse du salon. Ça vous est déjà arrivé au moins une fois dans votre vie, et mon dieu vous savez tous comment ça fait mal !
Il faut dire que les logements sur Paris sont hors de prix, alors nous vivons à quatre, dans soixante mètres carrés. Notre appartement ne contient pas beaucoup de meubles, juste l'essentiel. Trois petites chambres, une petite cuisine, une minuscule salle de bains et un salon séjour qui est assez bien proportionné.
Mon corps, ma tête et mes yeux sont encore désorientés. Normal, en même temps, avec les deux ou trois joints que j'ai fumé hier soir avant d'aller me coucher !
Je mets la dosette, un noir intensité douze. Oui, il faut que je sorte de ma léthargie.
Je m'assois à table, mon café et ma clope fumants, et je laisse mon esprit divaguer quelques minutes sur Instagram, avant de voir les minutes qui défilent.
Je prends le travail à 8h00, il est 7h30 et je dois encore prendre ma douche, et me rendre présentable.
Bien sûr, j'aurai pu gagner du temps hier soir, me laver et préparer ma tenue pour aujourd'hui, mais après avoir tiré ma première taf, ma motivation s'est envolée aussi vite que la fumée de ma cigarette apaisante.
N'allez pas vous faire des idées, je ne suis pas une droguée. Je fume uniquement les soirs après que mes filles soient couchées, pour évacuer le stress de ma journée et ne pas me rappeler tous ces souvenirs douloureux qui me hantent quand je suis à jeun.
Après avoir fini mon café et ma clope, je me presse dans la salle de bain afin de mettre le lisseur en chauffe et file dans ma chambre pour choisir ma tenue.
De toutes façons, avec mes cinq pantalons et sept ou huit hauts qui trainent dans mon placard, je ne vais pas perdre trop de temps à choisir.
Je prends un de mes pantalons. Ils sont tous noirs sauf un ou deux jeans bleus. J'enfile ensuite un haut ample qui cache mes formes, trop généreuses à mon goût...
Après avoir pris mes sous vêtements, soutien gorge et shorty noirs à dentelles, je me precipite sous la douche, il est déjà 7h35.
Je crie Debouuuuuttt à mes trésors pour qu'elles se lèvent. Antoine doit les déposer chez la nourrice et aucun d'eux ne bouge ! Les filles sont en vacances d'été donc ça ne me gêne pas qu'elles se lèvent plus tard, mais Antoine il bosse lui !
Une fois séchée, je m'habille rapidement et commence par m'occuper de mes cheveux châtains foncé.
Il est 7h45, je me mets du crayon noir sur le bas de mes yeux, un léger coup en haut, puis du mascara. Je rajoute ma touche préférée sur mes lèvres fines, un rouge mate qui met en valeur mes yeux couleur océan.
Me voilà prête, un coup de déo, quelques pshittts de parfum nommé "Mademoiselle à Paris", un tour devant le miroir pour vérifier que mes rondeurs soient toutes bien cachées. Je mets mes baskets blanches et c'est parti !
Je vais secouer Antoine qui peine à garder les yeux ouverts. Je l'embrasse rapidement. Je récupère mes lunettes, cherche mes clés de voiture dans mon sac et file dans l'ascenseur pour rejoindre le parking ou est garée la voiture.
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Coup de foudre à Paris
Romansa"Le coup de foudre est facile à comprendre. Mais c'est quand deux personnes se regardent depuis des années que cela devient un miracle." Sam Levenson Moi, Natacha Castelli, 30 ans, je me suis souvent demandé si le coup de foudre existait ? A quelle...