Ça farte, Brice ?

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Il y a beaucoup de monde en ce début du mois d'août. J'ai peur de ne pas voir Clémence sortir du train.

En effet, n'étant pas bien grande et elle non plus, la tâche s'avère compliquée ! Je l'aperçois enfin et je me rue vers elle.

Je bouscule quelques voyageurs chargés pour me frayer un chemin. Je lui saute dans les bras et je pleure. Encore...

Mais cette fois, ce sont des larmes de bonheur, ça fait tellement longtemps que l'on ne s'est pas vues. Elle est l'oxygène dont je manque cruellement ces derniers temps.

Ma sœur laisse échapper une petite larme, elle qui d'ordinaire n'est pas démonstrative. Nous nous séparons et je l'entraîne avec moi à l'extérieur du bâtiment.

Je lui propose qu'on aille récupérer les filles chez la nounou et qu'on se fasse une après midi piscine. Il fait tellement chaud.

Nous prenons le métro, je lui explique pendant le trajet qu'Alice et Amanda ne sont pas au courant de sa visite. Ce sera une chouette surprise !

Je laisse ma petite sœur sonner, j'ai prévenu en amont la baby Sitter. Alice ouvre la porte et hurle de joie en voyant sa Marraine. Amanda arrive derrière et se jette elle aussi sur sa tante.

Je reste en retrait, les laissant profiter de cet instant. Je remercie leur nounou et nous rentrons à la maison pour prendre nos affaires de piscine, mais aussi pour que Clémence puisse déposer les siennes.

Alice s'est proposée pour lui laisser sa chambre, elle dormira avec Amanda.

Je n'ai pas encore parlé à ma sœur de la bonne nouvelle concernant Tool's Time. Nous arrivons à l'appartement et Alice entraîne Clémence dans sa chambre pour qu'elle pose sa valise.

Moi, je nous sers des limonades bien fraîches. Clémence revient et jette un coup d'œil au salon.

Elle remarque qu'il manque le canapé. Elle m'interroge du regard, je lui dis simplement que c'est là que j'ai trouvé Antoine en train de me tromper.

Elle comprend et me dit :

- De toute façon, il était horrible ce canap' !

Je rigole face à sa réflexion. Elle sait me redonner le sourire et surtout j'en ai besoin. Son humour de merde m'a manqué !

Nous préparons nos sacs de piscine et nous quittons l'appartement.

Sur la route, je laisse Clémence prendre les commandes de mon Deezer et elle nous ambiance avec In The Dark de Purple Disco Machine.

Nous chantons et dansons pendant le trajet, ça fait un bien fou. Arrivées sur le parking du centre aquatique Josephine Baker, nous nous rendons compte qu'il a beaucoup de monde.

Avec cette chaleur, tout le monde a eu l'idée, normal. On se dirige vers les caisses. La particularité de ce complexe est qu'il est flottant. La piscine est donc sur la Seine.

Ma sœur en prend plein les yeux, elle n'est pas souvent venue à Paris. Nous nous changeons et prenons des transats libres un peu plus loin des bassins.

J'enfile les brassards Reine des Neiges à Amanda et nous sautons toutes les quatre dans l'eau. Enfin, elles sautent toutes les trois et moi je descends par l'échelle.

Je ne suis pas à l'aise avec l'eau depuis que ma mère, quand j'avais six ou sept ans, m'a mise sous la douche toute habillée et m'a aspergée le visage pendant de longues minutes pour que je me calme.

Je me souviens que je pleurais sans pouvoir m'arrêter. J'avais dû faire un caprice.

Je me rappelle que je n'arrivais pas à reprendre ma respiration, c'était horrible. Depuis, je ne supporte pas d'avoir de l'eau sur le visage sans que j'y sois préparée avant. Et que, j'ai fait des progrès !

Coup de foudre à ParisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant