Chapitre 8 : Baka

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Je reviens à l'appartement. Tout le monde est encore là. Un marmots joue sur le tapis du salon avec Klaus, et un autre embête Cinq. Il est mignon. Le bébé, pas Cinq.

- Est-ce que tu vas rester ici ? demande Diego.

J'hausse les épaules. 

- Je ne sais pas. Je veux pas vous déranger. Mais c'est vrai que je ne sais pas où aller sinon. 

- On a une chambre d'amis, si tu veux, propose Lila. Va y déposer tes affaires.

- Merci, c'est gentil.

Je prends mon sac à dos que je dépose dans la petite chambre et prends un paracétamol, puis je reviens dans le salon. Ils discutent entre eux. 

- Toi, psy ?! s'exclame Diego. Laisse-moi rire. 

- Mais c'est vrai ! répond Klaus. J'aide les gens à résoudre leurs problèmes quotidiens avec des phrases très philosophiques.

- Et tu es payé pour ces conneries ? 

- Eh ouais. Et toi, mon p'tit Cinq ? A part jouer aux baby-sitters, baiser des mannequins, arrêter des fins du monde, tu fais quoi de ta vie ?

- J'ai un poste à la bibliothèque du Mémorial Hargreeves, répond-il sèchement. 

- Wow ! s'exclame Luther. Et tu y fais quoi exactement ?

- J'aide dans les archives. Dans deux-trois ans, quand j'aurai atteint ma majorité, ça sera mon poste à temps plein et j'en aurai la clé.

- C'est bien payé ? demande Lila. 

- Assez. J'ai un appartement à Pebble Lane. 

- Ah ouais, quand même ! fait Klaus avec un sifflement. 

- Et toi, Diego ? Lila ? lance Luther. 

- Je suis dans une entreprise de voitures et Lila s'occupe des papiers administratifs. Et toi, Luther... je pense que tout le monde est au courant, crache Diego. 

Le gros Lulu baisse les yeux, la mâchoire contractée. 

- Qu'est-ce qu'il a fait ? je demande en m'agenouillant près du petit bout de chou assis par terre. 

- Il travaille pour Reginald, ce traître, siffle-t-il. 

- Quoi ? s'exclame Viktor. 

- Je faisais partie de ses gardes personnels ! s'écrie Luther. C'est tout ! J'ai démissionné maintenant !

- "C'est tout" ?! rétorque Diego. Tu as travaillé pour lui ! Tu te souviens de ce qu'il nous a fait ?! Il t'a tué, Luther ! Et tu deviens son employé ! 

Luther se lève brusquement et part en claquant la porte. 

- Et un de moins, soupire Cinq.

* * *

PDV LILA

J'entre dans la chambre d'amis. Abby est assise en tailleur sur le lit, en train de se vernir les ongles en noir. 

- Salut, la baka. 

- ... ? 

- Tes ongles. 

- C'est quoi, le rapport ? 

Je soupire en m'asseyant à côté d'elle. 

- Laisse tomber. Dis... c'est mon vernis, ça ! 

- Ouais, désolée. J'ai oublié le mien. Tu me fais la main droite ? 

Je m'exécute en souriant. J'aime vraiment bien cette fille. Surtout depuis qu'elle a recalé Cinq. Elle n'a pas la langue dans sa poche.

- Ça doit être bizarre de débarquer dans un monde qu'on connaît pas, et d'essayer de convaincre les gens d'un truc grave qui va arriver, quand personne ne te croit. 

- Tu me crois, toi ? interroge Abby. 

- Ça reste à voir. 

Je rebouche le flacon et elle souffle sur ses ongles.

- Tu as une idée de ce que tu vas faire, et comment on peut t'aider ? je demande. 

- Faut que je réfléchisse. Tuer le vieux serait la meilleure solution. 

- C'est vrai. 

Cinq entre dans la pièce, un papier à la main. 

- On toque avant d'entrer, le guignol. 

Il lève les yeux au ciel après qu'Abby ait dit ça, repart dans le couloir, toque à la porte. 

- Non, répond-elle avec un sourire. 

Cinq entre quand même en soufflant. Il nous tend le papier. 

- Y'avait ça sous le paillasson.

𝐶𝐻𝐸𝑅𝑆 𝐶𝐼𝑇𝑂𝑌𝐸𝑁𝑆 𝐷'𝐸𝑅𝐿𝐴𝑅, 

𝑉𝑜𝑢𝑠 𝑒̂𝑡𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑣𝑖𝑒́ 𝑎̀ 𝑙𝑎 𝑓𝑒̂𝑡𝑒 𝑜𝑟𝑔𝑎𝑛𝑖𝑠𝑒́𝑒 𝑒𝑛 𝑙'ℎ𝑜𝑛𝑛𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒𝑠 30 𝑎𝑛𝑠 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑟𝑖𝑎𝑔𝑒 𝑑𝑒 𝑆𝑖𝑟 𝑅𝑒𝑔𝑖𝑛𝑎𝑙𝑑 𝐻𝑎𝑟𝑔𝑟𝑒𝑒𝑣𝑒𝑠 𝑒𝑡 𝐴𝑏𝑖𝑔𝑎𝑖𝑙 𝐻𝑎𝑟𝑔𝑟𝑒𝑒𝑣𝑒𝑠, 𝑙𝑒 𝑠𝑎𝑚𝑒𝑑𝑖 31 𝑛𝑜𝑣𝑒𝑚𝑏𝑟𝑒, 𝑎̀ 19 ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠, 𝑎̀ 𝐵𝑒𝑙𝑙 𝑅𝑜𝑤. 𝑇𝑒𝑛𝑢𝑒 𝑐𝑜𝑟𝑟𝑒𝑐𝑡𝑒 𝑒𝑥𝑖𝑔𝑒́𝑒.

𝑁𝑜𝑢𝑠 𝑒𝑠𝑝𝑒́𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑣𝑜𝑢𝑠 𝑦 𝑣𝑜𝑖𝑟,

𝐻𝑒𝑛𝑟𝑦 𝑃𝑜𝑟𝑡𝑚𝑎𝑛, 𝑐ℎ𝑒𝑓 𝑑𝑢 𝑝𝑒𝑟𝑠𝑜𝑛𝑛𝑒𝑙 𝐻𝑎𝑟𝑔𝑟𝑒𝑒𝑣𝑒𝑠.


Erlar || TUA 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant