Erlar || TUA 4

Chapitre 60 : Menace efficace

(on a déjà tous vu un edit de Cinq avec cette chanson 💀, me demandez pas pourquoi je l'ai mise là, je l'adore c'est tout) (contrairement à ce qu'on pourrait croire avec cette chanson, y'aura rien de caliente dans ce chapitre 😂)

PDV CINQ

J'entrouvre les yeux en m'apprêtant à râler, car une sonnerie me vrille les oreilles. Je tends le bras et l'éteins à tâtons sur mon tel. Je ne sais plus pourquoi je l'ai mise, mais me lever là, maintenant, tout de suite est bien la dernière chose dont j'ai envie.

Abby émet un petit gémissement de fatigue et se recale dans mes bras. J'adore quand elle dort avec moi. J'ai l'impression d'être dans une bulle cocooning constituée essentiellement de son odeur, de ses cheveux et de couvertures dans lesquelles on s'enveloppe. Et surtout, je réalise à quel point je me sentais seul dans l'apocalypse, partout, en fait, à quel point une présence humaine peut être réconfortante.

Je passe les mains sous ses cuisses pour la redresser et la ramener un peu plus contre moi. Ses jambes s'enroulent automatiquement autour de mon bassin et, sans se réveiller pour autant, Abby se met à plat ventre sur moi et enfouit sa tête dans mes cheveux, comme si elle était un koala et moi la branche. Même si elle ressemble à une échappée de l'asile le matin, elle est trop belle.

- Salut.

- Mmhh... il est quelle heure ?

Je (re)tends la main pour (re)attraper mon téléphone et l'allumer.

- 8 h 35. On doit être à l'étage de médecine dans dix minutes.

Elle se redresse d'un seul coup, manquant de me donner un coup de boule.

- Merde.

- C'est bon, on est dans les temps.

- Ça reste à voir. Sinon, salut.

Elle m'embrasse sur le nez et se lève en baillant.

- Arrête de me mater et va t'habiller, toi aussi.

- Je peux rester comme ça.

- C'est ça, dit Abby en riant. Nan, plus sérieusement, j'aimerais un peu plus d'intimité, là.

- Comme tu voudras.

Je me lève et pars me préparer de mon côté.

PDV ABBY

Encore endormie et un énorme sourire un peu flippant collé au visage, je me douche rapidement, me lave les dents, puis coiffe mes cheveux et les lisse (car c'est la seule façon pour les discipliner le matin). J'enfile à la va-vite un jean gris et un pull oversize qui m'arrive au nombril à grosses rayures noires et blanches, prends les vêtements que Cinq a oublié et sors dans le couloir.

- C'est les vêtements de qui ? demande Lila en baillant.

- Merci, dit Cinq, sorti de nulle part, en posant une main sur mon épaule. Je les avais oubliés.

Lila écarquille les yeux comme si elle venait de voir un fantôme, ouvre la bouche et balbutie :

- Vous... je... vous avez...

- Non ! on s'écrie en même temps.

- J'en étais sûre ! triomphe-t-elle. Ahah !

- Mais-

- Laisse tomber, sourit Cinq. Laisse-la à ses délires. On descend ?

* * *

PDV CINQ

Je sors de l'ascenseur, le goût amer du médicament qu'on m'a donné il y a quelques minutes dans la bouche. Je croise la fille de Powell dans un couloir et, par je ne sais quel sang-froid, m'avance vers elle.

- Hé, toi !

- Quoi ? dit-elle d'un ton las, en se retournant.

Soudainement inspiré, je déclare :

- Je voulais juste t'informer que, si tu t'en prends à Abby ne serait-ce qu'une seule fois à nouveau, tu en subiras les conséquences. Tu n'as pas intérêt à t'approcher d'elle ni de la provoquer. Tu vois ce mec devant toi ? Il a déjà tué plus de 70 personnes dans sa vie, et je n'hésiterais pas une seconde à te rajouter sur la liste. Tu vas certainement m'envoyer bouler, Bianca, et te moquer de moi, mais sache que je n'ai jamais été aussi sérieux de toute ma vie. Tu es prévenue.

Je n'attends pas de réaction de sa part et repart, assez satisfait et soulagé.

To be continued...

You know you want me, baby

You know I want you too

They call me Superman

I'm here to rescue you