D'après Peeta, Reginald et ses gardes vont vite se rendre compte que je ne suis pas morte car il y a des caméras et des micros partout ici, en particulier dans l'appartement de Lila et Diego, alors il vaut mieux vite décamper avant qu'ils ne se mettent à notre recherche, et passer à l'action très rapidement. Sauf que, savoir que celui que l'on doit arrêter, c'est mon père, genre vraiment... celui biologique, ça me fout les jetons, bien que je le hais de toute mon âme. Mais je n'ai pas le temps de penser à ça. Il ne nous reste plus beaucoup de temps, et on en a déjà perdu assez. Je n'ai fait que des conneries depuis le début, on doit agir maintenant.
Bref, on a donc décidé d'aller dans la banlieue d'Erlar, chez les parents d'Olivia -qui est en couple avec Peeta. C'est apparemment une grande maison au milieu de la campagne, isolée du monde. A partir du moment où nous y serons, il sera plus facile d'élaborer... un plan. C'est pourquoi je me trouve là, dans le monospace de Diego dont il a enlevé le radar pour effacer nos traces, en direction de Dunwich (les noms des lieux qu'ils leur donnent ici, je vous jure !), à 5 heures de route d'ici.
Cinq et moi ne nous sommes pas adressés la parole depuis hier. Je pensais qu'il allait dire quelque chose. Ou vouloir me parler. Je ne sais pas. Pourtant, il se comporte -enfin, nous nous comportons- comme s'il ne s'était rien passé, ce qui me frustre légèrement. Mais je suis assise à côté de lui et je dois dire que sa présence me rassure. Je regarde par la fenêtre et écoute d'une oreille distraite la conversation de Peeta et Luther (qui le harcèle de questions sur la présence de Sloane, sa femme si j'ai bien compris, au palais de Bell Row), quand je sens un contact chaud sur ma paume et vois la main de Cinq dans la mienne. Je souris et entrelace nos doigts.
* * *
- On est arrivés ! crie Klaus comme un gamin en se ruant hors de la voiture.
Nan, sans déconner.
Devant nous se dresse une très grande et très belle maison, derrière une grande cour de graviers couverte de neige. Il y a écrit Estrada sur la boîte aux lettres. Je lâche à regret la main de Cinq, agite mes doigts engourdis et sors à mon tour de la voiture. Pendant que Luther et Diego déchargent les valises, je suis Peeta qui entre dans la villa.
- Il n'y a personne ? je m'étonne.
- Non, les parents d'Olivia sont en vacances. Bon, eh bien, ajoute-t-il quand tout le monde est réuni, il y a quatre chambres au deuxième étage et quatre aussi au troisième. Personnellement, j'ai la mienne attitrée, c'est la première au troisième étage, en partant de la gauche. Je vous laisse vous organiser, je vais allumer le chauffage.
Nous nous répartissons rapidement les chambres. Chacun en a une, à part Lila et Diego qui prennent la même avec leurs enfants. Luther, Klaus, Viktor et Ben au deuxième étage, et Peeta, Cinq, moi et Diego et Lila au troisième. Peeta nous recommande de garder nos manteaux en attendant que la chaleur se propage, et nous prévient juste que le dîner est à vingt heures, avant de retourner s'affairer. Je monte avec mon sac à dos, dont mes maigres affaires sont réunies dedans, mais aussi avec la valise qui contient celles d'Elliot et Vanya pour la déposer en passant dans la chambre de leurs parents. Je décide de prendre la deuxième chambre, à côté de celle de Peeta, car elle donne vue sur la ville tout entière, avantage d'une maison construite en hauteur.
Ma chambre est sobre, confortable et a une taille normale -elle me convient parfaitement. Elle est dans les tons beiges et roses pâles, sans chichis ou couleurs sophistiquées de Bell Row.
L'armoire à glace est apparemment programmée pour correspondre aux vêtements de mon choix et de ma morphologie : je passe devant un scanner, choisis mes couleurs préférées et la trouve alors remplie de jeans et pantalons en toutes coupes, de jupes, de sweats colorés, de tee-shirts et de chemises à l'air confortables. Je décide quand même de garder les vêtements que je porte.
J'ouvre une petite porte et découvre une salle de bains éclairée, avec une grande douche dont le mur carrelé est couvert de boutons, pour programmer les produits, savons et températures de l'eau, ainsi que les jets.
Je m'assois sur le grand lit et jette un coup d'œil à la pendule murale. 18 heures. Il me reste encore du temps à tuer avant le repas. Je décide de descendre visiter le reste de la maison.
To be continued...
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Erlar || TUA 4
FanfictionIls ont perdu leurs pouvoirs mais essayé de commencer une nouvelle vie... normale. Difficile quand on vit dans un univers sous la dictature d'un milliardaire égocentrique. Surtout qu'une menace approche. Et c'est une fille bizarre débarquée de nulle...