J'arrive ENFIN à la fin de l'écriture de ce chapitre ! J'espère qu'il vous plaira. Ah oui, et aussi... je suis désolée de vous apprendre qu'il ne reste qu'environ 5 chapitres (ou un peu plus) avant la fin de cette histoire.
Non, je n'ai pas trébuché pour m'étaler par terre comme une merde, même si ça m'arrive souvent. Là, j'ai littéralement mis un pied... dans le vide. Et maintenant, je tombe dans un trou sans fin, je crois. J'ai l'impression d'être dans Alice aux pays des merveilles.
Oui, bon, d'accord, je fais mon intéressante, mais en vrai, je flippe vraiment.
Je mets de côté ma discrétion et hurle à m'en briser les cordes vocales. Evidemment, ça n'arrête pas ma chute. Le pire, c'est que je ne vois rien en bas. Il n'y a que du noir. J'ai toujours eu peur des puits très profonds et sombres. Là, je suis en train de vivre ma phobie taille XXL.
Je n'ose pas tendre le bras pour me raccrocher à quelque chose -j'ai peur de me le faire arracher.
Je ne tombe pas tellement vite que ça : j'arrive à respirer normalement et l'air ne siffle pas à mes oreilles. Le truc dans lequel je suis n'a rien de naturel, on l'a fabriqué.
Et moi, je suis tellement idiote que j'ai ouvert cette porte sans me demander pourquoi j'y étais arrivée si facilement et ce qui m'attendais derrière. Si j'avais réfléchi deux secondes, j'aurais deviné qu'il y avait un piège ! Pour le coup, je suis tellement en colère contre moi-même que les larmes me montent aux yeux. Je vais certainement mourir en m'écrasant par terre, ou bien sur des pics empoisonnés. Je ne préfère pas savoir le sort qui m'est réservé. Dans tous les cas... je ne pense pas m'en sortir vivante. On est à Bell Row, dans le palais de Reginald Hargreeves, putain. Ca semblait trop facile. Je ne reverrai plus jamais Cinq, ni Ben, ni Lila, ni tout le monde.
Je compte les secondes. A la 180e, je ne me suis toujours pas écrasée.
Soudain, je suis stoppée net dans ma chute par une force étrange, qui me fait léviter dans le vide. Ma robe flotte autour de moi tandisque je me rapproche lentement... du sol.
Car, oui, en-dessous de moi, je perçois un grand carrelage circulaire et noir et blanc. Rien d'autre.
Mes pieds effleurent enfin le sol et quand je fais quelques pas, mes jambes tremblent. Je soupire de soulagement, mais commence à paniquer quand je réalise que la pièce ne comporte ni porte, ni fenêtre ; elle est totalement vide.
- Enfin arrivée ?
Je sursaute violement et j'ai un hoquet de stupeur en entendant une voix derrière moi. Je me retourne.
Dans un costume à queue de pie vert bouteille, un monocle en argent parfaitement astiqué sur un des yeux et la moustache fraîchement taillée, mon père se tient derrière moi, comme arrivé de nulle part.
Je ne réponds rien. Les mots que j'aimerais dire -genre : laissez-moi partir d'ici, sale connard- restent coincés dans ma gorge.
- Vous devriez réserver un accueil plus chaleureux à vos hôtes, je finis par dire.
- Disons que cela dépend de la personne avec qui je dois m'entretenir. Thé ? Café ?
Je reste figée et ne réponds rien. Une petite table ronde sort du carrelage comme par magie. Dessus, il y a deux tasses et un sucrier.
- Bon, fait Reginald devant mon silence. D'après ce que j'ai compris, vous n'avez pas soif-
- Qu'est-ce que c'est que tout ça ? je l'interromps brusquement.
- Plait-il ?
Je vais lui faire bouffer ses bonnes manières, il va voir.
- Qu'est-ce que je fais ici ?

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Erlar || TUA 4
FanfictionIls ont perdu leurs pouvoirs mais essayé de commencer une nouvelle vie... normale. Difficile quand on vit dans un univers sous la dictature d'un milliardaire égocentrique. Surtout qu'une menace approche. Et c'est une fille bizarre débarquée de nulle...