Erlar || TUA 4

Chapitre 65 : Où Abby fait un tuto sur les serrures à crocheter

(chapitre ultra court désolée mais c'est parce que j'ai une idée de scène et je veux faire un chapitre -ce sera le prochain- entier pour l'écrire donc j'ai dû couper avec celui-ci -je sais pas si vous comprenez mdr-)

J'arrive, aussi discrètement que possible, à me frayer un passage entre les robes paniers et les petits groupes de personnes qui discutent. Je sors de la salle de bal et arrive dans un petit couloir désert. Parfait. D'après mes souvenirs, les appartements de Reginald se trouvent au deuxième étage. Je commence à monter les marches discrètement sans croiser personne, heureusement. Soudain, je me fige en voyant arriver un garde habillé de rouge. Son regard glisse distraitement sur moi, mais il ne me prête pas attention, occupé à marcher avec une courtisane apparemment complètement bourrée. Ils gloussent tous les deux avant de disparaître à l'angle du couloir. Je donnerais ma main à couper qu'ils vont s'envoyer en l'air. Pas très professionnel, le mec.

Quand j'arrive au second palier, je retiens mon souffle et regarde autour de moi. Il y a un grand couloir, avec d'un côté de la longueur un mur sur lequel s'aligne des portes et, de l'autre côté, les barreaux de l'escalier. Au bout du couloir, il y a une porte. Je m'y dirige et lis l'inscription dorée. Appartements privés de Sa Majesté. Bingo. En plus, la porte n'est gardée par aucun garde. C'est assez suspect, mais je n'ai pas le temps d'élaborer des hypothèses là-dessus.

J'essaie d'ouvrir la porte. Fermée à clé, évidemment. Je m'agenouille devant et prends sous ma robe le plus petit de mes quatre couteaux. La lame est extrêmement pointue et il n'est pas plus grand qu'un canif. Je plisse les yeux et l'introduit précautionneusement dans la serrure. Elle a l'air très fragile, si je la casse, on s'en apercevra. Alors il faut absolument que je réussisse.

Le stress me noue le ventre pendant que je crochète la serrure. Je suis super vulnérable, comme ça, agenouillée, au fond d'un couloir et dos aux personnes qui pourraient débarquer, je déteste ça. Je sens mes mains devenir moites, j'essaie de les essuyer sur ma robe mais le tissu n'absorbe rien. Soudain, j'entends un déclic et j'ai un gros coup de chaud. Non, la serrure n'est pas cassée : elle s'est débloquée !

Je souris de toutes mes dents et ouvre doucement la porte, toujours sur mes gardes. Je garde le couteau à la main au cas où.

Devant moi, il y a un autre couloir dont le sol est composé de dalles noires et blanches. Je m'avance et, au moment même où je franchis le pas de la porte, je tombe.

To be continued...