Erlar || TUA 4

Chapitre 64 : Bal incognito

On nous donne des instructions pour ce soir. Il ne faut rien consommer, ne pas adresser la parole aux inconnus (à part si on nous pose une question), ne pas se faire remarquer, être toujours avec quelqu'un que l'on connaît. Dès que l'on pourra, il faudra essayer d'aller dans les appartements du palais (là où se déroulera le bal) pour trouver le bureau de Reginald, ou même sa chambre, et récolter le plus de choses intéressantes possibles. Si on n'y arrive pas, il faudra quand même rester dans la salle de bal et laisser traîner une oreille pour obtenir des informations que des incités soûls auraient pu laisser échapper et pouvant s'avérer être utiles.

On nous fournit les masques. Le mien, c'est un loup couvert de perles blanches. C'est facile pour les gars de se trouver un costume, mais moins pour Sloane, Lila et moi. Heureusement, Sloane a ramené du palais quelques-uns des tissus avec lesquelles elle travaillait en tant que couturière attitrée de la reine. Elle nous fait promettre de la laisser s'en occuper, alors on la laisse faire. Dans ma chambre, je prends un bain très longtemps, faisant des sculptures avec de la mousse comme une enfant. J'en sors ensuite en m'enveloppant dans une serviette éponge et repars dans la chambre, avec l'intention de faire une petite sieste avant l'arrivée de Sloane, dans une demi-heure environ, d'après ce qu'elle m'a dit.

Mais c'était sans compter le fait que Cinq y soit déjà. Il se retourne et me regarde en souriant.

- C'est dangereux de se balader comme ça.

Je rigole et m'assois sur le lit.

- Ça va ?

- C'est plutôt à toi qu'il faut poser la question. Ecoute, dit-il en s'adossant à la commode, les mains dans les poches, je suis désolé d'être tout le temps fourré au bunker. On m'y appelle tout le temps pour aider. Si ça ne tenait qu'à moi, je serais resté avec toi tout le temps. Même si je reste dormir avec toi... la journée, tu me manques.

Il rougit, c'est adorable.

- Tu es trop mignon. Je t'aime tellement, je souris en me levant d'un bond.

- Moi aussi, je t'aime, répond Cinq avant que j'attrape son visage entre mes mains pour l'embrasser.

Il me rapproche un peu plus de lui tandisque sa langue passe sur ma lèvre inférieure, ce qui me fait frissonner. Ca m'a terriblement manqué, de le sentir collé à moi, de sentir les papillons dans mon ventre, et l'odeur délicieuse de ses cheveux.

- C'est trop nul... qu'il y ait ce bal... ce soir, j'articule entre deux baisers.

- Oui, répond Cinq, comprenant mes sous-entendus.

Je mordille sa lèvre inférieure et passe une main dans ses cheveux pour les décoiffer. Quand je l'embrasse dans le cou, il ajoute :

- On ne peut pas... putain... Abby... on ne peut pas faire ça... maintenant...

- La façon traître dont tu dis mon prénom te contredit, visiblement, je réponds en passant la main sous son tee-shirt pour lui enlever.

Soudain, Cinq m'attrape par les hanches pour me soulever comme une poupée de chiffon et me porte en sac à patates. Je pousse un petit cri en agitant les jambes dans tous les sens. Il marche vers le lit et m'allonge dessus pour être sur moi et m'embrasser encore une fois. Il repousse mes cheveux humides pour m'embrasser sur la joue, puis sous mon oreille.

- Tu sens bon, souffle-t-il en couvrant le bas de ma joue et mon cou de petits baisers.

Cinq prend mes jambes et les place de sorte à ce qu'il soit entre elles. La serviette remonte sur mes cuisses dont il caresse l'intérieur du bout des doigts, l'air de rien. Je sens une bosse se former contre le haut de ma cuisse et l'excitation me noue le ventre. Cinq doit la sentir lui aussi car il gémit contre mon cou.