Erlar || TUA 4

Chapitre 52 : Toujours

Comme je n'ai pas faim et que j'ai soudainement un coup de blues, je décide de sauter le repas et de me coucher directement. 

Je monte dans ma chambre, me déshabille, me glisse sous une douche brûlante. Puis je me sèche rapidement, enfile seulement des sous-vêtements propres et secs puis me glisse les cheveux humides sous les couvertures de mon immense lit. Je suis surprise par leur douceur. Ca doit être de la soie. 

Je me réveille en hurlant. 

Mes mains froissent les draps pour vérifier que je suis de retour dans la réalité. 

J'ai fait un cauchemar. 

Je ne m'en souviens plus, mais c'était absolument horrible.

La porte s'ouvre à la volée et Cinq déboule dans ma chambre. Apparemment, mes cris stridents et involontaires l'ont tiré d'un seul coup du lit. 

- Euh, merde... ça va ? 

Je ne trouve pas la force de répondre. Il s'assoit sur le bord du lit et je me réfugie dans ses bras.

Il brise le lourd silence qui s'est installé :

- Tu veux que je reste ici ? 

J'hoche vivement la tête. Je ne crois pas pouvoir rester seule après ça. Et puis... je ne vais pas mentir, ça me plairait bien qu'il dorme avec moi. 

Cinq s'allonge sous les couvertures à côté de moi sans me lâcher. Je me love dans son cou mais il finit par me redresser la tête pour me regarder. 

- Si tu as besoin de quoi que ce soit, je serai toujours là. 

- Toujours ? je répète.

- Normalement, répond-il en souriant. 

Cinq me prend les mains et pose ses lèvres sur les miennes aussi légèrement que des ailes de papillon. C'est tellement doux, comme si j'étais en verre et que le moindre geste brusque allait me briser. Ce qui est peut-être le cas. Il finit par briser le contact mais garde son front collé au mien et nos yeux sont toujours fermés. Je sens son souffle chaud sur ma bouche. 

- Je t'aime. 

- Moi aussi, je t'aime, je souffle. 

- On devrait dormir. Il est plus de minuit. 

J'acquiesce et m'installe plus confortablement. Je tombe dans les bras d'un Morphée aux yeux verts.

Le lendemain matin, je suis réveillée par des secousses qui font trembler les meubles. J'émerge des bras de Cinq, j'enfile prestement un col roulé noir et une jupe marron en essayant de garder l'équilibre et je regarde la fenêtre pour voir ce qu'il se passe dehors. J'ai juste le temps de voir le monde entier trembler avant de tomber par terre.

To be continued...