Sex Game: Le commencement [Tome 1]

60.

James:

Je sais ce que vous allez me dire : Ce n'est pas bien de mentir. Cependant là, ce n'est pas un mensonge car je veux la protéger. Pendant toute la nuit, ou du moins du peu de nuit qui me restait à la regarder dormir, je n'ai fait que de penser et repenser à plusieurs éventualités et aucunes ne m'était favorables. Je voulais tant me dire que ce n'est rien, qu'un mauvais rêve mais trop de choses se sont produites pour se permettre de se réfugier dans une illusion. J'avais explicitement dit aux gars de ne pas laisser Tania intervenir car je ne veux pas qu'elle soit en danger mais mon petit doigt me dit qu'elle va tout de même venir.

Je la regarde, mais malheureusement l'heure du départ est arrivée, je lui dépose un petit baiser sur le franc et je sors. Mon cœur se déchire car c'est peut-être la dernière fois que je la vois. Je prends ma veste et je pars. J'arrive dans le hangar, Christian, Luc et tous les autres sont là. Il est huit heures du matin. Je prends mes clés, je sens le regard du père de Tania se peser sur moi, je sais qu'au fond de lui, il aurait aimé que je trouve une autre solution car sa fille aura le cœur briser, mais lui comme moi, savons qu'il n'en existe pas et que c'est la seule. Je m'approche d'eux.

- Jeremy, prends soin de Tania si je ne reviens pas. Et vous les gars, ne la laisser pas me suivre.

- Très bien, même si je ne suis pas très rassuré à l'idée que tu y vas seul, ajoute Luc.

- Pas le choix, sur ce, à plus, je ne vais pas faire de discours, vous savez déjà tout.

Je me tourne vers le père de Tania.

- J'ai été ravi de vous connaître, et désolé que cela soit moi que votre fille aime.

J'entre dans ma voiture, je mets les clés dans le contact et je démarre en trombes. Je regarde dans le rétro, et mon cœur se sert car c'est la dernière fois que je pose les pieds ici. Si seulement j'aurai pu ne pas être son fils et que tout cela ne soit jamais arrivé. Je me lance donc dans la direction de ma maison de famille, ou du moins ce qui en reste car mon père l'avait fait sauter. Oui il est fou, mais ça vous le saviez déjà.

Je vois la route qui se défile devant moi, et les minutes aussi, il est bientôt neuf heures et à cette heure-ci Tania doit avoir déjà compris ce qui se passe. Et quelques minutes plus tard j'arrive enfin dans la cour, devant moi se dressent les quelques mures de l'entrée, de l'ancienne entrée. Je me dirige donc vers le jardin, je sais qu'il doit m'attendre avec toute son armée et effectivement c'est le cas. Mon père est là, avec ses petits chiens et il m'attend.

- Bonjour mon fils.

- Ouais.

Je le dévisage, lui et tous ses toutous.

- Je t'ai appris la politesse et ce n'est pas comme ça qu'on parle à son père.

- Je m'en fous de qui tu es. Reviens à l'essentiel, pourquoi tu m'as appelé ?

Il enlève ses lunettes de soleil, il se prend pour qui ?

- A ton avis ? Qu'est-ce que tu as fait selon toi ?

- Je ne sais pas, à toi de me dire.

Il rigole.

- Tu n'es pas mon fils pour rien.

- Ne t'éloigne pas du sujet.

Il tourne sa tête en direction de l'ancienne maison.

- Tu sais, le temps avec ta mère et toi enfant me manque vraiment. Je me demande même si parfois j'ai raté une étape dans ton éducation car tu aurais pu devenir tellement plus.